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et que je vous reconnaisse pour mon Seigneur et mon Dieu! que j'aperçoive le vide de tout ce qui est créé, et que je sente enfin que vous seul, ô mon Dieu! pouvez combler mes désirs et être le digne objet de mes plus tendres affections.

Vivifiez-moi, Seigneur, par votre Esprit ; car votre chair séparée de cet Esprit, ne me servirait de rien; et puisque vous me commandez de prendre et de manger cette Chair adorable en mémoire de vous, et pour annoncer votre mort, faites-moi mourir au péché et vivre en vous; afin qu'étant crucifié avec vous, je puisse dire avec l'Apôtre Je vis, ou plutôt ce n'est plus moi qui vis; mais c'est Jésus-Christ qui vit en moi.

Appuyée sur votre bonté et votre misé ricorde, Seigneur, je viens à vous comme malade et infirme à mon médecin, à mon Sauveur, à celui qui est ma force et ma consolation.

Que puis-je penser de meilleur et de plus salutaire que de m'humilier profondément devant vous, et d'adorer votre infinie bonté. Vous êtes le Saint des Saints, et vous ne dédaignez pas de vous abaisser jusqu'à moi, cendre et poussière, qui ne suis pas digne de lever les yeux vers vous.

Vous venez à moi, vous voulez êtes avec moi, vous m'invitez à votre table, vous voulez me donner à manger une Viande céleste, le Pain des Anges, le Pain vivifiant qui n'est autre que vous-même, ô Pain vivant qui êtes

descendu du Ciel, et qui donnez la vie au monde! Oui, c'est vous, vrai Dieu et vrai Homme, qui êtes renfermé dans cette Hostie que je dois recevoir. Mettez en moi, je vous conjure, les dispositions saintes avec lesquelles vous voulez que je vous reçoive: donnez-moi une Foi vive, une humilité profonde, une Charité ardente.

Conservez sans tache mon cœur et mon corps, afin que je puisse plus souvent participer au même bonheur. C'est en vous seul que je trouve tout ce que je puis et tout ce que je dois désirer. Vous êtes mon salut et ma rédemption; vous êtes mon espérance et ma force; vous êtes mon bonheur et ma joie; vous êtes ma gloire et tout mon partage.

Mon ame brûle du désir de recevoir votre Corps adorable, et mon cœur d'être uni à vous; car n'êtes-vous pas l'unique consolation de l'ame fidèle, pendant qu'elle est étrangère et exilée dans son corps mortel? Eh! qui pourrait ici-bas partager avec vous mon amour, Ô mon Dieu! Quel bien peut être comparé au bien suprême, au bien infini? C'est vous seul, aimable Jésus, que je veux aimer toute ma vie; c'est vous que je désire aimer pendant toute l'éternité.

Méditation pour le troisième jour.

O PRODIGE incompréhensible! vous m'aimez. Seigneur ! Eh! qui suis-je pour mériter votre amour! vous m'aimez jusqu'à l'excès! Eh! que trouvez-vous en moi d'aimable? Si à mon baptême, j'ai reçu le caractère de votre Fils

bien-aimé; combien de fois, hélas! ce caractère y a-t-il été défiguré par le péché! Dans quel étonnement me jette de votre part un si prodigieux amour! Daignez, Seigneur, écouter ici les sentiments de mon cœur; car ma langue n'a point de paroles pour les exprimer. Que puis-je faire, ô mon aimable Sauveur, pour reconnaître l'excès de votre amour! Vous aimer par-dessus toutes choses et désirer de vous aimer toujours davantage, pour répondre à la générosité de vos sentiments pour moi. Quelle insensibilité serait la mienne, si l'ardeur de votre amour n'attendrissait mon cœur, si ce brasier du plus pur amour dont brûle le vôtre, n'en allumait au moins quelque étincelle dans le mien.

Je vous proteste, ô Jésus, que je ne veux aimer que vous; vous serez l'unique objet de toutes mes affections: le matin, le soir, à toute heure, je penserai à vous, j'éviterai tout ce qui peut vous déplaire, je rechercherai tout ce qui peut vous être agréable, je travaillerai à vous faire connaître et à vous faire aimer. Ah! si j'étais assez injuste, assez infidèle pour vous préférer quelque créature mortelle et l'aimer plus que vous, que deviendrais-je et quel serait mon malheur? En est-il de comparable à celui de vous perdre et d'être à jamais séparé de vous, qui faites ici-bas mon espoir, et qui ferez un jour ma félicité suprême! Ah! malgré mes faiblesses journalières, malgré ce fond de corruption dont j'éprouve si souvent la funeste influence, j'espère, ô Dieu de bonté!

que votre amour et vos miséricordes qui l'emportent sur toutes mes misères, m'aideront à retourner à vous et à m'y attacher plus étroitement et plus indissolublement que jamais. Venez donc, ô mon Dieu! mon unique amour, entrez dans mon cœur, prenez possession de mon ame, je me donne volontairement et tout entière à vous; faites que je meure à moimême, et que je ne vive plus que pour vous: que je cesse d'être ce que je suis, pour devenir un même esprit et un même cœur avec vous et m'attacher plus parfaitement à vous.

Esprit saint, divin amour, noeud sacré qui unissez le Père éternel avec son Fils adorable, qui avez uni la personne du Verbe avec son humanité sainte, descendez, je vous conjure, dans mon ame, purifiez-la, embrasez-la; et quand je possèderai mon Sauveur, unissez-la avec la sienne, de la manière la plus intime. Soyez le lien sacré qui m'attache indissolublement à lui dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il,

Servez-vous de quelque Oraison jaculatoire, propre à vous rappeler l'action sainte que vous devez faire, et lisez quelque chose du 4 livre de l'Imitation de Jésus-Christ. Vous pouvez encore parcourir les Litanies du saint Nom de Jésus avec cette pensée Je vais recevoir le Fils du Dieu vivant; je vais recevoir la splendeur du Père, etc.

DISPOSITIONS

AU SACREMENT DE PÉNITENCE.

Si l'on considère le Sacrement de Pénitence avec les lumières de la Foi, c'est-à-dire, comme un moyen

favorable que la bonté divine nous donne pour satisfaire à sa justice, pour laver les taches de nos péchés et guérir les blessures de nos ames, par le précieux sang de Jésus-Christ, dont le mérite nous y est appliqué, l'on ne s'en privera jamais par la honte ou la confusion de déclarer ses péchés, on ne s'en approchera pas non plus par coutume, par respect humain, ou pour se délivrer de l'inquiétude naturelle de se sentir coupable de quelque faute. Mais on y participera souvent, dans une humiliation sincère, et dans le dessein véritable de se purifier du péché, de s'en corriger, d'en éviter les occasions, de satisfaire à la Justice divine, d'en obtenir le pardon de ses fautes, et de puiser dans ce Sacrement de nouvelles forces, pour ne pas retomber à l'avenir.

La réception du Sacrement de Pénitence exige de ceux qui s'y préparent les conditions suivantes: 1° Examiner sa conscience pour connaître ses péchés.

2o Les détester et avoir une douleur sincère de les avoir commis.

3o Être dans une ferme résolution de ne les plus commettre.

4° Les confesser à un prêtre qui ait le pouvoir d'en absoudre.

5o Avoir la volonté de satisfaire à Dieu, et même au prochain, si on l'a offensé dans sa personne, dans son honneur ou dans ses biens.

Manière de s'examiner.

PROSTERNEz-vous d'esprit et de cœur aux pieds de Jésus-Christ, comme fit autrefois cette sainte Penitente qui les arrosa de ses larmes chez le Pharisien : ou représentez-vous le Calvaire, et placez-vous aux pieds du Sauveur attaché sur la Croix. Demandezvous encore à vous-même si vous êtes en état de mourir en chrétienne, et de paraître au jugement de Dieu. Pour donner à ces réflexions plus de force, lisez les vérités suivantes :

Ilest arrêté que les hommes ne meurent qu'une fois, et que tout de suite leur jugement est prononcé.

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