Lycée, ou, Cours de littérature ancienne et moderne, Band 8

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Seite 331 - C'est le sang des héros, défenseurs de ma loi; C'est le sang des martyrs... O fille encor trop chère, Connais-tu ton destin? Sais-tu quelle est ta mère? Sais-tu bien qu'à l'instant que son flanc mit au jour Ce triste et dernier fruit d'un malheureux 'amour, Je la vis massacrer par la main forcenée, Par la main des brigands à qui tu t'es donnée?
Seite 331 - Pour toi, pour l'univers, est mort en ces lieux mêmes; En ces lieux où mon bras le servit tant de fois, En ces lieux où son sang te parle par ma voix. Vois ces murs, vois ce temple envahi par tes maîtres : Tout annonce le Dieu qu'ont vengé tes ancêtres. Tourne...
Seite 331 - Je te vois dans mes bras et pleurer et frémir; Sur ton front pâlissant Dieu met le repentir: Je vois la vérité dans ton cœur descendue; Je retrouve ma fille après l'avoir perdue; Et je reprends ma gloire et ma félicité En dérobant mon sang à l'infidélité. NÉRESTAN. Je revois donc ma sœur! .... Et son âme .... ZAÏRE. Ah! mon père, Cher auteur de mes jours, parlez, que dois-je faire?
Seite 217 - Ce roi , plus grand que sa fortune , Dédaignait comme vous une pompe importune ; On ne voyait jamais marcher devant son char D'un bataillon nombreux le fastueux rempart; Au milieu des sujets soumis à sa puissance, Comme il était sans crainte, il marchait sans défense; Par l'amour de son peuple il se croyait gardé.
Seite 91 - Une tête effilée, une croupe arrondie. On voit sur son poitrail ses muscles se gonfler, Et ses nerfs tressaillir, et ses veines s'enfler. Que du clairon bruyant le son guerrier l'éveille, Je le vois s'agiter, trembler, dresser l'oreille; Son épine se double et frémit sur son. dos , D'une épaisse crinière il fait bondir les flots; De ses naseaux brûlants il respire la guerre ; Ses yeux roulent du feu, son pied creuse la terre.
Seite 331 - Ma fille, tendre objet de mes dernières peines , Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines : C'est le sang de vingt rois , tous chrétiens comme moi; C'est le sang des héros, défenseurs de ma loi; C'est le sang des martyrs...
Seite 331 - Mon Dieu, j'ai combattu soixante ans pour ta gloire; J'ai vu tomber ton temple , et périr ta mémoire ; Dans un cachot affreux abandonné vingt ans, Mes larmes t'imploraient pour mes tristes enfants : Et lorsque ma famille est par toi réunie , Quand je trouve une fille , elle est ton ennemie ! Je suis bien malheureux...
Seite 218 - Ses yeux brillaient encor du feu de la jeunesse ; Son front cicatrisé sous ses cheveux blanchis Imprimait le respect aux mortels interdits ; Et si j'ose, seigneur, dire ce que j'en pense , Laïus eut avec vous assez de ressemblance; Et je m'applaudissais de retrouver en vous , Ainsi que les vertus, les traits de mon époux.
Seite 209 - Misérable vertu, nom stérile et funeste, Toi par qui j'ai réglé des jours que je déteste, A mon noir ascendant tu n'as pu résister : Je tombais dans le piège en voulant l'éviter. Un dieu plus fort que toi m'entraînait vers le crime ; Sous mes pas fugitifs il creusait un abîme ; Et j'étais, malgré moi, dans mon aveuglement, D'un pouvoir inconnu l'esclave et l'instrument.
Seite 91 - ... en fierté , le coq n'a point d'égal. Une crête de pourpre orne son front royal ; Son œil noir lance au loin de vives étincelles ; Un plumage éclatant peint son corps et ses ailes , Dore son col superbe , et flotte en, longs cheveux.

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