Lettres sur les spectacles: avec une histoire des ouvrages pour & contre les théatres, Band 2

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Boudet, 1777 - 613 Seiten
 

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Seite 403 - Qu'on ne saurait trop tôt se laisser enflammer; Qu'on n'a reçu du ciel un cœur que pour aimer; Et tous ces lieux communs de morale lubrique Que Lulli réchauffa des sons de sa musique?
Seite 546 - Loin que la raison nous éclaire, Et conduise nos actions , Nous avons trouvé l'art d'en faire L'orateur de nos passions : C'est un sophiste qui nous joue, Un vil complaisant qui se loue A tous les fous de l'univers, Qui , s'habillant du nom de sages , La tiennent sans cesse à leurs gages Pour autoriser leurs travers.
Seite 83 - Chez nos dévots aïeux, le théâtre, abhorré, Fut longtemps dans la France un plaisir ignoré. De pèlerins, dit-on, une troupe grossière En public, à Paris, y monta la première, Et, sottement zélée en sa simplicité, Joua les saints, la Vierge et Dieu, par piété.
Seite 182 - J'ai vu des guerriers en alarmes, Les bras croisés et le corps droit, Crier cent fois : courons aux armes, Et ne point sortir de l'endroit. J'ai vu, ce qu'on ne pourra croire, Des Tritons, animaux marins, Pour danser, troquer leur nageoire Contre une paire d'escarpins.
Seite 4 - N'étoit qu'un fimple chœur où chacun, en danfant, lv; du Dieu des raifins entonnant les louanges, S'efforçoit d'attirer de fertiles vendanges. Là , le vin & la joie éveillant les efprits , Du plus habile Chantre un bouc étoit le prix.
Seite 182 - J'ai vu des fleuves fautillans : J'ai vu danfer deux Matelottes , Trois jeux , fix plaifirs , & deux vents. Dans le Char de Monfieur fon père , J'ai vu Phaèton , tout tremblant, Mettre en cendre la terre entière , Avec des rayons de fer-blanc. J'ai vu Roland , dans fa colère , Employer l'effort de fon bras Pour pouvoir arracher de terre Des arbres qui n'y tenoient pas. J'ai vu des gens à l'agonie...
Seite 444 - JE ne le fai que trop, dans le cours du bel âge,. Quand la nature ardente échauffant nos defirs Nous rend fi propres aux plaifirs, II eft mal-aifé d'être fage.
Seite 181 - J'ai vu le Maître du Tonnerre, Attentif au coup de sifflet, Pour lancer ses feux sur la terre Attendre l'ordre d'un valet. J'ai vu du ténébreux empire Accourir, avec un pétard, Cinquante lutins, pour détruire Un palais de papier brouillard. J'ai vu des dragons fort traitables Montrer les dents sans offenser ; J'ai vu des poignards admirables Tuer les gens sans les blesser. J'ai vu l'amant d'une bergère, Lorsqu'elle dormait dans un bois, Prescrire aux oiseaux de se taire, Et lui, chanter à...
Seite 481 - Gtuation plus pénible , quand on penfè , que de voir fa conduite en contradiction avec fes principes , & de fe trouver faux à foi-même & mal avec foi ; je cherchois à...
Seite 482 - ... le scandale que j'ai pu donner à la religion par ce genre d'ouvrages ^ et de n'être point à portée de réparer le mal que j'ai pu causer sans le vouloir.

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