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bien commencée par les bénédictins, et continuée | n'était pas très fort sur cette branche des connais aujourd'hui par l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.

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C'est au tome Ix de cette collection qu'il faut se reporter pour apprécier la publication des lettres de Hugues Métel, chanoine de Toul, né en 1080. L'édition de ces lettres, enrichies d'analyses historiques et de notes critiques, redresse plusieurs erreurs échappées à dom Calmet, entre autres celle qui confond Hugues de Toul avec Huges Métel, auquel le même bénédictin attribue à tort la composition du poème de Garin le Loherain, que M. P. Paris a restitué aux études modernes sur le moyen âge. Plusieurs rectifications de ce genre dues à M. de Fortia acquièrent une certaine valeur, et il importe d'en tenir compte si l'on veut donner à nos annales littéraires l'exactitude qui en fait toujours le meilleur prix.

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Mais ce qui nous intéresse le plus dans ces lettres, d'ailleurs assez bizarres et souvent de fort mauvais goût, ce sont les détails de mœurs qui nous initient dans l'intelligence du douzième siècle. Plusieurs faces de cette époque, inaperçues ou trop légèrement dessinées, prennent une physionomie plus distincte après la lecture des lettres de Hugues Métel. Car celui-ci, en rapport avec tous les clercs éminens de son siècle, contemporain de saint Bernard, de Pierre-le-Vénérable et d'Innocent II, d’Abeilard et de la célèbre abbesse du Paraclet, reflète plus ou moins ces grandes figures et nous en révèle des particularités qui sans lui seraient restées inconnues. Quelques-unes même ne firent pas beau coup d'honneur à sa vanité, comme le témoigne la lettre restée sans réponse qu'il écrivit à Héloïse.

La réputation d'Héloïse s'était répandue dans tout le royaume, et saint Bernard, comme Pierre-le-Vénérable, abbé de Cluny, l'avaient honorée de leur correspondance et de leur profonde estime. Hugues Métel, sans doute en qualité d'adversaire d'Abeilard, crut pouvoir établir des relations littéraires avec l'abbesse du Paraclet, dont il s'était déclaré zélé partisan. Il lui écrivit une lettre pleine des éloges de son savoir et de sa vertu, et après l'avoir exhortée à persévérer dans la voie du salut, il lui dit son nom et sa patrie, ce qui prouve que c'était la première fois qu'il se faisait connaître à elle, et alors pour lui faire voir qu'il n'était pas indigne de son estime, il l'entretient des différens genres de sciences auxquels il s'était livré avant sa propre conversion, et des progrès considérables que, selon lui, il y avait faits. Après tous ces éloges que Hugues Métel semble avoir pris plaisir à partager équitablement | entre lui-même et Héloïse, le chanoine de Toul, ne recevant pas de réponse, écrivit de nouveau force complimens flatteurs où il se préoccupe également de lui-même, et donne à Héloïse l'étymologie du nom de sa ville natale, dérivée, selon lui, de Tullus, l'un des généraux de César, mais selon d'autres, de Tullus Hostilius, roi de Rome. Les souvenirs de la civilisation romaine chez les lettrés du moyen âge leur fournissent souvent les étymologies les plus amusantes. Mais on sait que Platon lui-même

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sances humaines. Ce n'est donc pas une objection à faire contre la réalité de la science au douzième siècle; Hugues de Toul, il est vrai, ne nous en montre que le côté factice; il a le clinquant de son époque, mais à côté se trouve l'or pur et les trésors de richesses intellectuelles qui se répandaient de la France sur toute la chrétienté avec l'éloquence de saint Bernard. Les œuvres de Hugues Métel portent sans doute avec elles quelques traits lumineux, mais elles serviront bien mieux encore à faire apprécier les ombres du tableau. On sait que M. le comte de Montalembert en prépare depuis long-temps les couleurs, et que le jour de son exposition sera un beau jour pour la science catholique.

Saint Bernard fut pour la défense et la propagation des dogmes de l'Église, ce que Godefroy de Bouillon avait été pour la prépondérance de ses droits politiques. Ce que celui-ci avait fait par l'épée, l'autre le fit par la parole; et tous deux, l'un dans la milice ecclésiastique, l'autre dans la milice séculière, furent d'incomparables modèles de chevalerie. Celui-ci fonde le royaume de Jérusalem, et l'autre organise ses plus intrépides défenseurs dans ces fameux templiers bardés, comme il le disait luimême, de fer au dehors et de foi au dedans.

Mais en attendant cétté admirable vie de saint Bernard, achevons de faire connaître à nos lecteurs comment les œuvres de Hugues Métel intéressent l'histoire de la science au moyen âge. Voici comment; sur la fin de ses jours, il raconte lui-même l'histoire de ses études :

* Jeune, autrefois, dit-it, j'ai combattu sous les enseignes d'Aristote avec avantage: ceux avec lesquels j'entrais en lice ne manquaient guère de succomber aux argumens captieux que je leur proposais, à moins d'être extrêmement sur leurs gardes. Me rencontrai-je avec des grammairiens? la manière dont j'expliquais les règles de la belle élocution leur apprenait que je n'étais pas étranger à leur art. Parmi les rhéteurs, je m'escrimais de même sur les figures de la rhétorique, Je faisais aussi ma partie avec les musiciens; je calculais dans la compagnie des arithméticiens; je mesurais la terre avec les géomètres; je m'élevais aux cieux avec les astronomes, j'en parcourais la vaste étendue des yeux et de l'esprit, j'observais les mouvemens des astres, je suivais les sept planètes dans leurs courses irrégulières autour du zodiaque.... Autrefois je disputais sur la nature et les propriétés de l'âme... Autrefois je faisais en esprit le tour du monde, ayant même pénétré jusqu'à la zone torride où je plaçais des habitans... Je pouvais en me tenant sur un seul pied composer jusqu'à mille vers; je pouvais faire des chants rimés de toute espèce; j'étais en état de dicter à trois copistes à la fois sans me troubler... Ce que je pouvais faire alors, je ne le puis maintenant. >>

La force d'esprit qui manquait à Hugues Métel dans un âge avancé, M. de Fortia la conserve encore et y joint toute la facilité de la jeunesse après une carrière aussi longue qu'honorable; et c'est en

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La moitié de ce volume est remplie par l'histoire de la vie du prince de Condé, ouvrage de Pierre Coste, un des travailleurs les plus consciencieux et les plus infatigables du dix-septième siècle; les détails même minutieux dans lesquels entre cet écrivain, presque contemporain, rendent son récit très important malgré sa froideur. Les autres pièces qui suivent sont la relation véritable du combat du faubourg Saint-Antoine; la relation de la mort de Monaldeschi, par le père Lebel; la lettre de Ma- | thieu Montreuil, contenant la relation du mariage de Louis XIV; les mémoires de Louis XIV; et enfin les portraits de la cour, un des documens les plus rares et les moins connus, qui forme comme une introduction familière à l'histoire de ce grand règne, en faisant, connaître les principaux personnages de la cour au temps où Louis XIV commença de diriger lui-même son gouvernement. E. D.

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1. Manuel de l'Histoire du Moyen Age, depuis la décadence de l'empire d'Occident jusqu'à la mort de Charlemagne, de Moëlher, par le marquis Antici.

II. Histoire de la Philosophie allemande, depuis Leibnitz jusqu'à Hégel, par le baron Berchou de Penhoen (4 art.), par L. Bonelli.

III. Vie du jeune Égyptien Abulcher Biscarrah, élève du collége Urbain de la Propagande, par le P. Bresciani.

IV. Origines bibliques, ou Recherches sur l'histoire primitive, par Carle Tilstone Beke (1er art.), par le P. Oliviéri.

V. La Primauté du Souverain Pontife prouvée par des documens tirés de l'histoire d'Arménie, par

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I. Sur la Vie de Jésus du doct. Strauss (1er art.), par l'abbé de Luca.

II. Origines bibliques, ou Recherches sur l'histoire primitive, par Carle Tilstone Beke (2e art.), par le P. Oliviéri.

III. Principes de la Philosophie de l'Histoire, de M. l'abbé Erère.

IV. Sur le projet d'une nouvelle Bible polyglotte, par G. Brunati.

V. Sur la Gloire que les martyrs ont procurée à Rome, par Pianciani.

VI. Sur l'histoire de la Chute de l'Empire romain de M. de Sismondi, par Pianciani. Appendice. - Décrets de la congrégation de l'Index. Nécrologie de M. le curé Cutta. Bibliographie.

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I. La Vie de Jésus examinée sous le rapport critique, par le D. Strauss (2e art.), traduit de l'anglais par l'abbe L. Luca.

III. Essai sur la Cosmogonie égyptienne, par le P. Pianciani, dè là compag. de Jésus.

III. OEuvres posthumes du Rév. Richard P. Froude, de l'Université d'Oxford, par le D. Wise

man.

IV. Dissertation sur l'éloquence sacrée du P.Antonio Antenoro, par Louis Marchetti. Appendice. Nécrologie et notices bibliographiques.

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I. Méthode philosophico-theologique, ou Théorêmes sur la certitude en logique et en morale contre le rationalisme ou l'individualisme philosophique et théologique, ouvrage du professeur D. Nicolo Daneri, par F. B.

II. La veuve Woolfray contre le vicaire de Carisbrooke, ou de la Prière pour les morts; ouvrage du docteur Lingard, par G. Mazio delle Ĉ. di J.

III. Biographie de Fra Paolo Sarpi, théologien et consulteur d'état de la république de Venise, ouvrage de A. Bianchi Giovini, par J.-B. Palma.

Appendice. Allocution de sa sainteté Grégoire XVI dans le consistoire du 8 juillet 1839. — Notices scientifiques religieuses de Rome, de Naples, etc. Notices bibliographiques de l'Italie, de, la France, etc.

NOUVELLE GRAMMAIRE FRANÇAISE SIMPLIFIÉE, élémentaire et complète, ou l'art d'appren-, dre et d'enseigner la grammaire française, contenant des méthodes et des parties entièrement nouvelles, des exercices gradués d'analyses, un précis de la philosophie des langues, une théorie de la conjugaison qui offre en quelques pages la lexigraphie de tous les verbes français tant réguliers qu'irréguliers, par M. QUEYRAS, auteur d'un nouveau Cours de Géographie ancienne et moderne comparées, ouvrage adopté par l'Université. 1 vol. in-12; à Paris, chez Belin-Mandar, rue Christine, no 5. Prix: 1 fr.

C'est avec satisfaction que nous avons parcouru la grammaire de M. Queyras; elle nous a paru rédigée avec sagesse, et remarquable surtout par la clarté des règles, le nouvel ordre qui a été établi entre elles, les exemples qui les confirment ou les éclaircissent; elle peut remplacer avec avantage l'incomplet abrégé de Lhomond, et même celle de MM. Noël et Chapsal.

DANTE ET LA PHILOSOPHIE CATHOLIQUE AU XIII. SIÈCLE, par A. F. OZANAM, docteur en droit, docteur ès-lettres. 1 vol. in-8° de plus de 400 pages. Prix : 5 fr. 50. Paris, Debécourt; Perisse. Lyon, Perisse ; Giberton et Brun.

But de l'ouvrage faire connaître Dante comme représentant la grande école catholique du treizième siècle, par conséquent établir l'orthodoxie de ce beau génie que l'hérésie et le rationalisme ont voulu nous disputer. - Faire connaître la philosophie des grands docteurs dont il fut le représentant. Une série d'extraits de saint Bonaventure, de saint Thomas, d'Albert-le-Grand et de Roger Bacon, traduits et rassemblés de manière à former un tableau complet de leur doctrine et à faciliter l'intelligence de leurs ouvrages.

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Tel est le plan réalisé dans cet ouvrage par M. Oza

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tradition et qu'une histoire. Ainsi ce livre double, qu'on appelle la Bible, porte la trace de plusieurs époques et de plusieurs mains; mais il n'a évidemment qu'un esprit et qu'un auteur.

Le christianisme s'établit sous la miraculeuse influence et par le témoignage des apôtres. Les vérités de la religion révélée sont enseignées par toute la terre connue. Aux apôtres succèdent comme institeurs du genre humain les Pères de l'Église, les plus grands génies des premiers temps de l'ère chrétienne, dont le consentement unanime forme la plus grande autorité humaine en faveur des dogmes contre l'hérésie. La souveraineté de la loi de J.-C. est fondée; les Pères en sont les interprètes dans les conciles, dans leurs écrits, afin qu'elle se conserve pure et inaltérable, et que les faux systèmes et les erreurs ne puissent prévaloir contre ces augustes témoignages placés près du berceau du christianisme.

Cependant après quinze siècles d'unité et de triomphes, une déplorable scission démembre l'Église universelle. La divinité de Jésus-Christ ne cesse pas d'être reconnue, mais l'orgueil et l'esprit de révolte entraînent de hardis novateurs, l'hérésie et le schisme s'introduisent dans la chrétienté, les sectes engendrent les sectes; et, selon la loi qui condamne à la confusion toute œuvre de la raison individuelle, le protestantisme enfante la philosophie du dix-huitième siècle. Les partisans des erreurs de Luther et de Calvin, les Juifs opiniâtres dans leur aveuglement sont attaqués à leur tour; c'est la divinité de Jésus-Christ, c'est l'âme, c'est Dieu lui-même qui sont contestés et niés par les déistes, les panthéistes, les matérialistes et les athées.

Dieu permit alors que, comme au temps des con. troverses avec les philosophes de Pantiquité et des persécutions sous les empereurs romains, s'élevât des génies supérieurs pour rendre hommage en fa'veur de la vérité et confondre l'erreur. L'élévation de ces hommes de lumière bien au-dessus des détracteurs de la mission de Jésus-Christ, et des matérialistes et des athées, est un signe évident de la protection divine et de la volonté suprême qui veut maintenir ce qu'elle a établi. Quand des intelligences telles que Newton, Bacon, Leibnitz, Euler, CoperLA nic, Descartes, Mallebranche, Pascal, Erskine, etc., déclarent que le christianisme satisfait leur raison, que la mission divine du fils de Marie leur est démontrée, que les preuves de la révélation sont aussi évidentes pour eux que les vérités de la physique et des mathématiques; l'orgueil est humilié, l'erreur est confondue; on croit voir les archanges du Très-Haut chassant devant eux les anges révoltés.

Voilà en trois ouvrages une belle succession de faits et d'idées ! C'est l'histoire complête de la vérité révélée depuis la création du monde jusqu'à nos jours. L'Ancien-Testament contient la révélation d'Adam et la révélation de Moïse, le dogme de l'unité de Dieu conservé par les patriarches et par les grands-prêtres de l'ancienne loi. Le Nouveau-Testament nous offre la continuation et le complément de la révélation dans la mission de J.-C. sur la terre. L'Évangile est substitué à la loi de Moïse, et le pontificat de Pierre et de ses successeurs aux grands-prêtres de Jérusalem. Il y a un ordre nouveau, un nouvel enseignement, mais il n'y a qu'une

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Tels sont les trésors de la sagesse divine et de la sagesse humaine que M. de Genoude a mis en lumière. Pour comprendre son plan, il faut envisager, comme il l'a fait, l'état des esprits, faibles et désarmés devant les objections, l'ignorance, chez les gens du monde, des saintes Écritures, des ouvrages des Pères et des grands témoignages obtenus en

faveur de la vraie religion par des hommes les plus éminens dans la science.

La fausse philosophie et l'incrédulité en avaient profité pour falsifier et altérer les textes, supposer des faits et des opinions, supprimer dans les auteurs ce qui était favorable à la religion, construire tout un édifice d'illusions et de mensonges pour y enfermer la crédule ignorance du siècle.

Ce plan n'a que trop bien réussi. M. de Genoude a entrepris de le renverser en réunissant dans un seul foyer tous les rayons de lumière épars dans les livres, en présentant dans notre langue; devenue universelle, dans cette langue dont la philosophie du dix-huitième siècle s'était fait un instrument si puissant, toutes les vérités, toutes les preuves de la religion.

C'est dans cet esprit et dans ce but qu'il a traduit la Bible, jusque-là défigurée par l'hérésre et l'incrédulité, ou déshonorée par des traductions serviles et sans dignité, dans un langage peu digne dé la majesté des livres saints. Se pénétrant du génie des temps anciens, il a transporté l'ancien et le nouveau Testament dans une version fidèle, mais élégante, pure et poétique. Le clergé et les gens du monde ont accueilli avec une faveur marquée ce travail qui a eu quatre éditions et un grand nombre de réimpressions dans tous les formats. La quatrième édition in-4o, dont deux volumes ont paru, est plus particulièrement destinée au clergé. Elle renferme le texte de la Vulgate, avec la traduction en regard et les commentaires des plus savans interprètes de l'Écriture. Les différences du texte hé breu et des Septante sont indiquées au bas des pages. La Biblé a été enfin traduite non seulement d'une manière digne d'elle, mais encore de telle sorte qu'il n'y aura plus lieu désormais à ces audacieuses défigurations par lesquelles l'impiété égarait la faiblesse.

Les Pères avaient été souvent les objets de pareilles fraudes. Leurs écrits épars dans les bibliothèques et restés pour un certain nombre sans corps de traduction, se prêtaient à ces infidélités; on leur faisait dire ce qu'ils n'avaient jamais exprimé, oụ bien, au moyen de passages tronqués et séparés de l'ensemble, on présentait leur pensée sous un faux jour. Ainsi ont agi les fauteurs d'hérésie en atta'quant certains dogmes, et ceux de l'incrédulité en 'attaquant la religion tout entière, M. de Genoude a présidé à la traduction de ces immortels ouvrages.

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Plusieurs sont entièrement nouveaux dans notre langue, surtout parmi les Pères qui avaient écrit dans l'idiome grec.

Les cinq volumes qui ont été publiés comprennent saint Ignace, saint Polycarpe, saint Justin, Tatien, Athénagore, saint Théophile, Hermias, saint Irénée, Minucius Félix, saint Clément d'Alexandrie. L'auteur à dù se borner pour le moment aux deux premiers siècles de l'Église. Cette tâche suffisait à son but, qui était de montrer et de faire toucher les premières assises des fondemens de la foi. Espérons que des circonstances plus favorables aux grandes entreprises lui permettront de compléter cette œu vre. Toutefois le clergé et les hommes d'études sérieuses possèdent dans cette collection la partie' la plus précieuse des trésors de la foi catholique. Ajou tons que cette traduction est accompagnéé d'un dis cours préliminaire, de tableaux historiqués sur les premiers siècles de l'Eglise et de notices sur les Pères, dont l'ensemble offre le tableau complet des conquêtes et de l'établissement du christianisme.

Il appartient à M. de Genoude; dans la Raison du Christianisme, une grande et noble pensée. Tous ces beaux témoignages qu'il a réunis ressemblent à une armée brillante et régulière opposée à la troupe obscure et confuse des sophistes. C'est véritablement un trait de lumière que l'idée de rassembler ainsi tout ce qu'il y a de plus éminent dans la philosophie, les sciences physiques et mathématiqués, la littérature, la jurisprudence et la politique, pour confondre l'erreur et le scepticisme. Rien n'est plus frappant pour l'esprit, rien n'est plus décisif pour la raison que cette proclamation de la vérité du christianisme par tout ce dont le monde intelligent estime les œuvres, admire le génie, honore les vertus. Il n'est pas un père de famille qui ne puisse prévenir ou dissiper les doutes de son fils en lui donnant ce livre à lire. Indépendamment de la force de la logique, de la puissance du raisonnement, l'orgueil de l'homme est abattu par l'éclat de tous ces noms, et la raison se soumet avec plus de docilité à ce que tant d'esprits élevés ont admis après examen.

Peu d'ouvrages ont eu un pareil succès. La première édition, quoique très volumineuse, a été rapidement épuisée. Dans l'intérêt de la religion, M. de Genoude a resserré cette publication en trois volumes compacts, pour en rendre l'acquisition plus facile. Cette seconde édition n'a pas été moins recherchée que la première. Les plus heureux effets ont suivi cette importante publication. On peut dire littéralement que la lumière s'est faite, car la philo

Il entrait dans le plan de M. de Genoude de montrer que les dogmes professés et conservés par l'Église catholique sont ceux qui ont été professés et enseignés par les coopérateurs et les disciples im-sophie du dix-huitième siècle l'avait soigneusement médiats des apòires; que ce sont les Pères des premiers siècles qui ont formé en corps de science la vérité catholique; que, depuis 1800 ans, rien n'en a été retranché, rien n'y a été ajouté, ét que par conséquent la foi est restée aussi pure qu'elle le fut à sa source.

L'auteur a donc réuni les écrits des Pères des deux premiers siècles de l'ère chrétienne et il en a publié en français une traduction élégante et fidèle. |

cachée jusques-là ; dans des œuvres publiées comme complètes, les traducteurs et éditeurs avaient omis å dessein les témoignages favorables au christiapisme. Aussi les attaques contre le catholicisme sont-elles devenues plus rares et moins hardies; les conversions ont été bien plus nombreuses, et l'aurore de meilleurs jours a lui pour la religion.

La Bible, les Pères, la Raison du Christianisme, voilà l'histoire, la doctrine et la littérature de la foi

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LIBRAIRIE DE LA GAZETTE DE FRANCE,
Rue du Doyenné, 12, et rue de Sèvres, 16,

RELIGION..

OUVRAGES PUBLIÉS PAR M. De genoude,

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A

L'IMITATION DE JÉSUS-CHRIST avec Encadremens, Lettres ornées et douze Gravures. Belle édition. Prix: 8 francs.

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LA RAISON DU CHRISTIANISME ou Preuves de la vérité de la Religion, tirées des plus grands hommes de la France, de l'Angleterre et de l'Allemagne.

Nouvelle édition, augmentée de plusieurs articles importans. Avec cette épigraphe de Bacon:

Un pied de science éloigne de la religion ; beaucoup de science y ramène. »

Trois vol. in-40, sur deux colonnes. Cinq cents personnages, tous illustres dans les sciences, dans les lettres et dans les arts depuis trois siècles, et qui ont grandi par la controverse même, confessent dans ce livre la Divinité de J.-C. Prix : 50 fr.

(La première édition formait 12 vol. in-8°.) L'INTRODUCTION à la Raison du Christianisme, ou

LA BIBLE. Quatrième édition. Avec cette épi- Exposition du Dogme catholique, ouvrage auquel graphe de Newton :

<«<< Aucune histoire profane quelconque

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ne présente un caractère plus authentique que la Bible. »>

Cinq volumes in-40, imprimés sur deux colonnes, avec le texte én regard de la traduction, et avec des Dissertations et des Commentaires; une Carte géographique et des Gravures seront jointes au dernier volume. Prix du volume: 10 francs. Le troisième volume est en vente; le quatrième est sous presse.

M. de Genoude a retouché sa traduction avec le plus grand soin et a beaucoup ajouté aux notes de sa première édition, Cet ouvrage est dédié au clergé de France.

On trouve dans cette édition des réponses à toutes les objections et des éclaircissemens de toutes les difficultés. Les quatre premiers volumes contiendront tout l'Ancien-Testament; le cinquième tout le Nouveau-Testament.

M. de Genoude' travaille depuis quatre ans, va bientôt paraître. Un vol. in-8o de 500 pagès.

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