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méthode, la synthése véritable, laquelle n'est autre chose que Dieu bien entendu.

V. Tableau historique et philosophique des diverses tentatives qu'on a faites de législations universelles ou d'encyclopédies, comme moyen de constitution des sciences et de la société, dans tous les temps et dans tous les pays; de leur impuissance, et des causes palpables de cette impuissance.

VI. Moyens d'exécution.— Tableau de la réunion admirable des causes et des moyens qui doivent faciliter la composition, la publication et le succès d'une législation universelle en France, et par conséquent en Europe.

VII. Tableau du mode et résumé analytique des moyens d'exécution et du principe générateur, d'une philosophie complète, et d'une législation universelle décisive.

VIII. Résumé analytique de la législation universelle.

IX. Des bienfaits qui seront le résultat de l'adoption de la législation universelle comme base de l'instruction politique, de la législation, de l'administration de la justice et du gouvernement tout entier.

L'ouvrage est terminé par la conclusion suivante, qui explique la pensée de M. Madrolle, laquelle nous nous faisons un devoir de le reconnaître, et il s'en fait gloire à bon droit, est essentiellement chrétienne et catholique.

« Quoi qu'il en soit du Tableau de la France, il restera toujours que plus grande pensée de l'auteur n'aura rien à redouter du temps: le génie hu. main criera de plus en plus vers Dieu; la société gravitera de plus en plus vers Rome; et Rome, et Dieu lui-même se rendra de plus en plus visible au génie de l'homme.

<< Tous ensemble, nous nous dirons, avec une conviction de plus en plus grande IL Y A QUELQUE CHOSE QUI NE S'EST POINT FAIT SOI-MÊME, QUi n'a ÉTÉ FAIT PAR aucun autre, et qui ne laisse pas d'être. C'est l'Ètre infini, c'est Dieu. L'Ètre absolu et infini ne nous paraît point selon sa portée; il ne nous paraît que selon la nôtre. J'ai vu quelque part, et je souscris, en finissant, à la belle image suivante La croix restée seule debout au milieu d'une immense destruction, dominant les murmures de l'orage, sera portée par les fureurs de la tempête, comme l'arche du premier déluge qui, montant à mesure que les vagues montaient, semblait la dominatrice de ces eaux qui, en se déchaînant sous elle, ne faisaient que la rapprocher du trône de. Dieu: Multiplicata sunt aquæ, et elevaverunt arcam in sublime, » (GENES. VII, 17.)

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Cet ouvrage, fruit des longues études et de la science connue de M. l'abbé Glaire, manquait à la littérature ecclésiastique. Il offrira surtout l'avantage d'avoir en peu de volumes tout le fruit de la science moderne, française ou étrangère. L'auteur, qui possède parfaitement la langue hébraïque et les langues modernes, en a retiré tout ce qui peut être utile aux études ecclésiastiques. L'ouvrage aura cinq volumes, et coûtera 15 francs. Les deux premiers sont en vente, et le troisième est sous presse. Le prix sera augmenté quand le dernier volume aura paru.

LES PREMIÈRES NOTIONS SUR LES SCIENCES ET LES ARTS, données par un père à ses enfans, ouvrage renfermant des instructions intéressantes sur l'histoire naturelle, l'agriculture, l'imprimerie, la peinture, la gravure, la lithographie, la numismatique, la sculpture, les mathématiques, la mécanique, l'optique, l'architecture, la géographie, l'astronomie, la navigation, le commerce, la philosophie, la physique, la chimie, la médecine, la botanique, belles-lettres, la mythologie, l'histoire, la musique, etc., etc.; par Auguste Seguin. Vol. in-12. A Avignon, chez Aubanel, libraire'; à Montpellier, chez l'auteur M. Seguin, auteur de l'ou-' vrage et libraire. Prix: 1 fr. 50 c.

les

Voici un livre utile, agréable en même temps; et ce qui est assez rare, sans danger pour la foi et les mœurs. Nous le recommandons d'une manière spéciale pour être mis entre les mains des enfans, qui y prendront une notion exacte et courte de toutes les sciences.

Γ

CATHOLIQUE.

Numéro 46.

Octobre 1839.

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Nous croyons pouvoir, apprendre à nos abonnés que M. l'abbé Gerbet, malgré que l'état de sa santé soit encore loin de satisfaire entièrement ses amis, va recommencer à publier dans l'Université une série d'articles qui, il l'espère lui-même, se succéderont avec peu d'interruption. Celui que nous insérons dans ce cahier fait partie d'un ouvrage auqueì l'auteur donne en ce moment tous ses soins, et qui sera en quelque sorte son livre de prédilection. On pourrait l'appeler IDEA ROMÆ; il y considérera la Rome spirituelle à travers ses monumens matériels. Tous les lecteurs catholiques doivent désirer de voir bientôt un tel ouvrage achevé.

J'ai toujours respecté cet instinct qui porte à chercher des harmonies entre les choses humaines ét les aspects de la nature. Si bien souvent il s'attache à des corrélations imaginaires. il arrive aussi de temps en temps qu'il rencontre si juste que les esprits les moins poétiques ne peuvent guère s'empêcher d'admirer ces magnifiques jeux de ce qu'ils appellent le hasard. Pour moi, je ne crois point à ce fou sublime; je crois que, si ces harmonies sont des caprices, ce sont au moins de beaux et sages caprices de la Providence, qui a prédestiné les grands lieux aux grandes choses.

En contemplant Rome de quelques unes des hauteurs qui l'avoisinent, je me suis demandé quelle pourrait être la situation physique qui correspondrait le mieux à la place qu'elle occupe dans le monde spirituel. J'ai fait plusieurs suppositions; mais j'ai toujours été ramené à rêver pour elle à peu près ce qui est. Placez-la dans l'intérieur d'un pays de TOME VIII. NO 46, 1859.

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montagnes: si elle était située au sommet d'un rocher, cette position de citadelle conviendrait-elle bien à la capitale du pacifique empire de la foi et de la charité? Dans le fond d'une' vallée, son horizon serait trop rétréci pour une ville dont l'horizon moral embrasse le monde. Je n'aimerais pas non plus à la situer au milieu d'une plaine monotone, indéfinie, sans encadrement, sans limites pour le regard. Je ne choisirais un pareil emplacement que pour une métropole du vague mysticisme de l'Inde. Si, au contraire, cette plaine était entrecoupée de parcs, de prés fleuris, de vergers, de bosquets, l'austère et majestueuse cité aurait une ceinture trop riante. Vous figurez-vous enfin Rome port de mer? Évidemment cette situation serait trop turbulente et trop criarde pour elle.

Il ne lui faut donc ni les montagnes, ni la plaine, ni la mer séparément. Mais une harmonieuse combinaison de ces trois grands points de vue forme un très bel emblême physique de sa situation morale. La population qui couvre aujourd'hui le globe descend de trois espèces de peuples, qui divisèrent le genre humain dans les temps primitifs. Les races militaires et conquérantes `pla- ' çaient, comme le vautour, leur nid dans les montagnes, d'où elles se précipitaient sur leur proie. Les races pastorales et agricoles s'établissaient dans les plaines. Les races commerçantes suivaient les bords de la mer. Il convenait, ce semble, que la ville sainte, quí tend à

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réunir toutes les parties de la famille humaine dans l'unité de la foi, touchât à ces trois anciens foyers de la division des peuples. Du centre de la plaine où elle est assise sur un lit de collines, Rome voit se déployer en demi-cercle un superbe amphithéâtre de montagnes dont les extrémités s'inclinent vers la mer, et, du haut de ses dômes, elle voit aussi cette belle Méditerranée briller à l'horizon, comme la barrière argentée de ce grand cirque.

Je ne veux pas essayer ici une faible et inutile esquisse de la campagne de Rome, si souvent décrite. Je dirai seulement que cette solitude de prairies, qui, avec les belles ondulations de sa surface et ses grandes lignes, a la majesté du désert sans en avoir l'âpreté, élève la pensée vers des harmonies qui lui plaisent. Le berceau de l'unité de foi repose, comme la crèche, au milieu des bergers: digne résidence du pasteur des pasteurs, de celui à qui il a été dit dans la personne de saint Pierre Pais mes agneaux, país mes brebis. La ville, qui se sent destinée à voir passer toutes les révolutions, qui doit assister aux lugubres catastrophes des derniers temps, est entourée des paisibles attributs de la vie pastorale, qui rappelle les mœurs simples et tranquilles des premiers jours du monde. Elle res semble, sous ce rapport, à la Bible, qui commence par la Genèse et finit par l'Apocalypse.

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voyant s'élever, au fond du camp, la grande tente patriarcale, la coupole de Saint-Pierre. A mesure qu'on se rapproche de Rome, cette vision des anciens jours se métamorphose; les tentes, blanchies par la lumière et l'éloignement, reprennent leurs figures de vieilles et sombres ruines, qui attestent le passage destructeur du temps, ou redeviennent des domes mystérieux, qui prophétisent ces choses que le temps ne vaincra pas, et qui n'auront jamais de ruines. ·

Mais quelque belles que me paraissent les harmonies que j'ai indiquées tout-àl'heure, elles ne suffiraient pas, j'en conviens, pour faire absoudre la campagne romaine de ce qu'on appelle sa majestueuse stérilité. Si ce reproche de stérilité était parfaitement fondé, ces harmonies pourraient tout au plus disposer à un peu d'indulgence un économiste, si par hasard cet économiste était Dantë, ou qu'Adam Smith fût poète. Mais cette accusation est-elle juste? La plupart des économistes du pays romain pensent qu'à ra raison de la nature du sol et des besoins du pays, les prairies et l'entre ien des bestiaux fournissent un revenu plus productif que ne le ferait la culture. Tant que le contraire ne sera pas démontrë, on, devra ajourner ce reproche; et, en admettant, provisoirement au moins, l'opinion de ces juges très compétens, il faudrait en conclure que, pour faire su bir à la campagne romaine une transfor L'aspect de Rome, vue dans l'éloigne mation réellement avantageuse, il ne ment, s'harmonise très bien avec ces suffirait pas qu'elle fût simplement livrée idées. Du côté de Saint-Jean-de-Latran, aux travaux de l'agriculture, mais qu'elle il y a d'assez grands intervalles entre les devrait, supposé qué cela fût possible, édifices. Dans d'autres parties de la ville être métamorphosée, par l'établissement aux sept collines, les sinuosités du ter- de manufactures de tout genre, en une rain créent pour l'œil, lorsqu'on est à succursale féconde de l'industrie euroune certaine distance, d'autres interval-péenne. Je ne saurais former ce vœu. Je les, en faisant disparaître des lignes de maisons. Il en résulte un assez bel effet. Lorsque, des hauteurs de Frascati, je regardais Rome, le matin, à travers la vaporeuse lumière qui l'enveloppé, cet ensemble de masses blanchâtres, séparées par des espaces vidés, ne m'offraient pas l'aspect d'une ville avec ses rues serrées et continues: elles ressemblaient aux tentes d'un camp oriental, et j'étais tenté de m'écrier avec le Prophète : Que tes tabernacles sont beaux, 6 Jacob! en

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crois que des considérations morales, qui ont leur gravité, doivent écarter loin d'elle l'attente, ou, qu'on me pardonne ici ce mot, la menace de cette destinée industrielle. Il ne faut pas raisonner de Romé comme d'une autre ville. Elle réunit trois grands caractères qué nulle autre ne possède. Elle est la cité théologique, la cité des ruines, la citéasile des grandes infortunes. Dieu lui a donné la magistrature de la foi, la gloire et le temps lui ont donné leurs ruines,

:

mant Rome dans un cercle de feu et de vapeur infecte, grondant sur toutes ses avenues, et lançant incessamment sur elle tous les éclats, toutes les fusées de là vie industrielle ne sentez-vous pas å l'instant que Rome est extérieurement découronnée de ce qui formait l'auréole de son caractère religieux, moral et ar tistique? Il ne faut pourtant pas que l'in2 dustrialisme ait ses Omar, ordonnant de brûler tout ce qui n'est pas conforme au Coran du culte de la matière. J'admire, comme un autre, les progrès de l'industrie; je bénis religieusement ses bienfaits. Dans ce triomphe progressif de l'esprit sur la matière, forcée, non seulement de mieux servir tous les besoins du corps, mais aussi de fournir à l'intel

et elle s'est donné à elle-même le privi- | ces forts détachés de l'industrie enfer-
lége d'être la sœur hospitalière des puis-
sans de ce monde, lorsqu'ils se sont bri-
sés en tombant du haut de leur fortune.
A la ville théologique, il faut autour
d'elle une vaste enceinte de silence et de
calme, par la même raison qu'un mo-
nastère doit s'entourer d'un enclos pai-
sible. La ville des ruines, la ville qui lie
les temps modernes à la haute antiquité
par une chaîne continue de monumens,
de tombeaux, de colonnes, d'obélisques,
de temples païens, d'églises chrétiennes,
d'arcs de triomphe et de pierres sépul-
crates des martyrs, qui n'a pas seulement
des musées, mais qui est elle-même un
musée gigantesque et incomparable, se-
rait très mal à l'aise, très sottement as-
sise dans l'atmosphère bruyante et enfu-
mée de Manchester ou de Birmingham.ligence des ailes plus rapides, et de plus
La cité, asile des grandeurs déchues,
sent aussi que la campagne romaine, telle
qu'elle est, lui sied bien. A ces ombres
royales qui se réfugient à l'abri des rui-
nes plus hautes qu'elles, qui viennent s'y
ensevelir dans un oubli qui tient encore
de la grandeur, elle doit pouvoir offrir
des solitudes, dernier palais que le siècle,
qui défait les rois, ne doit pas du moins
envier aux proscrits du trône. Voilà
Rome, telle que la religion, le temps, la
gloire, l'art, les révolutions, les malheurs
de l'humanité l'ont faite: voilà ce qui lui
donne un caractère à part, auquel on ne
trouve rien de comparable sur aucun
point du globe, qui fait d'elle une sublime
exception entre toutes les villes du
monde. Si la grandeur et la beauté mo-
rales, qui sont aussi l'utile sous sa forme
la plus haute, ont ici-bás leurs droits
d'inviolabilité, une pareille création vaut
bien la peine qu'on sacrifie, s'il le faut,
quelques avantages matériels pour écar-
ter d'elle tout ce qui tendrait à la défi-
gurer. Supposons le majestueux Agro-
Romano transformé en champ de bataillé
industriel; placez des filatures de co-
ton dans la vallée d'Égérie, de hauts
fourneaux autour du Ponte-Molle, aux
lieux où Constantin vit le Labarum, des
fabriques de sucre de betteraves entre le
mausolée de Cécilia Metella, les tom-
beaux des Scipions, les catacombes de
Saint-Sébastien, et des laminoirs de zinc
où vous voudrez; représentez-vous tous

longs bras à la charité, je sais reconnai-
tre la main de la Providence. Mais je sais
en même temps que tout grand déploie-
ment d'activité, correspondant à une
des faces de la nature humaine, ne doit
pas être effréné et illimité, comme si
notre nature n'avait pas d'autres faces
qui ont aussi leurs exigences. Dans la
lutte de l'utile matériel et du beau mo-
ral, quelque étendu que devienne un jour
l'empir des arts mécaniques, le beau-
moral devra toujours avoir, aura tou-
| jours une large place, non seulement
dans les instincts de l'homme, mais en-
core dans les arrangemens et les grandes
scènes de son séjour terrestre. Le genre
humain ne saurait être transformé tout
entier en une vaste fourmilière: il re-
trouverait bientôt ses ailes et ses yeux
d'aigle. Parce que la plupart des hommes
sont prédestinés aux travaux matériels,
pense-t-on à bannir, comme d'illustres
oisifs, les chantres et les poètes, non pas
en les couronnant de fleurs, ainsi que le
voulait Platon, mais en les chargeant
d'une bêche ou d'une équerre? Eh bien!
il y a des villes qui sont dans le monde
cé que certains génies sont dans la so-
ciété si le génie de Watt se meut dans
Londres, celui de Rome est à la fois Da-
vid, Homère et le Dante. A chacune son
lot, ses convenances, et l'entourage qui
lui sied le mieux. Veut-on tout subor-
donner, en ce genre, à l'utile matériel?
qu'on se mette alors à la suite de ces rudes

quelques milles de la campagne de Rome contre l'invasion de l'industrialisme, lequel a devant lui un globe qui a cent quarante-huit millions cinq cent vingt et un mille six cents milles carrés de superficie. Le monde est grand, et Rome est unique. L'industrie est en général une excellente vache nourricière, qui ne manque pas encore de pâturages, qu'il faut estimer infiniment; mais dès qu'elle n'est pas à sa place, ce n'est plus que le veau d'or, et ce veau d'or ne serait nulle part plus déplacé que dans le sacré désert de la campagne romaine. Avant de dire tout ceci, il eût été peut-être à propos d'examiner d'abord si la campagne romaine est physiquement propre à devenir une succursale de l'industrie. Mais, en vérité, si j'étais capable de résoudre cette question, je n'en laisserais pas moins le souci à d'autres : j'ai pris mon parti quand L'ABBÉ PH. GERBET.

philanthropes de 1793, qui proposaient
de détruire le parc de Versailles pour y
planter des pommes de terre. Si l'on
trouve bon qu'un riche propriétaire,
pour se faire un parc, pour poétiser
son habitation, dérobe quelques centai-
nes d'arpens à la culture de l'industrie,
je ne vois pas pourquoi Rome ne pour-
rait pas se donner le seul parc qui soit
en harmonie avec son caractère et sa si-
tuation morale. Que si ce parc de l'A-
gro-Romano est un peu plus vaste que
ceux de Louis XIV, c'est qu'apparem-
ment cette impératrice guerrière des
temps anciens, qui est devenue la sainte
et pacifique reine de tant de peuples mo-
dernes, est quelque chose de plus noble
et de plus grand que le premier gentil-
homme du monde. Je crois donc pouvoir,
même en sûreté de conscience indus-
trielle, espérer que la sagesse des papes,
tout en favorisant certaines améliora- même.
tions réellement utiles, défendra les

Sciences Physiques et Mathématiques.

COURS D'ASTRONOMIE.

DOUZIÈME LEÇON (1).

Des comètes.

166. L'aspect extraordinaire des comètes, la rapidité et l'irrégularité apparente de leurs mouvemens, leurs apparitions soudaines, qui ont souvent coïncidé avec de grands événemens historiques, en ont fait dans tous les temps pour la foule un objet de surprise et d'effroi. Pour les esprits les moins accessibles aux idées et aux frayeurs vulgaires, ces astres bizarres ont toujours été tout au moins une énigme insoluble; et aujourd'hui même, que la science a sondé avec tant de bonheur la profondeur des cieux, aujourd'hui que les mouvemens des comètes ont été analysés avec une telle pré

(1) Voir la xre leçon dans le t. vII, p. 340.

cision qu'on calcule leurs retours après des disparitions séculaires, la nature de ces astres vagabonds est encore un problème pour nos astronomės.

Du grand nombre des comètes.

167. Le nombre des comètes observées jusqu'à ce jour, d'une manière plus ou moins précise, est fort grand, puisqu'il dépasse plusieurs centaines; il est même vraisemblable qu'il dépasserait plusieurs milliers, si les anciens avaient observé, comme nous le faisons aujourd'hui, les comètes sans queue, et surtout cette foule de comètes lilliputiennes que l'on ne peut apercevoir qu'avec l'aide des lunettes. Mais en revanche, il faut convenir qu'ils ont été singulièrement favorisés quant à la taille des comètes dont ils ont eu le spectacle. Je trouve, par

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