Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

menés à l'ère chrétienne, et cette con- | noph, mort dans la dix-neuvième année:

clusion de Visconti s'accordait avec celle du règne de Trajan, ainsi que le témoiqu'il avait tirée d'un ordre de faits dif- gne une inscription grecque déchiffrée férent. Dans les emblèmes égyptiens, son par M. Letronne, offre en outre la peingénie d'artiste avait reconnu l'art et les ture d'un zodiaque divisé exactement idées de la Grèce; de plus, il savait que comme celui de Denderah. Il est donc des inscriptions grecques existaient sur clair que, si cette division indique une les murs des monumens, à côté des zo-date, elle dépose en faveur de la noudiaques eux-mêmes, La tâche que se fus-veauté de ces zodiaques. Remarquons: sent imposée d'abord des observateurs que l'on peut appliquer à cette peinture raisonnables, eût été de se mettre en l'hypothèse de Visconti.

quête des inscriptions qui pouvaient exis

trologique.

198. Il n'en fallait pas tant pour couvrir de ridicule l'opinion des partisans de l'antiquité fabuleuse des zodiaques; mais cette question résolue, il reste encore le problème de leur signification intrinsèque. Lorsque l'on considère la multiplicité de ces représentations monumentales, qu'on la compare au peu d'intérêt

ter sur les monumens ; elles seules pou- Vraisemblance d'une représentation purement asvaient donner à coup sûr le mot des énigmes qu'on se forgeait sur les dates. Or, ce fut précisément à quoi les savans ne songèrent pas; ce ne fut que beaucoup plus tard, et après avoir discuté à perte de vue sur le terrain de l'astronomie, qu'on s'avisa de lire ce qui était écrit sur les murs. Ces inscriptions, qui étaient de deux sortes, résolurent enfin d'une manière authentique la question d'époque. Ce sont, d'une part, des lé-réel que peuvent offrir, comme tableaux gendes hieroglyphiques; de l'autre, des inscriptions grecques, qui disent souvent la même chose, et toutes s'accordent à fixer l'époque des sculptures sous la domination des Romains, Les légendes hieroglyphiques portent les noms de plusieurs empereurs dans les cartouches sacrés. Sur le planisphère de Denderah était tracé en caractères phonétiques le mot autoxpatwp, qu'on suppose se rapporter à Néron. Le portique du temple de Denderah a été, d'après une inscription grecque de son fronton, érigé à Isis par les habitans du Nome, et dédié par eux au salut de Tibère; de sorte que ce por tique, au plafond duquel est sculpté l'un des fameux zodiaques, est d'une création postérieure à celle du temple, fait dont on rencontre d'ailleurs plusieurs exemples cités par M. Letronne. Enfin, le petit temple d'Esné, dont la construction remontait à trois mille ans au moins avant Jésus-Christ, a une colonne sculptée et peinte dans le même style que le zodiaque qui est auprès, et une inscription porte que le travail de cette colonne est de la dixième année du règne d'Antonin.

Ce n'est pas tout. Un cercueil de momie, rapporté de Thèbes en 1824, et contenant le corps d'un nommé Pétamé

populaires, soit la position du solstice,
soit tout autre fait astronomique ana-
logue, on sent naître cette idée que les
prétendus zodiaques ne sont pas des mo-
numens de science, mais peut-être de sim-
ples tableaux astrologiques. Cette' idée
se fortifie quand l'on considère qu'à l'é-;-
poque de leur sculpture, l'astrologie
était universellement répandue; qu'on
dressait des thèmes généthliaques pour
les personnes, pour les monumens et
même pour les villes; qu'à ce point de
vue seulement, une représentation zo-
diacale peut avoir quelque rapport avec:
un homme, et se trouver tracée sur la
caisse d'une momie. Il devient donc ex-
trêmement vraisemblable que le zodiaque
du cercueil de Pétaménoph, que ceux
des temples de Denderah, d'Esné, de
Palmyre et beaucoup d'autres, ne sont
pas autre chose, et cette idée est celle
que partagent aujourd'hui à leur sujet la
plupart des savans.

Mais cette conclusion soulève les questions suivantes : Si les zodiaques dont, nous venons de discuter les titres, sont de l'époque romaine ou grecque, on doit néanmoins retrouver quelque part le vrai zodiaque égyptien. En tout cas, quel› était ce zodiaque? Etait-il identique avec le nôtre, qui est celui des Grecs? Celui

[ocr errors]

ci s'accorde-t-il avec ceux de l'Inde, de la Chine, de la Chaldée? Tous ces zodiaques n'ont-ils pas une origine commune, et n'y a-t-il pas un zodiaque primitif? Quel est ce zodiaque? Quelle est l'époque de son invention? A quel peuple faut-il le rapporter? Ici se présente le fameux système de Dupuis, qui crut voir dans les emblèmes zodiacaux des phénomènes physiques, propres au climat de l'Egypte, mais à une époque telle ment reculée, qu'il faut traverser, pour l'atteindre, les ruines et les ténèbres de cent cinquante siècles. En regard de cette

[blocks in formation]

Lettres et Arts.

COURS SUR L'ARCHITECTURE DES ÉGLISES DE LA RUSSIE.

[blocks in formation]

Or actuellement, dit l'annaliste Nestor, je vais raconter l'histoire du cou<vent des Petchéries... Hilarion, homme de haute naissance, qui pratiquait le ‹le jeûne, allait souvent de Berestov au Dnièpre... et là, sur une montagne cou<verte d'une grande forêt, il se creusa une petite grotte profonde de deux brasses, où il se retirait pour y psalmodier ses heures... Mais le grand prince l'ayant fait élire (en 1051) métropolite, l'homme de Dieu fut contraint de quitter sa caverne. Cependant un laïc qui demeurait à Lubetch, ‹ alla en pélerinage à la sainte montagne (Mont Athos), en examina les di<< vers couvens, et enfin dans l'un d'eux ‹‹ demanda à l'igoumène la tonsure et l'habit monastique. Il les reçut, et fut ‹ nommé Antoine. Maintenant, ` lui dit

(1) Voir la deuxième leçon dans le no 44 ci-dessus, p. 104.

l'igoumène, retourne au pays de Russie, car tu es le béni de la montagne sainte, et par toi les moines se multi‹ plieront... Antoine reprend sa route vers Kijov: il chemine par monts et ‹ par vaux, cherchant l'endroit que Dieu ‹ lui assigne pour sa demeure fixe. Enfin arrivé à la grotte d'Hilarion, il se ‹ creuse tout près une nouvelle cellule ‹ et y vit de pain sec et d'un peu d'eau...

Sa haute sainteté ne tarde pas à ras(sembler autour de lui des disciples, (qui au nombre de douze se creusent autant de cellules souterraines, environnant celle du maître. Alors le Père ‹ leur dit Mes frères, voici que Dieu vous a réunis au nom de la sainte montagne, et par suite du droit que l'igoumène m'a transmis, en me tonsurant, de vous tonsurer également. Puissent donc toutes les bénédictions de la mon<tagne sacrée rester sur vous ! Pour moi, je vais me retirér seul derrière ces rochers, et vous remettre à un autre chef... Il leur laisse Varlaam pour le <remplacer, et va passer seul quarante « années dans une cellule écartée qui se voit encore sous le nouveau cloître.

[ocr errors]

«vigiles chantées, nous 'allions reposer dans nos cellules. Tout-à-coup s'entendirent d'horribles clameurs, et l'on vit les païens dresser au pied de nos murs leurs machines de siége. Nous nous sau« vâmes à la hâte dans l'arrière-cour du ‹ monastère. Quelques uns même d'entre « nous se réfugièrent sur les toits. Ce<< pendant les cruels enfans d'Ismaël battaient nos murs en brêche, et ayant ‹ enfoncé nos cellules, enlévèrent tout <ce qui leur convenait, détruisirent le <reste, incendièrent l'hospice de la di

«< mirent le feu aux portes du sud et du ‹ nord, profanèrent le portique où repo<sait le corps de saint Féodose, en arra< chèrent les images, et se répandirent ‹ en imprécations contre Dieu et notre sainte religion. De plus ils réduisirent en cendre l'hospice de la Maison-Rouge que le pieux Vsévolod avait fait bâtir << sur le mont Vidobitch. Voilà comment les impies Polovtsi, la race maudite ‹ d'Ismaël, semaiént partout l'incendie, et massacraient nos frères. »

Mais chaque fois qu'il arrivait aux frères des embarras inattendus, ils envoyaient consulter Antoine et suivaient «ses avis. Bientôt le nombre des moines <croît au point, qu'ils ont besoin de toute la montagne du Petchersk. Antoine la demande pour eux au grand << prince Isiaslav, qui l'octroie, et l'Ouspenski Sobor est construit. Mais Isiaslav, de son côté, érige un cloître en l'honneur de saint Dmitri, lui donne Varlaam pour igoumène, et dote ce cloître de grandes richesses. Car voilà comment les Kniases et les Bojars fon-vine Mère, pénétrèrent dans l'église, <dent des monastères, à force d'or, ‹ mais jamais au moyen des larmes, des < prières et des jeûnes... Les moines de ‹ Petchersk, au nombre de vingt, se trouvaient donc sans chef... Antoine leur ‹ conseille d'élire le plus humble d'entre eux, Féodose, et ils obéissent. Féodose ‹ vécut en grande austérité, priant et ‹ pleurant sans cesse, et il réunit tant <de moines que leur nombre dépassa celui de cent. Féodose se mit alors à la recherche des réglemens monastiques, « et finit par trouver un moine du cou- Cependant dès l'année 1037 Jaroslav vent de Studite, nommé Michel, qui avait entouré Kijov de murs dont les arrivait de Grèce avec le métropolite tours étaient dorées (1). Sur le moGeorge. Féodose le pria de lui donner dèle des grandes cités byzantines, celle-ci ‹ la règle de Studite, et il la fit copier avait sa porte d'or, porte de la gloire et en double. Il établit les chants d'E- des entrées triomphales. Le privilége de glise, apprit à faire les révérences; à ces tours et de ces portes dorées paraît psalmodier, à se tenir debout au chœur, avoir été propre aux villes blanches ou assis au réfectoire. De plus il fixa les indépendantes, c'est-à-dire à celles qui mets convenables pour certains jours de renfermaient un trône. Kijov était une la semaine, et tout ce qui a trait à la li- de ces nombreuses Belgrades, cités blanturgie. Ainsi Féodose institua le couches du monde slave. Encore aujourvent-modèle, de qui tous les autres de Russie ont emprunté leurs règles. I continua de vivre en saint, faisant ac‹cueil à tout venant. Ainsi vins-je moi, très indigne moine, qu'il reçut, comme « j'atteignais ma dix-septième année.

L'histoire de ce monastère fortifié, situé au milieu des barbares, doit présen ter, comme on le pense bien, durant le moyen-âge une série peu interrompue de calamités. Vingt fois pris et pillé, il ne lui restait à chaque fois que ses murs, souvent encore sillonnés par les flam mes. Je citerai une seule de ces catastrophes. Le soir d'un vendredi, dit Nestor, l'impie Boniak et ses Polovtsi assaillirent le Petchersk, au moment òù, nos

d'hui le gouvernement de la Kijovie, jadis foyer d'un peuple libre, a pour armoirie un ange blanc, sur fond d'or, tenant une épée nue, la pointe tournée vers la terre. Sur l'étymologie du mot de Kijov en latin Kitava qu'Helmod dans sa Chronique des Slaves appelle Khué, lé Khulava des Orientaux, il n'y a rien de clair, si ce n'est qu'en polonais ce nom signifie une verge, un pieu planté en térre; en serbe kiti veut dire l'organe générateur, et kita un bouquet, une couronne ; d'où vient sans doute ce nom de Kitaj ou de Kijov, couronne de l'Oukraine. Ce nom d'un sens si profond et si

[ocr errors]

(1) Nestor, Chronique de Russie.

primitif se retrouve à Moskou ; on trouve même un Kitaj-grod polonais sur le Dniestre, certainement plus ancien que le moscovite, mais qui, à la fin du siècle dernier, ne comptait plus que cent cinquante feux.

Les plus obscures ténèbres couvrent l'origine de Kijov. Ce qu'on peut dire c'est qu'elle offre à un haut degré les traits slavo-illyriques, propres aussi à la ville grecque, qui sont d'être divisée en plusieurs quartiers distincts et sépa rés, d'être surmontée par une ville haute, assise sur un mont, en slavon kholma, en latin culmen, les monts sacrés et civiques de l'ancienne Italie, souvent en face d'une autre colline vouée aux mystères et aux augures, comme le Capitole était en face du Vatican. Sur cette sainte montagne, la Sion des Oukraniens, brille dans les airs la Sophie, comme en Grèce la Cella de Minerve aux cimes du blanc Parthenon. C'est dans ce temple principal de la nation ruthène qu'on suspendait les trophées des combats, là que sont enterrés tous les souverains depuis Vladimir le Grand. « L'année 1044

"

Oleg et Jaropolk, fils de Sviatoslav, << étant allés de vie à trépas, dit Nes<tor, leurs os furent baptisés et déposés ‹ à la Sophie. De tous ces tombeaux il n'y a plus de traces. J'ai montré ailleurs que très probablement Kijov se modela sur Kherson, premier type des villes gréco-russes. Mais la capitale ruthène existait déjà auparavant plus ou moins développée, comme le prouve l'histoire de ses princes païens, et divers passages de Nestor. Après avoir prêché, dit-il, la parole de Dieu à Sinope, saint An‹dré, frère de Pierre, vint en Kherso‹nèse; et apprenant que le cours du ‹ Dnièpre n'était pas loin de Kherson, il s'embarqua pour le remonter.... Ayant enfin pris terre au pied d'un mont ▾ élevé, il le montre à ses disciples, en disant : Sur cette montagne éclatera • la gloire du Seigneur, qui aura bientôt ici de nombreux autels au sein d'une vaste cité. Puis ayant gravi la cime de ce mont, il y fit le signe de la croix et • pria. C'est dans cet endroit même que « fut bâtie Kijov. Saint André continuant sa route débarqua ensuite chez les Novgorodiens, habita parmi eux, observa

‹ leurs mœurs, visita leurs étuves, et « s'étonna de la manière dont ces Slaves • prenaient le bain, se fustigeant avec ⚫ des rameaux verts. Puis il partit pour le pays des Varèghes, d'où il retourna ‹ à Rome, racontant ses prédications et ‹ ses voyages aux merveilleux pays sla

ves.)

· Jusqu'ici on n'a que la prophétie de la fondation de Kijov. Nestor nous la montre enfin élevée par une tribu polanienne, c'est-à-dire polonaise, à-demipaïenne, livrée à la polygamie, et qui brûlait ses morts or parmi les Polaniens se trouvaient trois frères, Kij, Chtchek et Khoriv, ayant une sœur • nommée Lubédie. Ils bâtirent une pectite ville qui s'appela Kijov du nom de leur aîné. Elle était appuyée à une grande forêt de sapins où ils allaient « chasser les bêtes sauvages. D'eux est « descendu le peuple polanien de la Kijovie. Cette ville s'agrandit et fixe l'attention des Varèghes, lorsqu'avec Rurik ils s'emparent de Novgorod. Deux ‹ de ces guerriers, Oskold et Dir, qui n'étaient pas du sang de Rurik, mais pour ant bojars, le quittent sans sa permission, et suivis de quelques frères « d'armes, descendent le Dnièpre vers Tsaragrad. Chemin faisant ils décou «vrent une ville sur une montagne, et demandent à qui elle appartient; les habitans répondent : Nous eûmes autrefois pour fondateurs et pour princes trois frères, Kij, Chtchek et Khoriv. Mais ils sont morts; et depuis nous payons tributaux Khozars. A cette nouvelle, Askold et Dir prirent possession de la ville, s'entourèrent d'un grand ‹ nombre de Varêghes, et régnèrent sur les Polaniens (1). »

Ainsi que toute ville slave ancienne, Kijov se compose de plusieurs cités distinctes; qui sont ici, comme à Moskou, au nombre de trois. Mais bien plus encore que Moskou, Kijov rappellé la ville primitive helleno-asiatique et la Jérusalem des Hébreux. C'est d'abord le Petchersk, acropole qui domine toutes les collines civiques, Kremle des Slaves ou des Glorieux, refuge aérien de la prière et de la victoire, séjour des moines et

(1) Nestor.

vent vu de ces hypocrites, assis sur des bornes, singer certaines cérémonies comme s'ils eussent été de pauvres popes, et réciter, sans savoir lire, des évangiles au peuple dans de grands missels slavons. Outre ses trois cités principales, Kijov en contient une quatrième, plus jeune et plus pelite, appelée du nom de saint Vladimir, qui autour de la ville haute dont elle est la ceinture, dispose ses riches et belles rues, terminées par les paysages le plus poétiquement agrestes. Ainsi répandu de tous côtés, Kijov occupe un espace énorme.

des soldats, gardiens des Palladiums na- | certaines époques de l'année. J'ai soutionaux. Un peu moins élevée, la ville haute appuie ses terrasses en amphithéâtre aux flancs du Petchersk 'et à ceux du mont de la Sophie. Elle voit à ses pieds des abîmes où roulent des torrens, et d'où montent, droits comme une ligne géométrique, des peupliers gigantesques, dont on pourrait toucher de la main les cimes en se promenant dans certaines rues ; là demeurent les nobles, les employés, les étudians. Enfin assís dans la plaine, au niveau du fleuve, s'étend le Podol, ou la ville basse, mouvante cité du commerce, des artisans, des plébéiens, retentissante d'activité, pleine de luxe et de misère. Pour y venir de la ville haute il faut des cendre de profondes vallées, des versans presque à pic et sans verdure, que couronne une forêt, placée au centre de Kijov, dont elle est une des plus grandes beautés pleine des sites les plus sauvages, les plus abruptes, de vieux chênes penchés sur de sombres ravins, vous vous y perdez seul sans plus rien voir, plus rien entendre de la ville qui est cependant sur votre tête, comme à vos pieds. Plongé dans vos rêveries, vous arrivez subitement à la crête aiguë de la colline, d'où s'ouvre un immense horizon. Le grand et glorieux fleuve roule à vos pieds à une profondeur qui effraie, et au delà de ses ondes. l'œil plonge vers Moskou sur une plaine sans terme, dont le sable blanc et fin étincelle au soleil au point de paraitre une neige fraîchement tombée, la nuit précédente, et que perceraient çà et là des bouquets de petits sapins rabougris et de saules nains. Rien de mélancolique comme cette perspective où se développent à perte de vue les humbles steppes de l'esclavage au delà des rochers orgueilleux de la suisse kijovienne, où se débat une liberté mou

[merged small][merged small][ocr errors]

Citer les églises modernes serait inutile: mais après le Petchersk il y a encore un lieu d'une haute importance historique; c'est le Mikhailovski monastyre, couronnant le coteau au bas duquel est le théâtre de la ville, un des plus mesquins assurément qui existent. La voûte d'entrée du couvent est surmontée, selon l'usage russe, d'une chapelle à coupole et précédée, comme au Petchersk, d'une étroite esplanade, avec des bancs où les pélerins s'asseoient, et dont les deux murs latéraux peints représentent, avec la vue et le plan du monastère, une procession de Basiliens apportant une madone. Sous le porche sont également peints de grands moines noirs auréolés. Les maisonnettes des solitaires entourent l'enceinte carrée, au fond de laquelle est la simple demeure de l'Arkhijerej. Au centre s'élève le Sobor : un pinceau grossier a représenté sur ses murs extérieurs, Olga, Vladimir et l'établissement du christianisme en Oukraine. Le style de l'intérieur est entièrement liturgique : carré parfait, voûte très surhaussée quatre énormes piliers peints, riche iconostase montant dans la coupole vaste et bien éclairée, galerie ou église supérieure; aux deux côtés du temple deux grandes chapelles, remplaçant, les transepts latins, à voutes très basses, et dont l'une est remplie de peintures apocalyptiques, tandis que l'autre contient un vaste mausolée à châsse, sous un baldaquin éblouissant, porté par quatre hautes colonnes dorées ; des anges, de grandeur naturelle, à six ailes, sont peints à l'entour. Là de nombreux pélerins brûlent incessamment leurs cierges.

[ocr errors]
« ZurückWeiter »