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J. HETZEL et Cie, Éditeurs, 18, rue Jacob, Paris

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Les Voyages Extraordinaires

POUR PARAITRE LE 23 AOUT

MIRIFIQUES AVENTURES

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68 volumes in-18 illustrés à 3 francs

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Librairie PAUL OLLENDORFF, 28 bis, rue de Richelieu, Paris.

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Un vol. in-8° carré. (Illustrations en couleurs de Félix Régamey).-Prix. 7 fr. 50

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Le Lys rouge, par M. Anatole France,
1 vol. in-18; Calmann Lévy.
Comment un livre, le même livre, peut-il
être aussi plein de talent, d'idées, d'esprit,
de grâce un peu perverse, de séductions de
toute sorte; et cependant aussi déplaisant, fa-
tigant, pénible à lire que cet indéfinissable
Lys rouge? Personne assurément ne sait plus
de choses ni de plus curieuses que M. France,
et personne aussi n'écrit mieux. Jamais, non
pas même dans la Rotisserie de la reine Pé-
dauque, son ironie n'a été plus pénétrante et
plus légère, ni jamais, pas même dans Thais,
le contour exquis de sa phrase fuyante
n'a enfermé plus de sens. Qu'est-ce donc à
dire? Et si d'ailleurs l'intrigue de son roman
était bien suffisante; si presque toutes les
descriptions en sont d'une justesse et d'un
charme uniques; si quelques-uns enfin de ses
personnages sont crians de vérité, d'où vient
notre impression? Peut-être de ce que
M. France ne croit à ses fictions, ou à ses
idées même que dans la mesure du plaisir
qu'elles lui procurent; et sans doute c'est
beaucoup pour lui, mais c'est trop peu pour le
commun des lecteurs, dont nous sommes.
Mélanges financiers, par M. Raphaël-
Georges Lévy, 1 vol. in-18; Hachette.

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dernière heure et, du chemin que l'on a fait
ensemble, garder l'agréable, l'utile, et le pré-
cieux souvenir.

En Dahabièh, par M. Joseph Joubert,
1 vol. in-8°; E. Dentu.

« Je baisai le sol égyptien en le touchant
pour la première fois, après l'avoir si long-
temps désiré. » C'est par cette épigraphe de
Champollion le Jeune que M. Joseph Joubert
commence le récit de son voyage du Caire
aux cataractes. C'est dire dans quels senti-
mens l'auteur a visité le pays des Pharaons
et en quels termes pieux il en parle. Sans
nombre sont les personnes qui vont aujour-
d'hui hiverner au pied des Pyramides ou aux
eaux thermales d'Hélouan, sans nombre aussi
celles qu'on y voit n'ayant nul souci de l'his-
toire des ruines qu'elles contemplent, ni com-
bien est sacro-sainte la poussière que soulè-
vent leurs pas. Le livre de M. Joseph Joubert
apprendra aux touristes ce qu'il leur faut

savoir.

Le Pape Léon XIII, par Mer de T'Serclaes,
2 vol. in-4°; Desclée et de Brouwer.

Nous ne pouvons donner en quelques lignos qu'une bien courte idée des deux gros volumes où Mgr de T'Serclaes a raconté « la Les quatre études dont se compose ce vovie du pape Léon XIII », caractérisé « son lume, et dont nos lecteurs ont eu la primeur, action religieuse, politique, sociale, » et rétouchent à des questions qu'il importerait désumé l'esprit de son pontificat. Bornons-nous bien connaître et qui cependant peuvent gé- donc à dire que, si les promesses de leur néralement être classées parmi les plus mal titre étaient vastes, ils les tiennent; et que, connues. M. Raphaël-Georges Lévy s'est, en dans la mesure où l'histoire même du monde effet, appliqué, avec succès, croyons-nous, civilisé se confond avec celle d'un grand pape, à élucider les lois qui régissent la spécu-ils la contiennent. Aucun acte de quelque imlation, la monnaie, le change et le billet de portance ne semble avoir échappé à la scrubanque. Il a fait comprendre la distinction puleuse investigation de Mar de T'Serclaes. qu'il faut établir entre le banquier et le négo-Toutes les encycliques de Léon XIII, il les a, ciant. Il a fait justice du préjugé qui veut que non seulement analysées, mais en grande parl'exportation des pays obérés tire un avantage tie traduites. En remontant à l'origine de réel de leur mauvaise situation. Le problème toutes les questions, il en a montré le rapport est complexe, et il a été obscurci à dessein; avec un seul et même dessein persévéramil fallait toute la compétence d'un économiste ment suivi depuis plus de quinze ans. Et puisconsommé pour faire comprendre les illu- que le sien était sans doute de devancer le sions et réfuter les sophismes que l'on ren-jugement de l'histoire sur l'un des plus glocontre à chaque pas lorsqu'on entreprendrieux pontificats dont s'honore l'Eglise, nous d'étudier la théorie du change. Sur le rôle ne craignons pas de terminer en disant qu'il du billet de banque, dans les divers pays du semble y avoir réussi. globe, M. Lévy nous donne des renseignemens qui ne sont pas moins précieux. Aussi ne doutons-nous pas de l'accueil favorable que son livre doit rencontrer parmi les écoñomistes et les financiers.

Le Prix de la vie, par M. Ollé-Laprune, 1 vol. in-18; Belin."

Les

Revendications

ouvrières en France, par M. A. Béchaux, 1 vol. in-18; Guillaumin, A. Rousseau.

En dépit de leurs séduisantes promesses, les prétendus réformateurs socialistes n'ont encore apporté que des phrases sonores, mais creuses. Les économistes auxquels ils reproA tous ceux qui savent bien que la vie n'a chent avec tant d'acrimonie de ne pas répas son objet en elle-même, ni par conséquent soudre le problème social, s'occupent tout au sa règle, mais qui cherchent cette règle, et moins, avec une généreuse ardeur, d'améqui s'interrogent avec inquiétude sur l'usage liorer le sort des déshérités. Les principales de leur bonne volonté, nous recommandons revendications des ouvriers ont trait à la dula lecture de ce livre. Le mérite littéraire en rée de la journée de travail, à un minimum est rare, et on ne saurait traiter de plus dif- de salaire, à l'épargne et au crédit, à la répaficiles questions avec plus de clarté, de sim-ration des accidens, aux syndicats professionplicité, d'éloquence familière ou d'onctionnels, aux caisses de retraite et de prévoyance,. persuasive. Mais la valeur doctrinale en est à la représentation, des intérêts... Le fond de plus rare encore, si la question de l'accord ces revendications est légitime, mais dans de la raison et de la foi y est discutée d'une quelle mesure sont-elles justes? Graves profaçon absolument originale et personnelle.blèmes auxquels l'auteur, par l'expérience et Nous n'acceptons pas, à la vérité, toutes les l'observation des faits, donne des solutions conclusions de M. Ollé-Laprune. Mais quand nettes et satisfaisantes. Du volume éminemnous en serions encore moins voisins que ment suggestif de M. Béchaux, il se dégage nous ne le sommes, nous ne voudrions pas une idée dominante, c'est que l'Etat ne doit les combattre. On peut voyager longtemps intervenir en matière d'économie sociale que de compagnie sans être obligé, pour cela, lorsque l'initiative privée, individuelle.ou col-. d'aboutir au même but; ne se séparer qu'à la lective, est impuissante.

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