Tablettes historiques de Joinville, Haute-Marne

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Veuve Miot-Dadant, 1857 - 252 Seiten
 

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Seite 183 - Car tel est notre plaisir et afin que ce soit chose ferme et stable à toujours, nous avons fait mettre notre scel à ces présentes. Donné à Versailles, au mois d'octobre, l'an de grâce mil sept cent treize et de notre règne le soixante-onzième.
Seite 115 - Tout était privilège dans les individus, les classes, les villes, les provinces et les \ métiers eux-mêmes. Tout était entrave pour l'industrie et le génie de l'homme. Les dignités civiles, ecclésiastiques et militaires étaient exclusivement réservées à quelques classes , et dans ces classes à quelques individus. On ne pouvait embrasser une profession qu'à certains titres et à certaines conditions pécuniaires. Les villes avaient leurs privilèges pour l'assiette , la perception ,...
Seite 115 - ... les espérances, et excitaient l'enthousiasme d'un peuple que bientôt la démagogie de ses chefs devait à peine satisfaire. Les esprits étaient dans une fermentation universelle. Des assemblées s'étaient formées dans toute la France , à l'exemple de l'Angleterre et sous le même nom , celui de club. On ne s'occupait là que des abus à détruire , des réformes à opérer , et de la constitution à établir. On s'irritait par un examen sévère de la situation du pays. En effet, son état...
Seite 208 - ... pour ce regard seulement et sans tirer à conséquence, car tel est notre plaisir. Et afin que ce soit chose ferme et stable à toujours, Nous avons fait mettre notre scel à ces dittes présentes, sauf en autres choses notre droit et l'autruy en toutes.
Seite 116 - La noblesse et le clergé possédaient à peu près les deux tiers des terres ; l'outre tiers , possédé par le peuple, payait des impôts au roi, une foule de droits féodaux à la noblesse, la dîme au clergé, et supportait de plus les dévastations des chasseurs nobles et du gibier.
Seite 115 - On ne s'occupait là que des abus à détruire , des réformes à opérer , et de la constitution à établir. On s'irritait par un examen sévère de la situation du pays. En effet , son état politique et économique était intolérable. Tout était privilège dans les individus, les classes, les villes , les provinces et les métiers eux-mêmes.
Seite 116 - ... produits. Il nourrissait donc de ses sueurs , il défendait de son sang les hautes classes de la société, sans pouvoir exister lui-même. La bourgeoisie, industrieuse, éclairée, moins malheureuse sans doute que le peuple, mais enrichissant le royaume par son industrie, l'illustrant par ses talens, n'obtenait aucun des avantages auxquels elle avait droit. La justice, distribuée dans quelques provinces par les seigneurs, dans les juridictions royales par des magistrats acheteurs de leurs charges,...
Seite 116 - La justice, distribuée dans quelques provinces par les seigneurs, dans les juridictions royales par des magistrats acheteurs de leurs charges, était lente, souvent partiale, toujours ruineuse, et surtout atroce dans les poursuites criminelles. La liberté individuelle était violée par les lettres de cachet, la liberté de la presse par les censeurs royaux. Enfin l'État, mal défendu au dehors, trahi par les maîtresses de Louis XV, compromis par la faiblesse des ministres de Louis XVI, avait...
Seite 116 - ... plus les dévastations des chasseurs nobles et du gibier. Les impôts sur les consommations pesaient sur le grand nombre , et par conséquent sur le peuple. La perception était vexatoire; les seigneurs étaient impunément en retard ; le peuple , au contraire , maltraité , enfermé , était condamné à livrer son corps à défaut de ses produits. Il nourrissait donc de ses sueurs, il défendait de son sang les hautes classes dela société, sans pouvoir exister lui-même.
Seite 96 - ... continue, en les surpassant, les glorieux exploits de son père. C'est lui qui sera plus tard le vainqueur de CharlesQuint et le conquérant de Calais. A côté de lui, je vois Charles de Lorraine, son jeune frère, qui sera tour à tour ambassadeur, ministre, chef de parti; c'est le grand cardinal.

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