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pour la première fois à Vienne par Alter, en 1796, d'après un manuscrit de Munich qui porte aujourd'hui le n° 239 et sur lequel avait été faite la traduction latine de Pontanus publiée à Ingolstadt en 1604. On a fait usage, pour l'édition de Bonn imprimée en 1838, des variantes communiquées par moi du manuscrit no 80 du Supplément grec de notre bibliothèque, manuscrit écrit à Patras en 1762 d'après un original inconnu beaucoup moins incorrect que celui de Munich. Le catalogue de l'Escurial de M. Miller mentionne (p. 367) un manuscrit de la chronique de Phrantzès qui a existé dans cette bibliothèque, mais qui paraît avoir été détruit dans l'incendie.

Harles cite encore un manuscrit de la bibliothèque Augustine de Naples et deux manuscrits de la bibliothèque de Turin, no 102 et 246. Un de ces manuscrits, celui qui porte le no 246, paraît, d'après le catalogue, p. 366, présenter des différences avec celui que Pontanus et plus tard Alter ont suivi. Il serait à propos de s'assurer si le passage qui fait l'objet de cette note y figure ou présente des variantes.

M. HAURÉAU lit un extrait de la notice qu'il doit publier, dans le tome xxvi de l'Histoire littéraire de la France, sur Richard Leneveu, évêque de Béziers. Cet extrait concerne le procès de Bernard Saisset, évêque de Pamiers, qui avait tenté de soulever le Languedoc contre Philippe-le-Bel, et de faire de cette province un royaume séparé.

Philippe-le-Bel est-il justement accusé d'avoir été, dans ce procès, inique et violent? Telle est la question que M. Hauréau se propose de résoudre. Il n'entend pas justifier tous les actes de l'administration de Philippe-le-Bel; ce qu'il conteste, c'est qu'il y ait eu, dans le procès de Bernard Saisset, même l'apparence d'une irrégularité de procédure. On a sans doute raconté des faits à la charge des commissaires instructeurs, Richard Leneveu et Jean de Piequigni, vidame d'Amiens; mais, selon M. Hauréau, ces faits ont été racontés autrement qu'ils ne se sont passés; il n'existe, d'ailleurs, contre Bernard Saisset qu'une

instruction et un acte sommaire d'accusation; son procès, réservé aux juges ecclésiastiques, n'eut pas lieu, et plus tard Saisset fut rétabli sur son siége épiscopal, le roi lui-même intervenant en sa faveur et priant le pape de lui pardonner. « Ainsi, dit en terminant M. Hauréau, il faut rectifier tout ce qu'ont avancé les historiens modernes sur le célèbre procès de Bernard Saisset. »>

M. GUESSARD donne lecture, en communication, de la Préface du Poëme d'Aliscans, dont il prépare l'édition.

Sont présentés à l'Académie les ouvrages suivants :

1° Précis analytique des travaux de l'Académie imp. des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, en 1867-68.

re

2o Bulletin de l'Institut archéologique liégeois, t. ix, 4e livr., aecompagné d'un rapport sur les travaux de cette société en 1868, par le Secrétaire, M. Bormans.

3 Bourdon et ses anciens seigneurs, vicomtes de Domart, par l'abbé Ed. Jumel, de Corbie, curé de Bourdon, etc. (Amiens, 1868, in-8°).

Séance du vendredi 14.

PRÉSIDENCE DE M. RENIER, PRÉSIDENT SORTANT.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et la rédaction en est adoptée.

Il est donné lecture de la correspondance officielle.

M. le Ministre de l'Instruction publique, par un message, en date du 7 mai, accuse réception de la liste des questions nouvelles adoptées par l'Académie, sur la proposition de la Commission de l'Ecole française d'Athènes, en complément de celles qui sont portées au programme de 1868, pour offrir aux membres de cette Ecole une plus grande variété de sujets dans le choix des travaux qui leur sont prescrits. M. le Ministre fait connaître qu'il a transmis à M. le Directeur de l'Ecole cette liste

revêtue de son approbation et qu'il écrit pour presser l'envoi d'un nouveau mémoire qui lui est annoncé.

Le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL communique, en substance, deux lettres qu'il a reçues de M. le Président et de M. le Vice-Président, absents pour divers motifs. M. le Président compte reprendre ses fonctions à la prochaine séance.

Sont présentés à l'Académie les ouvrages suivants :

4° Archives des missions scientifiques et littéraires. Rapports et instructions publiés sous les auspices du Ministère de l'Instr. publique : 2o série, t. v, 2o livr.

2o Journal Asiatique : no de février 1869, comprenant, entre autres articles, deux textes épigraphiques découverts récemment dans la Transcaucasie et publiés en fac-simile avec les observations de M. Léon Renier.

3o Revue archéologique : no de mai 1869.

40 M. MILLER, au nom de l'auteur, fait hommage à l'Académie du Tableau généalogique des ascendants paternels et maternels, jusqu'au 8 degré, du prince Humbert et de la princesse Marguerite de Savoie. M. le Comte Franchi-Verney della Valetta, auteur de ce tableau, est secrétaire de la Société historique pour la publication des Monumenta historiæ patriæ, collection importante qui compte déjà 12 vol. in-fol. Ce tableau, présenté d'une manière très-claire, contient les blasons coloriés de 76 familles auxquelles se rattachent les deux jeunes princes de la famille régnante d'Italie.

M. GUESSARD Continue la lecture, en communication, de la Préface du Poëme d'Aliscans, dont il prépare l'édition.

M. MILLER reprend, pour M. Lejean, engagé dans une exploration nouvelle de la Roumélie, la lecture, plus d'une fois interrompue, de son Mémoire sur l'Ethiopie au temps des Ptolémées.

Séance du vendredi 21.

PRÉSIDENCE DE M. REGNIER.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et la rédaction en est adoptée.

Il est donné lecture de la correspondance.

Par une lettre en date du 14 mai, M. Ch. Robert prie M. le Président de vouloir bien faire inscrire son nom sur la liste des candidats qui se présentent à la place de membre ordinaire vacante par suite du décès de M. le Mis de Laborde. Il espère que l'Académie ne trouvera pas son ambition excessive, en se rappelant les études consacrées par lui, depuis longues années, à la numismatique ancienne, à la sigillographie et à la numismatique du moyen âge, et, dans ces derniers temps, à l'histoire militaire des Romains.

M. J. Oppert écrit, à la date du 21 mai, pour demander également son inscription sur la liste des candidats. Il n'ajoutera rien, dit-il, à l'exposé qu'il a déjà fait des travaux publiés par lui et communiqués à l'Académie depuis plus de 20 ans; mais il espère que cette savante compagnie, qui les a accueillis avec tant de bienveillance, permettra au lauréat du prix biennal d'exprimer sa satisfaction de ce que, tout récemment, des savants éminents ont abandonné leur attitude jusque-là réservée, pour reconnaître hautement les principes et les résultats de ses études sur les inscriptions cunéiformes et en particulier sur les textes assyriens.

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L'Académie se forme en comité secret pour l'exposition et l'examen des titres des candidats, conformément à l'arrêté réglementaire du 18 avril 1845. Ces candidats sont MM. Defrémery, Ch. Robert et J. Oppert.

La séance étant redevenue publique, M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL présente les livres déposés sur le bureau :

4° Au nom de M. DE ROSSI, associé étranger, le no 2 (mars et avril) de son Bulletin de l'archéologie chrétienne, débutant par un Eloge métrique de Marea, insigne personnage de l'Eglise romaine et vicaire du pape Vigile.

2o Sur la question de l'ATLANTIDE quelques renseignements linguistiques de M. Guerrier de Dumast, correspondant de l'Académie (Extr. des Mém. de l'Acad. de Stanislas, pour 1868. Nouvel envoi accom

pagné d'une lettre et d'une carte).

ANNÉE 1869.

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3° Publications de la section historique de l'Institut archéologique du Grand-Duché de Luxembourg: vol. xxIII, 1868, in-4°.

4° Annales de philosophie chrétienne : mars 1869. 5o Annales de la propagation de la foi mai 1869. 6o Bulletin de l'œuvre des pèlerinages: avril 1869.

7° Pour le concours fondé par M. De la Fons-Mélicocq et dont le prix doit être décerné pour la 4re fois en 1871.

Histoire de l'arrondissement de Péronne et de plusieurs localités circonvoisines, par l'abbé Paul de Cagny (Péronne, 1869, 2 vol. grand in-8°). — Renvoi à la future Commission du prix.

80-11°. M. EGGER fait hommage, au nom de l'auteur, M. Dognée, des 4 ouvrages suivants : I. Pompéi, étude sur l'art antique (Liége, 4866, in-8°); II. Les phalères des guerriers romains (Caen, 1867, in8o); III. Discours prononcé dans la séance d'inauguration tenue à Anvers, le 25 août 1867, du Congrès archéologique international (Paris, 1867, in-8°); IV. Les arts industriels à l'Exposition universelle de 4867 (Paris, 1869, 1 fort vol. in-8°).

M. RENIER fait une communication verbale sur une découverte faite par M. Rosa dans les fouilles du Palatin et dont la relation lui est transmise par M. Rosa en italien, en même temps qu'elle lui est notifiée par M. Henzen, correspondant de l'Académie. Il s'agit de peintures qualifiées « les plus belles de l'antiquité », non-seulement par MM. Rosa et Henzen, mais par M. de Rossi, qui en a écrit de son côté à M. Beulé. Cette communication excite dans l'Académie un très-vif intérêt.

La lettre de M. Rosa, traduite par les soins de M. Renier, est ainsi conçue:

Lettre de M. P. Rosa à M. L. Renier.

13 mai 1869.

» Vous savez que je n'ai pas l'habitude d'exagérer la valeur de mes découvertes; aussi pouvez-vous sans crainte annoncer à Sa Majesté qu'au moment où j'écris j'achève la découverte de deux chambres assez grandes, toutes deux splendidement décorées de peintures, mais l'une conservée mieux que l'autre. Ce genre de monument de l'art décoratif des anciens manquait

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