Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

inscriptions qui ne laissent aucun doute sur le nom qu'il faut donner à ces derniers vestiges d'un grand établissement romain.

A la fin de cette période se rattachent quelques monuments chrétiens et entre autres une épitaphe du Iv° siècle consacrée à deux femmes, dont l'une était restée fidèle au culte ancien, pendant que l'autre adoptait la religion nouvelle.

IV. Période byzantine. Les restes byzantins qu'on trouve en Thrace sont :

1o Des églises antérieures à l'époque ottomane.

2o Des constructions militaires.

3° Quelques bas-reliefs et des inscriptions.

1o Les anciennes églises, presque toutes aujourd'hui en ruines, sont très-nombreuses: à Sténimacho, par exemple, on en compte quarante-huit; dans beaucoup de villages dix ou douze. On retrouve souvent aussi les derniers vestiges de monastères depuis longtemps détruits. Un relevé de ces églises et de ces monastères peut permettre de fixer en partie la géographie ecclésiastique de la Thrace au moyen-âge, et même nous fournir d'utiles renseignements sur l'état politique de la province à la même époque.

Pour l'histoire de l'art, presque toutes ces églises renferment de précieux morceaux de sculptures et des peintures souvent datées, qui remontent à une antiquité reculée. Je citerai en première ligne les églises de Sainte-Paraskeuvi et de la Panagia-tou-Kalé à Sténimacho, le monastère de Batchkova, et une belle ruine au milieu d'Andrinople.

2o La série des forteresses qui défendent les vallées septentrionales du Rhodope, et tout le cours inférieur de la Maritza est imposante. Elle donne une grande idée de l'activité et du bon sens pratique des empereurs du bas-empire. La plus remarquable de ces constructions est la citadelle de Demotika comparable aux châteaux les plus imposants du moyen-àge occidental. Elle permet une étude intéressante de l'architecture militaire byzantine.

3° Parmi les objets divers je dois signaler: I. Une Statue de

[ocr errors]

la Vierge à Chora, d'un travail achevé, et certainement antérieure au septième concile de Nicée qui interdit définitivement à l'Église orthodoxe de représenter par la statuaire Dieu, la Vierge et les saints. Ce monument, par le style général et par les détails, rappelle les belles œuvres de la sculpture classique. II. Quelques bas-reliefs très-rares représentant des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament. III. Une série de grandes amphores du temps des Comnènes, ornées de lettres historiées, à l'imitation des cuivres arabes, documents curieux qui nous permettent d'étudier l'influence des procédés orientaux sur l'industrie et sur le goût byzantins. -IV. un grand nombre d'inscriptions grecques intéressantes par quelques faits historiques qu'elles nous apprennent, mais surtout par les variétés et les fautes d'orthographe qui les remplissent et qui nous montrent déjà reçus par l'usage dès le x1° siècle presque tous les détails de la prononciation grecque moderne.

V. Musée de Sainte-Irène. Pour ce musée je renvoie au catalogue sommaire que j'en ai publié l'an dernier. Ce travail, imprimé pendant que j'étais à Philippopolis, contient plusieurs erreurs de détail; il suffit du moins pour montrer l'importance et l'intérêt de cette collection au point de vue des recherches d'archéologie figurée.

Topographie du Bosphore. Les sanctuaires, les fortifications, les villages sur les deux rives du détroit étaient aussi nombreux dans l'antiquité que de nos jours. Les points que j'ai examinés avec un soin particulier sont: 1° le château de Roumeli-Hissar, celui d'Anatoli-Hissar et la vallée de l'Areté; 2o L'emplacement du Serapeion; 3° la côte comprise entre le cap Kandili et celui de Kadikeui; 4o la vallée d'Ambelaki; 5o les roches Cyanées; 6o le château d'Anatoli-Kavak.

Le seul édifice important dont je puisse signaler le premier les ruines est le Hieron de la côte d'Asie. Des fouilles récentes ont fait découvrir plusieurs fragments qui ont appartenu de toute évidence à ce temple, en particulier une porte et une architrave d'un beau travail de l'époque macédonienne.

Appendice. J'ai cru devoir recueillir sur les Bulgares PoANNÉE 1869.

[ocr errors]

mazi qui habitent le Rhodope, et paraissent avoir conservé des traditions d'une haute antiquité, des détails précis. L'analyse de ces traditions engagera, je l'espère, les personnes compétentes à étudier une population qu'il est important de bien connaître pour éclairer l'histoire des tribus qui, depuis la fin de l'empire romain, se fixèrent au sud du Danube, et, peut-être même par quelques côtés, les origines des Thraces antiques.

Les monuments des Ottomans du xve siècle sont nombreux en Thrace. On trouvera décrits, dans le récit de mon voyage, les plus beaux d'entre eux et surtout le magnifique palais bâti à Andrinople au milieu du xve siècle, lors de la prise de la ville.

Sont présentés à l'Académie les ouvrages suivants par le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL:

40 Pompeia décrite et dessinée par E. Breton, suivie d'une Notice sur Herculanum (3e édition, revue et augmentée, avec des planches et un plan des fouilles de Pompéi). Paris, 1869, grand in-8°.

2o Revue archéologique : août 1869.

3° Bulletin de l'OEuvre des pèlerinages: avril 1869.

4° L'Investigateur, etc. : mai et juin 1869.

50-60 M. DE LONGPERIER fait hommage en ces termes, au nom de l'auteur, des deux ouvrages suivants :

« M. le lieutenant-général Iwan De Bartholoméi, membre de l'Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg et l'un des principaux commandants militaires des provinces caucasiennes, savant estimé à qui nous devons de beaux travaux sur la numismatique orientale, a désiré faire hommage à notre Académie de deux ouvrages imprimés par lui à Tiflis. Le premier, intitulé Abécédaire abkhasien, est écrit en trois langues. Il contient un vocabulaire abkhasien de divers textes, un recueil de phrases, le tout accompagné d'une traduction en russe et en géorgien (1865, in-8°). Le second est un abrégé de l'Histoire sainte en langue abkhasienne, avec traduction russe. Il a été publié, en 1866, par les soins de la Société pour la diffusion du christianisme dans le Caucase, société dont le général est un des principaux fondateurs. Ce savant s'est tout spéciale

ment occupé de l'abkhasien, du swanétien et de la langue des Tchetchentzes. Mais pour l'impression d'ouvrages en ces idiomes,

qui n'avaient pas de littérature écrite, il a été obligé de créer des alphabets particuliers exprimant leurs articulations. Les deux ouvrages que j'ai l'honneur de présenter au nom du général De Bartholoméi offrent les spécimens de l'un de ces alphabets inventés par lui et qui lui servent à propager l'instruction chez les indigènes des provinces qu'il administre. »

M. J. Halévy commence la lecture, en communication, d'un Mémoire sur l'inscription phénicienne de Marseille.

Séance du vendredi 27.

PRÉSIDENCE DE M. REGNIER.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et la rédaction en est adoptée.

Il n'y a pas de correspondance.

Sont présentés à l'Académie les ouvrages suivants par le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL:

1o Le premier exemplaire du tome VIII, 4re partie, de la 4re série des Mémoires présentés par divers savants (1 vol. in 4o de 649 pages) renfermant les quatre mémoires intitulés : - 1. Etude sur le monument II. Mémoire sur la date

[ocr errors]

bilingue de Delphes, par M. C. Wescher; historique d'un renouvellement de la période sothiaque, l'antiquité et la constitution de cette période, par M. Th. Henri Martin; · III. Mémoire sur cette question : « La précession des équinoxes a-t-elle été connue des Egyptiens ou de quelque autre peuple avant Hipparque? », par le même ; - IV. Mémoire sur les rapports de l'Egypte et de l'Assyrie dans l'antiquité d'après les textes cunéiformes, par M. J. Oppert.

2o Le premier exemplaire des tomes II et III du Recueil des historiens des Gaules et de la France, réimprimés par M. V. Palmé (1869, in-fol.).

3o Le premier exemplaire du tome XII de l'Histoire littéraire de la France, série publiée par les Bénédictins, 2e édition réimprimée sous la direction de M. P. Paris, membre de l'Institut, par le même éditeur (1869, in-4°).

4o BRUNETTO LATINOS, etc. Vie et écrits de Brunetto Latini, par Thor Sundby (en danois) avec les opuscules suivants : 1° Mag. Philippi Gual

teri ab Insulis, dicti de Castellione, liber qui dicitur MORALIUM DOGMA, etc.; - 2o Albertani, causidici Brixiensis, Tractatus de arte loquendi et tacendi (Copenhague, 4869, in-8°).

5o Le régime constitutionnel, par C. Henri Midy (Paris, 1869, in-8o). 6o Revue historique de droit français et étranger: mai-juin 1869.

7° M. STAN. JULIEN fait hommage à l'Académie, par l'organe du Secrétaire perpétuel, de l'ouvrage intitulé: Industries anciennes et modernes de l'empire chinois d'après des notices traduites du chinois, etc. (Paris, 1869, in-80).

80 M. D'AVEZAC fait hommage, au nom des auteurs, des trois ouvrages suivants : I. Rendiconto dei lavori fatti dalla Società ligure di storia patria, del Cav. Luigi Tommaso Belgrano (Genova, 1867, in8o); — II. Atlante idrografico del medio evo posseduto dal prof. Tammar Luxoro publicato a fac-simile ed annotato da C. Desimoni e L. T. Belgrano (Genova, 1867, grand in-8°); III. Nuovi studj sull' Atlante Luxoro pel Cav. Avv. Corn. Desimoni (Ibid. 1869, grand in-8°).

L'Académie, sur la proposition du SECRÉTAIRE PERPÉTUEL, considérant l'époque avancée de la saison où viennent de se terminer les travaux et opérations de l'année académique, décide que la séance publique annuelle est renvoyée, comme l'an dernier, au mois de novembre et à un jour qui sera ultérieurement fixé; qu'en conséquence les résultats des concours et les sujets de prix proposés de nouveau ou pour la première fois seront portés d'avance à la connaissance du public, dans l'intérêt, aussi bien que pour la satisfaction des concurrents. Elle autorise, en outre, le Secrétaire perpétuel, sur sa demande, à se faire suppléer par un de ses confrères, pendant la durée du mois de septembre prochain.

M. Mariette, correspondant de l'Académie, lit, en communication, un Mémoire sur le temple de Denderah, entièrement mis au jour par ses soins et qui doit être l'objet d'une publication prochaine.

M. Feer commence la lecture d'un mémoire intitulé: Le Dahara-sútra et la Conversion de Prasênajit.

« ZurückWeiter »