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la famille, conformément à ses intentions, telles que les a fait connaître M. le comte Joseph de Laborde, son fils aîné, par deux lettres datées du 28 et du 29 mars et adressées au Secrétaire perpétuel.

Sont adressés à l'Académie :

I. Pour le concours du prix Volney, dont la clôture a lieu ce jour même :

1o Origine du langage et des mythes par Morgan Kavanash, avec une épigraphe tirée de Hume (47 pages d'introduction et 187 pages in-4°).

2o Extrait succinct de l'Essai d'alphabet général harmonique et économique, européo-arabe, par..... (Avec un billet cacheté) 9 pp. in-8°.

3o Une lettre latine de M. Hamilton, datée d'Elgin (Ecosse), le 27 mars, annonçant pour le même concours ses New illustrations of the subjunctive and M, qui ne sont point encore par

venus.

II. A titre d'hommages

1. Au nom de M. De Slane et de M. Ch. Gabeau, Vocabulaire
destiné à fixer la transcription en français des noms de personnes
et de lieux usités chez les indigènes de l'Algérie, etc. (Impr. impé-
riale, 1868, gr. in-8°): 4re partie, Noms de personnes.
20 Mélanges d'archéologie orientale, par M. le comte Melchior de
Vogüé (Paris, Impr. imp., 1868, 4 vol. in-8°).

3o Bulletin de l'Archéologie chrétienne, par M. de Rossi, associé
étranger de l'Académie, VII année, no 1, janvier et février
1869, contenant un mémoire étendu Sur la sépulture chrétienne
découverte près le cinquième mille de la via Portuense et le cime-
tière de Generosa.

4o Un article du P. Garucci, extrait de la CIVILTÀ CATTOLICA Sur les inscriptions chrétiennes de la Gaule avant le VIIe siècle, par M. Le Blant (4 feuille in-8°).

5° Système de la législation pénale en vigueur dans le royaume de Grèce, par M. Nic. Saripolos (en grec vulgaire), t. I (Athènes, 1868, in-8°).

6° Les principautés roumaines devant l'Europe. Discussion du

projet d'adresse au Trône dans le Sénal roumain. Session de 4868-69 (Paris, 1869, gr. in-3o).

7° Annales de la Société d'émulation des Vosges : t. XIII, 4er cahier. 8o Revue historique de droit français et étranger : novembre-décembre 1868.

90 M. RENAN, vice-président, offre à l'Académie, de la part de M. L. Feer, chargé du cours de tibétain à l'Ecole des langues orientales, la 9o livraison des Textes tirés du Kandjour, comprenant le Soutra de l'Enfant, en tibétain et en pâli, précédé de l'alphabet birman (Paris, 1869, in-8°).

M. RENAN, au sujet d'une des récentes communications de M. de Vogüé, lit la Note suivante :

« Un des noms les plus communs dans les inscriptions grecques du Hauran est le nom de apos. Dans un travail publié en septembre 1856 dans le Bulletin archéologique français (1), je proposai d'y voir le mot arabe, bien connu chez les Arabes comme nom de tribu (voir Caussin de Perceval, index, au mot Taym) et qui paraît être une forme écourtée de Teym-allah, équivalent de Abdallah. La forme - se rencontre, en effet, sur les inscriptions du Sinaï; elle se trouve aussi à Palmyre (2). La forme éuaλos se trouve elle-même dans les inscriptions du Hauran. En 1861, M. Blau (3), en 1863, M. Wetzstein (4), sans avoir, je crois, eu connaissance de mon petit mémoire, ont proposé exactement la même explication. Cette opinion était devenue en quelque sorte classique en épigraphie sémitique; je n'ai donc pas été peu surpris quand j'ai entendu, à l'une des dernières séances, notre savant confrère, M. de Vogüé, venir proposer de regarder 'n ou ay comme un nom de divinité. J'ai examiné avec le soin qu'elle

(1) Voir aussi Journ. asiatique, février-mars 1859, p. 242.

(2) Vogüé, Syrie centrale. Inscr. sémit., p. 31.

(3) Dans la Zeitschrift der deustchen morgenl. Gesell., 1861, p. 443. Cf. 1862, p. 367.

(4) Dans les Abhandlungen de l'Acad. de Berlin pour l'année 4863, p. 353, 354.

mérite l'opinion de notre savant confrère. Cet examen m'a confirmé dans ma première opinion.

» M. de Vogüé fonde son opinion sur des inscriptions palmyréniennes qu'il a récemment publiées ou corrigées dans son beau recueil intitulé: Syrie centrale, Inscriptions sémitiques. Dans ces inscriptions, se présentent quatre noms propres où entre l'élément 'n (1). Ces noms sont :

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» M. de Vogüé explique ces noms comme si on représentait le nom d'un dieu, ce qui va bien pour le premier nom, médiocrement pour les suivants. Dans cette hypothèse, il y aurait cela de singulier, que le nom du dieu occuperait toujours la première place; or, dans les noms sémitiques où entre le nom d'un dieu, le nom du dieu occupe le plus souvent la seconde place. Cela suffirait pour laisser à l'opinion qui voit dans '♫ un équivalent de 2 toute sa probabilité, vu surtout l'appui que prêtent à cette opinion la lexicographie arabe, le Kitâb el-Agani, les inscriptions du Sinaï, etc. M. de Vogüé en appelle à une autre preuve, qu'il croit bien plus forte, je veux dire à une des inscriptions de Palmyre qu'il a complétées et rectifiées. Dans cette inscription (p. 7 de son recueil) il est question d'åva¤ýμata faits

Μαλαχβήλῳ καὶ Τύχῃ Θαιμείῳ (2) καὶ ̓Αταργάτει πατρῴοις θεοῖς.

>> M. de Vogüé conclut de là que Oausios renferme le nom d'une divinité répondant à Túz. Je ne le pense pas. Túy Oausios est pour moi l'équivalent de ces formules Fortuna tulliana, Fortuna torquatiana, Fortuna flavia (Orelli, sous le

(4) Ouvrage cité, p. 7.

(2) Le monument porte AIMEIOC, mais dans les inscriptions grecques de Syrie, OC et 2 se confondent souvent.

n° 1769), Fortunæ Augustæ, Bona fortuna domino reginæ (Henzen, no 5787), Túyn éñigavεi Bacidéws (Corpus, no 2693 b). Túyn Oausios, c'est la fortune de la tribu de Taym ou Taymallah. Il y eut plusieurs familles arabes célèbres de ce nom (voir Caussin de Perceval, 1. c.), et M. Wetzstein a constaté que la trace d'une des familles qui portèrent ce nom se retrouve encore, au Hauran, dans le Wadi Tem-allah, et le Wadi-Teim. Palmyre eut un souverain arabe nommé Tóλaos, dont le nom arabe était peut-être Teim-allah (1).

>> Dans la partie palmyrénienne de l'inscription dont il s'agit, Tún así est représenté, selon M. de Vogüé, par . Cela serait, qu'on ne pourrait rien conclure contre la partie grecque, qui est claire. M. de Vogüé, d'ailleurs, reconnaît que sa lecture

n'est qu'une conjecture; n seul est sûr. La lettre qui précède paraît être un 7 plutôt qu'un 5. L'intervalle fruste qui s'étend de bà exclut un mot long, mais non un mot court. Je propose ''n 7, qui répond exactement à Túy? Aaquí. C'est à notre savant confrère à voir sur ses estampages si cette supposition est admissible.

» Quant au sens que peut avoir ', je pense que, dans ce nom, y représente la divinité. Ty veut dire « colonne, soutien », peut signifier « serviteur de celui qui est l'universel soutien », comme en hébreu 113, «rocher »>, est quelquefois presque synonyme de Dieu, envisagé comme protecteur, si bien que les traducteurs alexandrins rendent souvent par 0865. Voir surtout Deuter., XXXII, 31 et I Sam., II, 2 (cf. Gesenius, Thes., p. 1160). Comp. les noms propres et 1113. »

M. DE VOGUE fait observer que, de tous les noms divins qu'il a cités dans les séances précédentes, le seul douteux est précisément celui dont M. Renan a fait l'objet de sa communication: Thaim ou Thaimi. Cette incertitude tient à ce que l'inscription palmyrénienne, qui seule pourrait trancher la question, est très-mal conservée et présente une lacune au point principal.

(1) Voir Journal asiat., février-mars 1859, p. 242.

Que le radical Thaim se trouve dans une série de noms propres sémitiques avec la valeur de serviteur, qu'il possède dans l'onomastique arabe, M. DE VOGUE est loin de le nier: mais il s'est demandé, en présence des faits cités plus haut, s'il n'existait pas en outre une divinité du nom de Thaimi; il l'a cru, mais si la correction proposée par son savant confrère est acceptée, il est prêt à abandonner cette conjecture; les opinions qu'il a émises relativement à la multiplicité des divinités sémitiques, loin d'en être atteintes, en recevraient une confirmation nouvelle. En effet, si tous les noms propres commençant par Thaim doivent être, suivant l'opinion de M. Renan, assimilés à Abd-allah, en donnant à la syllabe initiale la valeur de serviteur, adorateur, il s'ensuit que la seconde syllabe de ces noms renferme un nom divin. Pour un nom que l'on retranche au Panthéon sémitique, on en ajoute ainsi plusieurs.

La forme même de ces noms nouveaux est difficile à déterminer à cause des altérations qu'elle peut subir en entrant dans la composition des noms propres; néanmoins on est en droit de conclure que sous chacune des terminaisons de noms tels que aiuoάuedos, laiμápons, NY, se cache une divinité spéciale. La dernière est peut-être Tha, déesse qu'on rencontre aussi dans les inscriptions du Sinaï, car la confusion est facile entrele et le dans l'alphabet de Palmyre; Amed peut être une épithète divine, « le soutien », mais peut aussi bien désigner un Dieu distinct comme Aichala ou Ouasséath: de même pour Arsa ou plutôt Retso, sans doute une personnification de la « grâce divine. >>

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Ces personnages divins viendraient s'ajouter à la liste déjà longue que M. DE VOGUÉ a fournie dans ses précédentes communications et dont l'exactitude n'a pas été contestée : ils viendraient se ranger dans l'Olympe sémitique à la suite d'Allath, de Dousarès, de Malakbel, de tous ces dieux et de toutes ces déesses dont la multiplicité est chaque jour attestée par des monuments de plus en plus nombreux et de plus en plus explicites.

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