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Que ce soit là le véritable jour sous lequel notre Sauveur a présenté lui-même ce sacrement dans le mémorable discours qu'il fit entendre dans la synagogue, à Capharnaüm, il n'est personne qui ose le nier, sinon ces esprits pervers qui cherchent à plier la parole de Dieu à leurs idées téméraires. «Un des principaux motifs, dit un savant écrivain. « protestant, qui portent les théologiens modernes à nier que le chap. VI de saint Jean « doive être entendu de l'Eucharistie, c'est « que les effets et les conséquences qui y sont attribués à la réception de la chair et du « sang de Jésus-Christ, et surtout la vie étera nelle et toutes les bénédictions évangéliques « qui y sont attachées, sont trop grands et « trop précieux pour qu'on puisse les appli« quer à la communion (1). »

Rien assurément de plus juste et de plus naïf que cette remarque. De là en effet, tous les détestables expédients auxquels ont recours les théologiens de l'Eglise d'Angleterre (2), pour ravir à la doctrine catholique τοῦ πνεύματος ἁγίου ) ἀτενόνται διά τὸ μὴ ὁμολογεῖν τὴν εὐχαριστία, σάρια εἶναι τοῦ Σωτῆρος ἡμῶν Ἰησοῦ Χριστοῦ, τὴν ὑπὲρ ἁμαρτίων ἡμῶν παθονταν, ἦν τη Χριστότητι ὁ παν τὴρ ἠγειρενε οἱ οὖν ἀντὶ λέγοντες τη δώρεᾳ τοῦ Θεοῦ, συζητ τοῦντες ἀποθνησκοῦσι συνεφέρεν δὲ αὐτοῖς ἀγάταν ( id est, Agapen celebrare) i»x xxi dvorrow. Vide vero quam apta sint ea quæ Jesu in nostro loco tribuuntur, ad refellendos ejusmodi Eucharistiæ contemptores !

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(1) Johnson, Sacrifice non sanglant. (2) Ainsi le D. Whitby, adoptant sérieusement ce mode d'interprétation allégorique et anagogique que saint Clément d'Alexandrie et Origène employ sient pour édifier la piété de leurs auditeurs, a cu le front de soutenir que par les expressions manger sa chair et boire son sang, en saint Jean, ch. VI, Jé us-Christ ne veut rien dire autre chose que croire en su doctrine. Sur cela Johnson remarque que Il faut avouer que si notre Sauveur, par manger sa chair et boire son sang, n'a voulu rien dire autre chose qu'une chose aussi simple et aussi claire que le recevoir, Ini et sa doctrine, par la foi et l'obéissance, il a enveloppé ses pensées sous les voiles du langage le moins naturel. Et ailleurs encore: On peut tout anssi bien dire que nous mange ns et buvons la Trinité en croyant en elle, que de dire que nous nangeons le corps du Christ par là seulement que nous croyons en lui. ›

Vint ensuite l'évêque Hoadley, qui, rejetant toute application du chap. VI de saint Jen à l'Eucharistic, prétend que le discours de notre Sauveur dans la synagogue n'est qu'une sublime représentation ou

l'appui que lui offre ce chapitre, et fournir aux protestants le moyen de rabaisser le caractère miraculeux de Eucharistie aux idées basses (1) qu'en ont conçues les sociniens et les hoadleytes. Mais ils ont contre eux le sentiment unanime de tous les grands docteurs du christianisme, et, par-dessus tout, des premiers défenseurs de la foi, Saint Ignace, cet homme apostolique, qui avait été le disciple de celui-là même « qui a écrit ces « choses» et qui avait sans doute appris de la bouche même du saint évangéliste le sens et le véritable esprit de ce chapitre, voyait évidemment dans la promesse de la vie élernelle qui fut faite en cette occasion, non une leçon vaguement allégorique de foi ou de doctrine, mais l'assurance claire et positive d'une résurrection et d'une immortalité bienheureuse, qui doit être le fruit de cette communion au corps de Jésus-Christ, dont on devient participant en mangeant sa chair et buvant son sang dans l'eucharistie. Aussi saint Ignace parle-t-il de ce sacrement dans un langage qui ne peut être justifié par aucun autre endroit de l'Ecriture que ce chapitre de saint Jean car, en vertu des priviléges et des effets qui y sont attachés, il l'appelle la médecine de l'immortalité et l'antidote contre la mort (2).

image figurative dont il se servait pour faire connaître aux Juifs qui l'entouraient le devoir et l'obligation qu'ils avaient de recevoir et de digérer dans leurs cœurs toute sa doctrine, comme étant la nourriture et la vie de leurs à res. Le D. Waterland, qui n'approuvait ni l'isterprétation du D. Whitby, qui ne voit dans les paroles du Sauveur qu'un pur enseignement, ni celle de l'évêque Hoadley, qui réduit le sacrement de l'Eucharistie à une simple commémoration, est d'avis que le chapitre en question peut s'appliquer à l'Eucharistie, mais qu'on ne peut l'interpréter de l'Eucharistie; puis il produit une théorie de sa façon touchat l'action de manger et de boire spirituellement, du nérite de laquelle on peut se faire une idée quand on voit que ce docteur, qui désapprouve le sentiment de Whitby, qui veut faire manger des doctrines, interprète lui-même un passage de saint Paul (Hebr., XIII, 10) dans le sens de manger l'expiation (Revew of the doctrine of the Eucharist., p. 145)!

Afin de se débarrasser aussi du témoignage de saint Ignace en faveur du sens véritable du ch. VI de saint Jean, le docteur Waterland soutient que ce saint homme, lorsqu'il dit qu'il possédait le pain de vie ne pensait aucunement à l'Eucharistie, mais qu'ét ont sur le point de souffrir le martyre, il n'avait en vue que l'espoir de manger la chair de Jésus-Christ dans l'autre vie (p. 153)! Telles sont les folies où sont sûrs d'être entaînés ceux qui cherchent à mettre en question ce qui ne saurait être mis en question.

(1) Si quelqu'un pense que le rite institué par Notre-Seigneur lui-même, dans une circonstance aussi grave et aussi remarquable, est d'un caractère bas et vil, etc., etc. (Evêque Hoadley, Explication simple et claire de la nature et de la fin du sacrement de la cène du Seigneur).

(2) Dans ses remarques sur la manière imparfaite et défectueuse dont le docteur Whitby s'efforce d'expliquer le sens des . 16 et 17 du ch. X de la première Epitre aux Corinthiens, Johnson dit: Tout ce que peut faire le savant docteur Whitby pour échapper à la force de ces expressions est de dire: On peut dire que le pain rompu et distribué est la commumon ou participation du corps du Christ, comme é ant la par

que les chrétiens prenaient un soin tout spécial de couvrir de la protection de ce silence sacré. De ce nombre était, ainsi que je l'ai déjà montré, le mystère de la sainte Trinité; il faut y joindre encore les grands mystères de la génération du Verbe et de l'incarnation, à cause du danger qu'il y avait à craindre qu'ils ne fussent mal compris. Le premier de ces mystères était représenté par les philosophes païens comme issu des idées grossières qui avaient dicté la généalogie des dieux du paganisme: tandis que l'Incarnation du Verbe éternel était comparée par Celse et autres railleurs de même sorte, aux métamorphoses subies par Jupiter dans ses diverses aventures amoureuses. Aussi le premier des points essentiels de la foi touchant l'œuvre de la rédemption que les chrétiens eux-mêmes, en voulant prendre pour guide leur jugement présomptueux, osèrent mettre en question, fut-il l'incarnation du rédempteur. Sous les yeux mêmes de notre Sauveur s'éleva, ainsi que nous l'avons vu, une secte d'hérétiques (1) qui, refusant de croire qu'un esprit si pur eût pu se revêtir d'une chair corrompue, aimèrent mieux nier son humanité, et par là même anéantir sa mission de rédempteur, en détruisant le seul lien entre la nature divine et la nature humaine, au moyen duquel pût s'effectuer une rédemption qui participât de l'une et de l'autre.

Arrêter les suites fâcheuses de cette hérésie née, pour ainsi dire, avec le christianisme, et confirmer la vérité de la manifestation (ou apparition) de Dieu dans la chair, dut être évidemment un des soins les plus empressés tant de notre Sauveur lui-même, que de ceux qui agissaient sous son autorité. Quand nous n'aurions d'autre preuve de l'existence de cette erreur touchant sa propre nature, le soin qu'il prit dans son entrevue avec ses apôtres, après sa résurrection, de les convaincre de la réalité de son corps, en leur faisant toucher ses membres et en mangeant en leur présence, suffirait pour prouver et qu'il s'était élevé des doutes par rapport à son humanité, et l'immense importance qu'il attachait à les détruire. « Touchez-moi, dit-il, et voyez car un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'en ai; » ou bien, comme on le fait parler dans un livre apocryphe (2), cité par Origène : « Je ne suis pas un esprit sans corps. »>

Dans la première Epitre de saint Jean, les hérétiques qui niaient la réalité du corps de Jésus-Christ sont dénoncés en ces termes : « Tout esprit qui confesse que Jésus-Christ « est venu dans la chair est de Dieu; et tout a esprit qui ne confesse pas que Jésus-Christ soit venu dans la chair n'est pas de Dieu. C'est là cet esprit de l'antechrist dont on « nous a prédit la venue; et déjà maintenant «< il est dans le monde. » On pense que le but principal que se proposa cet apôtre, en écrivant son Evangile, fut de combattre une

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erreur aussi dangereuse; et, de fait, nonsealement le zèle et la vigueur avec lesquels il anathématise cette hérésie dans son Epître, mais encore le soin qu'il prend, comme évangéliste, de convaincre le monde de la vérité de la mort de Jésus-Christ, et de la réalité du sang et de l'eau qui sortirent de son côté entr'ouvert, rendent cette supposition, relativement au but dans lequel il a composé ce récit sacré, tout à la fois naturelle et raisonnable. Or c'est dans le sixième chapitre de son Evangile, ce chapitre si remarquable, dont le génie des théologiens protestants travaille si inutilement à détruire et repousser le témoignage en faveur de la nature et des effets merveilleux de l'Eucharistic, qu'on trouve la plus forte preuve de l'importance vitale qu'on attache, dans le système chrétien, à établir la vérité de la chair et du sang de Jésus-Christ. On ne saurait douter que, comme l'objet principal de saint Jean, dans son Evangile, était de réfuter et d'éteindre cette pernicieuse hérésie, qui, en niant la réalité de la chair de Jésus-Christ, aurait ravi au genre humain le bienfait de son incarnation, de même l'emphase avec laquelle il nous montre ici notre Sauveur insistant sur les précieux fruits de bénédiction et de vie que l'eucharistie ne cessera jamais de produire, n'a évidemment point d'autre but que ce but si important et si essentiel. Il veut montrer de la manière la plus énergique que ce merveilleux sacrement était, en quelque sorte, une conséquence du mystère de l'incarnation, et que les bienfaits et les grâces puissantes que ce dernier mystère a procurés au genre humain, le premier devait les perpétuer et en rappeler le souvenir dans toute la suite des siècles (1).

(1) Parmi les arguments les plus clairs et les plus forts qui ont été produits soit pour prouver que le chap. VI de saint Jean s'applique à l'Eucharistie, soit pour établir la liaison qui existe entre l'Eucharistie même et l'Incarnation, on peut compter ceux qui ont été apportés par le fameux Bretschneider dans son Traité sur l'Evangile et les Epitres de saint Jean. L'opinion de cet écrivain n'en est pas moins digne d'attention parce qu'il était personnellement tout à fait désintéressé dans la décision de cette question, au moins telle qu'elle existe entre les protestants et les catholiques; l'objet de son livre n'étant rien moins que de prouver que cet évangile n'était point du tout l'ouvrage de saint Jean, mais celui de quelque imposteur gnostique d'une époque plus récente. Je vais ajouter ici, pour les lecteurs instruits, un passage de son Traité, où, comparant ce que dit saint Ignace des Docètes et de la répugnance qu'éprouvaient ces hérétiques pour la doctrine de la présence réelle, avec les promesses faites par Jésus dans le VIe chap, de saint Jean, Bretschneider montre que le langage de notre divin Sauveur était dirigé contre leur hérésie, et n'avait point d'autre objet que d'établir, en opposition à leurs idées sur ce sujet, la réalité et la vérité de sa chair dans le sacrement. Non vero omnibus eamdem fuisse sententiam, et docetas nominatim negasse in Eucharistia adessɛ Jesu carnem sive corpus, ex Ignatii Epistolis videmus, quæ vel maxime non sint genuinæ, tamen haud dubie sæculo secundo debentur. Hic vero, et quidem Epist. ad Smyrneos, c. VI, p. 37, edit. CLER., legitur locus, ma rum in modum cum nostro congruens. Ignatius enim de docelis, Εὐχαριστίας, inquit, καὶ προσευχές (id est, με cum in Eucharistia faciendarum, puto tās izinkang

Que ce soit là le véritable jour sons lequel notre Sauveur a présenté lui-même ce sacrement dans le mémorable discours qu'il fit entendre dans la synagogue, à Capharnaum, il n'est personne qui ose le nier, sinon ces esprits pervers qui cherchent à plier la parole de Dieu à leurs idées téméraires. «Un des « principaux motifs, dit un savant écrivain a protestant, qui portent les théologiens modernes à nier que le chap. VI de saint Jean « doive être entendu de l'Eucharistie, c'est « que les effets et les conséquences qui y sont attribués à la réception de la chair et du «sang de Jésus-Christ, et surtout la vie éter« nelle et toutes les bénédictions évangéliques qui y sont attachées, sont trop grands et « trop précieux pour qu'on puisse les appli« quer à la communion (1). »

Rien assurément de plus juste et de plus naïf que cette remarque. De là en effet, tous les detestables expédients auxquels out recours les théologiens de l'Eglise d'Angleterre (2), pour ravir à la doctrine catholique

τοῦ πνεύματος ἁγίου ) ἀτενονται διά τὸ μὴ ὁμολογεῖν τὴν εὐχαριστία, σάρια εἶναι τοῦ Σωτηρος ἡμῶν Ἰησοῦ Χριστοῦ, τὴν ὑπὲρ ἁμαρτίων ἡμῶν παθοῦσαν, ἦν τη Χριστότητι ὁ παρ τὴρ ἠγειρενε οἱ οὖν ἀντὶ λέγοντες τη δώρεᾳ τοῦ Θεοῦ, συζη τοῦντες ἀποθνησκοῦσι συνεφέρεν δὲ αὐτοῖς ἀγάταν ( id est, Agapen celebrare) ivx xxi dvorrow. Vide vero quam apta sint ea quæ Jesu in nostro loco tribuuntur, ad refellendos ejusmodi Eucharistia contemptores!

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(1) Johnson, Sacrifice non sanglant.

(2) Ainsi le D. Whitby, adoptant sérieusement ce mode d'interprétation allégorique et anagogique que saint Clément d'Alexandrie et Origène employaient pour édifier la piété de leurs auditeurs, a cu le front de soutenir que par les expressions manger sa chair et boire son sang, en saint Jean, ch. VI, Jé us-Christ ne veut rien dire autre chose que croire en su doctrine. Sur cela Johnson remarqué que Il faut avouer que si notre Sauveur, par manger sa chair et boire son sang, n'a voulu rien dire autre chose qu'une ♦ chose aussi simple et aussi claire que le recevoir, Ini et sa doctrine, par la foi et l'obéissance, il a enveloppé ses pensées sous les voiles du langage le moins naturel. Et ailleurs encore: On peut tout aussi bien dire que nous mange ns et buvons la Trinité en croyant en elle, que de dire que nous mangeons le corps du Christ par là seulement que nous croyons en lui. ›

Vint ensuite l'évêque Hoadley, qui, rejetant toute application du chap. VI de saint Jein à l'Eucharistie, prétend que le discours de notre Sauveur dans la synagogue n'est qu'une sublime représentation ou

l'appui que lui offre ce chapitre, et fournir aux protestants le moyen de rabaisser le caractère miraculeux de Eucharistie aux idées basses (1) qu'en ont conçues les sociniens et les hoadleytes. Mais ils ont contre eux le sentiment unanime de tous les grands docteurs du christianisme, et, par-dessus tout, des premiers défenseurs de la foi. Saint Ignace, cet homme apostolique, qui avait été le disciple de celui-là même « qui a écrit ces «< choses» et qui avait sans doute appris de la bouche même du saint évangéliste le sens et le véritable esprit de ce chapitre, voyait évidemment dans la promesse de la vie éternelle qui fut faite en cette occasion, non une leçon vaguement allégorique de foi ou de doctrine, mais l'assurance claire et positive d'une résurrection et d'une immortalité bienheureuse, qui doit être le fruit de cette communion au corps de Jésus-Christ, dont on devient participant en mangeant sa chair et buvant son sang dans l'eucharistie. Aussi saint Ignace parle-t-il de ce sacrement dans un langage qui ne peut être justifié par aucun autre endroit de l'Ecriture que ce chapitre de saint Jean car, en vertu des priviléges et des effets qui y sont attachés, il l'appelle la médecine de l'immortalité et l'antidote contre la mort (2).

image figurative dont il se servait pour faire connaître aux Juifs qui l'entouraient le devoir et l'obligation qu'ils avaient de recevoir et de digérer dans leurs cueurs toute sa doctrine, comme étant la nourriture et la vie de leurs ànes. Le D. Waterland, qui n'approuvait ni l'isterprétation du D. Whitby, qui ne voit dans les paroles du Sauveur qu'un pur enseignement, ni celle de l'évêque Hoadley, qui réduit le sacrement de l'Eucharistie à une simple commémoration, est d'avis que le chapitre en question peut s'appliquer à l'Eucharistie, mais qu'on ne peut l'interpréter de l'Eucharistie; puis il produit une théorie de sa façon toucha. t l'action de manger et de boire spirituellement, du nérite de laquelle on peut se faire une idée quand on voit que ce docteur, qui désapprouve le sentiment de Whitby, qui veut faire manger des doctrines, interprète lui-même un passage de saint Paul (Hebr., XIII, 10) dans le sens de manger l'expiation (Revew of the doctrine of the Eucharist., p. 145)!

Afin de se débarrasser aussi du témoignage de saint Ignace en faveur du sens véritable du ch. VI de saint Jean, le docteur Waterland soutient que ce saint homme, lorsqu'il dit qu'il possédait le pain de vie ne pensait aucunement à l'Eucharistie, mais qu'ét int sur le point de souffrir le martyre, il n'avait en vue que l'espoir de manger la chair de Jésus-Christ dans l'autre vie (p. 155)! Telles sont les folies où sont sûrs d'être entraînés ceux qui cherchent à mettre en question ce qui ne saurait être mis en question.

(1) « Si quelqu'un pense que le rite institué par Notre-Seigneur lui-même, dans une circonstance aussi grave et aussi remarquable, est d'un caractère bas et vil, etc., etc. (Evêque lloadley, Explication simple et claire de la nature et de la fin du sucrement de la cène du Seigneur).

(2) Dans ses remarques sur la manière imparfaite et défectueuse dont le docteur Whitby s'efforce d'expliquer le sens des 7. 16 et 17 du ch. X de la première Epitre aux Corinthiens, Johnson dit: Tout ce que peut faire le savant docteur Whitby pour échapper à la force de ces expressions est de dire: On peut dire que le pain rompu et distribué est la commumon ou participation du corps du Christ, comme é ant la par

que les chrétiens prenaient un soin tout spécial de couvrir de la protection de ce silence sacré. De ce nombre était, ainsi que je l'ai déjà montré, le mystère de la sainte Trinité; il faut y joindre encore les grands mystères de la génération du Verbe et de l'incarnation, à cause du danger qu'il y avait à craindre qu'ils ne fussent mal compris. Le premier de ces mystères était représenté par les philosophes païens comme issu des idées grossières qui avaient dicté la généalogie des dieux du paganisme: tandis que l'Incarnation du Verbe éternel était comparée par Celse et autres railleurs de même sorte, aux métamorphoses subies par Jupiter dans ses diverses aventures amoureuses. Aussi le premier des points essentiels de la foi touchant l'œuvre de la rédemption que les chrétiens eux-mêmes, en voulant prendre pour guide leur jugement présomptueux, osèrent mettre en question, fut-il l'incarnation du rédempleur. Sous les yeux mêmes de notre Sauveur s'éleva, ainsi que nous l'avons vu, secte d'hérétiques (1) qui, refusant de croire qu'un esprit si pur eût pu se revêtir d'une chair corrompue, aimèrent mieux nier son humanité, et par là même anéantir sa mission de rédempteur, en détruisant le seul lien entre la nature divine et la nature humaine, au moyen duquel pût s'effectuer une rédemption qui participât de l'une et de l'autre.

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Arrêter les suites fâcheuses de cette hérésie née, pour ainsi dire, avec le christianisme, et confirmer la vérité de la manifestation (ou apparition) de Dieu dans la chair, dut être évidemment un des soins les plus empressés tant de notre Sauveur lui-même, que de ceux qui agissaient sous son autorité. Quand nous n'aurions d'autre preuve de l'existence de cette erreur touchant sa propre nature, le soin qu'il prit dans son entrevue avec ses apôtres, après sa résurrection, de les convaincre de la réalité de son corps, en leur faisant toucher ses membres et en mangeant en leur présence, suffirait pour prouver et qu'il s'était élevé des doutes par rapport à son humanité, et l'immense importance qu'il attachait à les détruire. « Touchez-moi, dit-il, et voyez car un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'en ai; » ou bien, comme on le fait parler dans un livre apocryphe (2), cité par Origène : « Je ne suis pas un esprit sans corps. »>

Dans la première Epitre de saint Jean, les hérétiques qui niaient la réalité du corps de Jésus-Christ sont dénoncés en ces termes : << Tout esprit qui confesse que Jésus-Christ « est venu dans la chair est de Dieu; et tout « esprit qui ne confesse pas que Jésus-Christ soit venu dans la chair n'est pas de Dieu. C'est là cet esprit de l'antechrist dont on « nous a prédit la venue; et déjà maintenant « il est dans le monde. » On pense que le but principal que se proposa cet apôtre, en écrivant son Evangile, fut de combattre une

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erreur aussi dangereuse; et, de fait, nonsealement le zèle et la vigueur avec lesquels il anathématise cette hérésie dans son Epitre, mais encore le soin qu'il prend, comme évangéliste, de convaincre le monde de la vérité de la mort de Jésus-Christ, et de la réalité du sang et de l'eau qui sortirent de son côté entr'ouvert, rendent cette supposition, relativement au but dans lequel il a composé ce récit sacré, tout à la fois naturelle et raisonnable.

Or c'est dans le sixième chapitre de son Evangile, ce chapitre si remarquable, dont le génie des théologiens protestants travaille si inutilement à détruire et repousser le témoignage en faveur de la nature et des effets merveilleux de l'Eucharistie, qu'on trouve la plus forte preuve de l'importance vitale qu'on attache, dans le système chrétien, à établir la vérité de la chair et du sang de Jésus-Christ. On ne saurait douter que, comme l'objet principal de saint Jean, dans son Evangile, était de réfuter et d'éteindre cette pernicieuse hérésie, qui, en niant la réalité de la chair de Jésus-Christ, aurait ravi au genre humain le bienfait de son incarnation, de même l'emphase avec laquelle il nous montre ici notre Sauveur insistant sur les précieux fruits de bénédiction et de vie que l'eucharistie ne cessera jamais de produire, n'a évidemment point d'autre but que ce but si important et si essentiel. Il veut montrer de la manière la plus énergique que ce merveilleux sacrement était, en quelque sorte, une conséquence du mystère de l'incarnation, et que les bienfaits et les grâces puissantes que ce dernier mystère a procurés au genre humain, le premier devait les perpétuer et en rappeler le souvenir dans toute la suite des siècles (1).

(1) Parmi les arguments les plus clairs et les plus forts qui ont été produits soit pour prouver que le chap. VI de saint Jean s'applique à l'Eucharistie, sot pour établir la liaison qui existe entre l'Eucharistie même et l'Incarnation, on peut compter ceux qui ont été apportés par le fameux Bretschneider dans so Traité sur l'Evangile et les Epitres de saint Jean. L'o pinion de cet écrivain n'en est pas moins digne d'at tention parce qu'il était personnellement tout à fi désintéressé dans la décision de cette question, as moins telle qu'elle existe entre les protestants et les en tholiques; l'objet de son livre n'étant rien moins que prouver que cet évangile n'était point du tout l'ouvra de saint Jean, mais celui de quelque imposteur gnotique d'une époque plus récente. Je vais ajouter ic pour les lecteurs instruits, un passage de son Trail où, comparant ce que dit saint Ignace des Docètes de la répugnance qu'éprouvaient ces hérétiques pour doctrine de la présence réelle, avec les promesfaites par Jésus dans le VIe chap. de saint Jean, Br schneider montre que le langage de notre divin S veur était dirigé contre leur hérésie, et n'avait pe d'autre objet que d'établir, en opposition à leurs sur ce sujet, la réalité et la vérité de sa chair dansacrement. Non vero omnibus eamdem fuisse sen tiam, et docetas nominatim negasse in Eucharistia ad Jesu carnem sive corpus, ex Ignatii Epistolis viden quæ vel maxime non sint genuinæ, tamen hand & sæculo secundo debentur. Hic vero, et quidem EpiSmyrneos, c. VI, p. 37, edu. CLER., legitur locus, rum in modum cum nostro congruens. Ignatius en docetis, Εὐχαριστίας, inquit, καὶ προσευχῆς (id est, cum in Eucharistia faciendarum, puto tas laias

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