Répertoire général du Théâtre français: P. Corneille

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T. Dabo, 1821
 

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Seite 183 - Je sais que toute la pompe de l'appareil ne vaut pas une pensée sublime, ou un sentiment; de même que la parure n'est presque rien sans la beauté. Je sais bien que ce n'est pas un grand mérite de parler aux yeux ; mais j'ose être sûr que le sublime et le touchant portent un coup beaucoup plus sensible, quand ils sont soutenus d'un appareil convenable, et qu'il faut frapper l'âme et les yeux à la fois.
Seite 128 - Où serais-je, grand dieu! si ma crédulité Eût tombé dans le piège à mes pas présenté ? Auprès du fils des rois si j'étais demeurée, La victime aux bourreaux allait être livrée; Je cessais d'être mère, et le même couteau Sur le corps de mon fils me plongeait au tombeau.
Seite 13 - On ne put imaginer qu'une femme, un enfant, et un prêtre, pussent former une tragédie intéressante : l'ouvrage le plus approchant de la perfection qui soit jamais sorti de la main des hommes resta longtemps méprisé; et son illustre auteur mourut avec le chagrin d'avoir vu son siècle, éclairé mais corrompu, ne pas rendre justice à son chef-d'œuvre.
Seite 191 - Orbassan, qu'il ne soit qu'un parti parmi nous, Celui du bien public, et du salut de tous. Que de notre union l'État puisse renaître; Et si de nos égaux nous fûmes trop jaloux , Vivons et périssons sans avoir eu de maître.
Seite 204 - On dépouille Tancrède, on l'exile, on l'outrage : C'est le sort d'un héros d'être persécuté ; Je sens que c'est le mien de l'aimer davantage.
Seite 51 - Aurait osé braver ce tyran redoutable ? C'est Oreste, sans doute, il en est seul capable; C'est lui, le ciel l'envoie; il m'en daigne avertir: C'est l'éclair qui paraît, la foudre va partir.
Seite 173 - Ne saurons-nous mourir que par l'ordre d'un roi? Les taureaux aux autels tombent en sacrifice; Les criminels tremblants sont traînés au supplice ; Les mortels généreux disposent de leur sort : Pourquoi des mains d'un maître attendre ici la mort? L'homme était-il donc né pour tant de dépendance? De nos voisins altiers imitons la constance; De la nature humaine ils soutiennent...
Seite 154 - Tant d'États subjugués ont-ils rempli mon cœur? Ce cœur, lassé de tout, demandait une erreur Qui pût de mes ennuis chasser la nuit profonde, Et qui me consolât sur le trône du monde.
Seite 33 - II triomphe, et je sens succomber mon courage. Pour la première fois je redoute un présage; Je crains Argos, Electre, et ses lugubres cris, La Grèce, mes sujets, mon fils, mon propre lils.

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