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elles des basiliques romaines, comme on en construisit encore sous les premiers rois mérovingiens.

Quelle a été l'acception primitive du mot canonicus? Quelle a été l'organisation ordinaire des canonici sous les deux premières races? Quel changement s'est opéré au xr siècle? Que signifient capitulum et capitula clausa?

«< Noverint universi quod nos Hodardus de Merrino, domicellus, serviens armorum et vicarius Tholosanus domini nostri Francorum regis, vidimus, tenuimus et de verbo ad verbum perlegi fecimus quandam patentem litteram a prudenti viro Guillelmo de Mosterolio, olim regente thessaurariam regiam Tholosanam, emanatam, ut ejus sigillo in pendenti prima facie apparebat sigillatam, cujus tenor talis est :

« Noverint universi quod, cum nobis Guillelmo de Mosterolio, regenti thessaurariam regiam Tholosanam per dominos magistros camere compotorum Parisius domini nostri Francorum regis mandatum extiterit ut viginti libras turonensium debilis monete per Geraldum de Sabanaco, thessaurarium Tholosanum condam, de mandato domini senescalli Tholosani traditas magistro Petro de Pinibus, procuratori regio incursuum heresis dicte senescallie, pro facienda quadam informacione.contra Spurium de la Peyra, Bernardum de Aveareda, Arnaldum Blancardi, Arnaldum Guillelmi de Sancto Dyonisio et quosdam alios eorum complices de familia Theobaldi de Barbasano, de diversis criminibus acusatos, ab eodem magistro Petro recuperaremus aut alias computum de ipsis ab ipso audiremus, recognoscimus habuisse et recepisse a dicto magistro Petro de Pinibus per manus Francisci de Hospitali, arbalisteriorum regiorum clerici, pro xx libris turonensium debilis monete, decem libras turonensium monete nunc currentis, de quibus reputamus nos contentos. Datum Tholose die VII Madii, anno Domini M• CCC• XXX• I°.

In cujus visionis et inspectionis testimonium, sigillum regium dicte vicarie huic presenti vidimus seu transcripto in pendenti duximus apponendum. Datum Tholose, die xxvi Madii, anno Domini M• CCC XXX VIII.

» Collatio facta: R. DE CLAROMONTE. »

A la suite de ces épreuves ont été admis :

1o A passer en deuxième année (liste dressée par ordre de mérite): MM. 1. DE LASTEYRIE DU SAILLANT (Robert-Charles), né à Paris le 15 novembre 1849.

2. RIVAIN (Camille), né à Longué (Maine-et-Loire), le 23 décembre 1849.

3. BONASSIEUX (Louis-Jean-Pierre-Marie), né à Paris le 2 mai

1850.

4. BARBAUD (Louis-Gabriel), né à Bressuire (Deux-Sèvres) le 4

février 1847.

5. PASQUIER (Etienne-Félix-Charles), né à Paris le 8 octobre

1846.

6. RICHARD (Jules-Constant-Félix-Marie), né à Vitré (Ille-et-Vilaine) le 3 juin 1845.

7. ROBERT (Eulice-Léonard-Léon), né à Charquemont (Doubs) le 6 août 1845.

8. De Chanteau (Auguste-François), né à Metz le 22 octobre 1848. 9. DU CHÊNE (Arthur-Alexandre-Armand), né à Saint-Michel de Chavaignes (Sarthe), le 13 juin 1848.

10. DE JUMILHAC (Jean-Marie-Marcel), né à Compiègne le 26 janvier 1849.

2o A passer en troisième année (liste dressée par ordre de mérite): MM. 1. PArfouru.

2. DE COUTOULY:

3. Roy.

4. MUSSET.

5. REYNAUD.

6. TERRAT.

7. LAUDY.

8. GALINIÉ.

9. TEMPIER.

Deux étrangers, qui avaient été autorisés à suivre les cours, MM. Favre et Mandrot, ont subi les examens; s'ils avaient dû être classés, ils auraient tous deux pris place sur la liste précédente immédiatement après M. Reynaud.

3o A présenter une thèse pour obtenir le diplôme d'archiviste-paléographe (liste alphabétique):

MM. DEMAULde.

GAUTHIER.

GIRY.

PROST.

SCULFORT.

VAUDOIR-LAISNÉ.

Les journaux d'Algérie du milieu du mois de juillet nous ont apporté une fâcheuse nouvelle. Notre confrère, M. Adrien Berbrugger, bibliothécaire de la ville d'Alger, correspondant de l'Institut, officier de la Légion d'honneur, est mort à Alger, à un âge encore peu avancé. Il était né en 1801. Sans laisser d'œuvre bien considérable, M. Berbrugger tiendra une des premières places parmi les savants qui ont inauguré et développé dans notre colonie le goût de l'érudition et qui y ont pris une part personnelle par leurs travaux. Arrivé à Alger peu de temps après la conquête, avec M. le maréchal Clauzel, dont il fut d'abord secrétaire, Berbrugger adopta l'Algérie comme sa patrie nou

velle et sans esprit de retour. Il fut bientôt nommé bibliothécaire de la ville, se familiarisa avec la langue arabe, et ne cessa depuis de s'occuper de la recherche et de la publication des monuments historiques du pays.

A l'occasion de la fête de l'empereur, notre confrère, M. Paillard, préfet du Pas-de-Calais, a été promu au grade de commandeur de la Légion d'honneur; et notre confrère, M. de Mas Latrie, chef de

section aux archives de l'Empire, au grade d'officier.

Notre confrère, M. Rouland, a été nommé, le 26 février 1869, auxiliaire de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, en remplacement de M. Janin, démissionnaire.

Par décision en date du 14 août, notre confrère, M. François Molard, a été nommé archiviste de la Corse.

L'Académie des Inscriptions, dans sa séance du 16 juillet, a décerné le premier des prix fondés par le baron Gobert à M. Roget baron de Belloguet, pour l'ouvrage intitulé: Ethnogénie gauloise ou Mémoires critiques sur l'origine et la parenté des Cimmériens, des Cimbres, des Ombres, des Belges, des Ligures et des anciens Celles, 3 volumes in-8°. Le second prix a été donné à M. de Chantelauze pour l'ouvrage intitulé Histoire des ducs de Bourbon et des comtes de Forez, par Jean-Marie de la Mure, publiée pour la première fois, revue, corrigée et augmentée de nouveaux documents et de notes nombreuses, 3 volumes in-4°.

L'Académie impériale des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse a mis au concours pour l'année 1871 la question suivante : « Réunir les documents de toute nature qui peuvent servir à l'histoire des Templiers dans le pays Toulousain (provincia Tolosana), en s'aidant à la fois des ressources bibliographiques et des traditions locales. Indiquer la fondation des divers établissements, les donations particulières qui les ont enrichis; déterminer la part qui revient aux Templiers dans divers travaux de défrichement, de culture et de viabilité; et donner l'état des possessions du Temple au moment de la suppression de l'Ordre, en distinguant avec soin ceux de ces biens qui ont été incorporés aux domaines de la Couronne et ceux qui sont passés aux mains des Chevaliers de Saint-Jean pour constituer de nouvelles Commanderies. »

A défaut d'une étude d'ensemble, les concurrents pourront s'occuper de tel point de détail qu'ils voudront choisir, par exemple : écrire l'histoire du Temple de Toulouse ou d'une maison de moindre importance. Le prix consiste en une médaille d'or de 500 francs. - Le concours est ouvert jusqu'au 1er janvier 1871.

OBSERVATIONS

SUR PLUSIEURS MANUSCRITS

DE LA POLITIQUE ET DE L'ÉCONOMIQUE

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NICOLE ORESME.

La nécessité de classer par familles les manuscrits des auteurs du moyen-âge, comme ceux des auteurs de l'antiquité, n'a plus besoin d'être démontrée. Tous les critiques sont d'accord pour reconnaître que ce classement rend les plus grands services quand il s'agit d'établir et de discuter les textes. Il fournit souvent le plus sûr moyen de remonter aux leçons authentiques et de distinguer les changements qui se sont introduits, parfois à la suite de révisions intelligentes, plus souvent par le fait de la négligence des copistes. J'ai eu récemment l'occasion d'apprécier les avantages de cette méthode en étudiant les manuscrits de la Politique et de l'Économique d'Aristote, traduites par Nicole Oresme, que possède la Bibliothèque impériale, et en les comparant avec un exemplaire de ces mêmes ouvrages qui est déposé à la bibliothèque d'Avranches.

Depuis l'Essai de M. Francis Meunier 1, et surtout depuis les mémoires de M. Guillaume Roscher 2, de M. Wolowski3 et de

1. Essai sur la vie et les ouvrages de Nicole Oresme. Paris, Durand 1857. In-8°.

2. Un grand économiste français du quatorzième siècle; mémoire traduit et publié par M. Wolowski, p. XI-XXVII du volume intitulé: Traictie de la première invention des monnoies de Nicole Oresme; Paris, Guillaumin, 1864. In-8°.

3. Etude sur le traité de la monnaie de Nicole Oresme, p. XXXV-LXIV du volume cité dans la note précédente.

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M. Jourdain', Nicole Oresme occupe dans l'histoire littéraire du XIV siècle, comme littérateur et surtout comme économiste, une place assez considérable pour qu'il ne semble pas superflu de déterminer la valeur absolue et relative des copies d'un de ses travaux les plus importants.

Nous avons à la Bibliothèque impériale neuf manuscrits de la Politique d'Aristote traduite par Nicole Oresme. Ce sont les n° 125, 204, 208, 557, 9106, 12233, 22499, 22500 et 24279 du fonds français. L'examen d'un certain nombre de passages caractéristiques m'a permis de les rattacher à trois familles,

savoir:

I. Ms. 9106.

II. Mss. 12233 et 22499.

III. Mss. 125, 204, 208, 557, 22500 et 24279.

Chacune de ces familles représente un degré plus ou moins avancé de la révision à laquelle Nicole Oresme soumit sa traduction et son commentaire, révision qui n'était sans doute pas achevée quand il fut frappé par la mort, le 11 juillet 1382.

Montrons d'abord que les manuscrits de la troisième famille s'éloignent plus que les autres de la forme primitive de l'ouvrage. Dans le principe, Nicole Oresme avait placé à la suite de plusieurs livres de la Politique une table des passages les plus remarquables et un glossaire des mots les plus difficiles à comprendre. Plus tard il reconnut que ces tables et ces glossaires partiels n'étaient pas d'un usage très-commode; il les supprima et en fondit le contenu dans une table et un glossaire qui s'appliquaient à l'ouvrage entier. Les six manuscrits de la troisième famille ne nous offrent que la table et le glossaire général; dans les trois manuscrits des deux premières familles, nous avons non-seulement la table et le glossaire général, mais encore des tables et des glossaires spéciaux à la fin des livres III, IV et V.

Dans le livre III, au chapitre XX, Nicole Oresme, passant en revue les origines légitimes du pouvoir, mentionne à ce titre << les bons faiz d'armes, si comme deffendre le païz, ou le delivrer de la main des tirans, si comme l'en dit que fist Herculez. » Ainsi portent les manuscrits des deux premières familles. Dans ceux de la troisième, à l'exemple d'Hercule est ajouté un exemple

1. Mémoire sur les origines de l'économie politique, lu à l'Académie des Inscriptions, en septembre et octobre 1869.

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