d'un siècle, lorsque l'amour et la haine, le ressentiment et la reconnaissance seraient descendus dans le tombeau, l'impartiale postérité dicterait à la nation assemblée, l'inscription qui éterniserait sa mémoire, ou la condamnerait à un éternel oubli. Dans le péristyle du temple, seraient placées les statues, seraient inscrits les noms de ceux qui auraient employé leurs talents à défendre la société ou à l'embellir. Là le prélat serait à côté du guerrier, le savant à côté du magistrat, l'écrivain ingénieux et décent à côté de l'homme d'Etat éclairé et vertueux. C'est au milieu de ces grands objets que le jeune roi serait élevé (1), comme Joas à l'ombre du sanctuaire; il ne verrait dès ses plus jeunes années que des objets capables d'élever son esprit, d'ennoblir son cœur, de perfectionner mêine ses sens, de diriger toutes ses pensées, toutes ses affections, toutes ses actions, vers les notions sublimes, le sentiment profond, le culte respectueux de cette Providence éternelle qui punit les peuples et qui juge les rois. Qu'il serait imposant et religieux, j'allais dire, qu'il serait politique, le vœu solennel que feraient la France, son roi, la société entière, d'élever, dans les jours de l'ordre et de la paix, un temple A LA PROVIDENCE! qu'il recevrait d'intérêt des circonstances! qu'il emprunterait de grandeur de son objet et d'utilité de ses effets! qu'il serait propre à raffermir dans les esprits la foi de la Divinité ébranlée par d'affreux désordres, à bannir des cœurs ces haines furieuses allumées par les discordes civiles, à effacer par un spectacle auguste et religieux, l'impression qu'ont faite sur les sens tant de spectacles licencieux et barbares! (1) Voyez le chapitre XII de la Théorie de l'éducation publique, page 62 de ce volume. Français, qui que vous soyez, malheureux ou coupables, parce que des opinions mensongères ont pris la place de sentiments vrais et profonds, que ce vœu retentisse au fond de vos cœurs, qu'il soit répété par chacun de vous, et il sera exaucé!... et Dieu sera rendu à la société.... et le roi à la France, et la paix à l'univers. FIN. CHAP. III. - Suite du même sujet. CHAP. IV. Spiritualité et Immortalité de l'âme. CHAP. V. - Suite des preuves de l'existence de Dieu, et de l'immorta- - CHAP. VI. Suite des preuves de l'existence de Dieu. Analogie des Chap. VII. — Différents âges du Monothéisme ou de la religion de l'u- CHAP. VIII. - Révélation. LIVRE II. CHAP. I. - Sociétés naturelle, physique et religieuse. CHAP. II. - Formation des sociétés politiques. CHAP. I. Lois de la société religieuse constituée. 87 - Nécessité du Médiateur. 97 Jésus-Christ. 114 CHAP. IV.- Développement de la Constitution religieuse, ou de la Re- 123 CHAP. V.-Lois religieuses, conséquences nécessaires des lois fonda- 131 CHAP. VI. Sacrifice perpétuel de la religion chrétienne. 144 Réforme de la religion en Angleterre, en Suisse et en 204 LIVRE VI. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS RELIGIEUSES AUX SOCIÉTÉS POLITIQUES. CHAP. I. Analogie des sociétés religieuses et des sociétés politiques. 210 216 - CHAP. III. Lois religieuses des sociétés religieuses réformées. 228 235 CHAP. V. Dégénération des opinions de la réforme. 246 - CHAP. VI. De la liberté de l'homme, et de l'accord de son libre ar- 250 CHAP. VII. - Caractère des peuples dans les sociétés non constituées. 263 - CHAP. VIII. Suite du même sujet. Dégénération dans les habitudes 283 289 Effets de la religion chrétienne sur l'homme et sur la so- OBSERVATIONS sur un ouvrage posthume de Condorcet, intitulé : Esquisse d'un Tableau historique des progrès de l'esprit humain. 1795. 302 311 317 342 - De l'Education en général. 349 CHAP. II. - De l'Education domestique ou particulière. 351 CHAP. III. De l'Education sociale ou publique. 355 Suite du même sujet. Admission des familles dans les ADMINISTRATION INTÉRIEURE. Administration religieuse. Du choix des premiers Ministres de la religion ou des 411 412 417 420 Des Propriétés religieuses. SECTION II. ADMINISTRATION CIVILE. Justice. 427 Composition des Tribunaux. 429 |