Essai sur l'histoire générale de l'art militaire, Band 2

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Seite 647 - Achille était fils d'une déesse et d'un mortel. Cest l'image du génie de la guerre. La partie divine, c'est tout ce qui dérive des considérations morales, du caractère, du talent, de l intérêt de votre adversaire, de l'opinion, de l'esprit du soldat qui est fort et vainqueur, faible et battu, selon qu'il croit l'être.
Seite 86 - ... mais à dire la vérité, elle a moins de suite et de liaison que celle de M. de Turenne, ce qui m'a fait dire, il ya longtemps, que l'un est plus propre à finir glorieusement des actions...
Seite 85 - Quelques troupes que vous donniez à M. le Prince, vieilles ou nouvelles, connues ou inconnues, il a toujours la même fierté dans le combat : vous diriez qu'il sait inspirer ses propres qualités à toute l'armée; sa valeur, son intelligence, son action semblent lui répondre de celles des autres.
Seite 282 - ... trouve l'ennemi pendant la durée du combat, et quand il verra sa belle, il devra baisser la main pour se porter à toutes jambes dans l'endroit défectueux, prendre les premières troupes qu'il trouve à portée, les faire avancer rapidement, et payer de sa personne : c'est ce qui gagne les batailles et les décide. Je ne dis point où ni comment cela 4 doit se faire, parce que la variété des lieux et celle des positions que le combat produit doivent le démontrer: le tout est de le voir et...
Seite 259 - ... de nouvelles voluptés. Cet assemblage d'hommes oppresseurs et opprimés forme ce qu'on appelle la société, et cette société rassemble ce qu'elle a de plus vil et de plus méprisable, et en fait ses soldats. Ce n'est pas avec de pareilles mœurs, ni avec de pareils bras, que les Romains ont vaincu l'univers.
Seite 84 - M. le Prince fier dans le commandement, également craint et estimé; M. de Turenne plus indulgent, et moins obéi par l'autorité qu'il se donne que par la -vénération qu'on a pour lui. M. le Prince plus agréable à qui sait lui plaire , plus fâcheux à qui lui déplaît , plus sévère quand on manque , plus touché quand on a bien fait ; M.
Seite 282 - ... sera plus en état de profiter des situations où se trouve l'ennemi pendant la durée du combat ; et quand il verra sa belle , il devra baisser la main pour se porter à toutes jambes...
Seite 86 - L'on l'a cru plus capable d'être à la tête d'une armée que d'un parti, et je le crois aussi, parce qu'il n'était pas naturellement entreprenant. Mais toutefois qui le sait ? Il a toujours eu en tout, comme en son parler, de certaines obscurités qui ne se sont développées que dans les occasions, mais qui ne s'y sont jamais développées qu'à sa gloire.
Seite 604 - Gustave parut à la Pologne surprise et trahie, comme un lion qui tient sa proie dans ses ongles, tout prêt à la mettre en pièces. Qu'est devenue cette redoutable cavalerie qu'on voit fondre sur l'ennemi avec la vitesse d'un aigle ? Où sont ces âmes guerrières, ces marteaux d'armes tant vantés, et ces arcs qu'on ne vit jamais tendus en vain ? Ni les chevaux ne sont...
Seite 605 - Mariendhal est arrivée pour m'être laissé aller mal-a-propos à l'importunité des Allemands, qui demandoient des quartiers ; et que celle de Rithel est venue pour m'être trop fié à la lettre du gouverneur, qui promettoit de tenir quatre jours la veille même qu'il se rendit. Je fus, dans ces occasions, trop crédule et trop facile ; mais quand un homme n'a pas fait de fautes à la guerre, il ne l'a pas faite long-temps.' Ainsi cette admirable franchise étoit encore de la profondeur d'observation.

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