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n'en échappa pas un seul de toute l'armée de Pharaon. (1) -La servitude d'Egypte est la figure de l'esclavage du péché, qui nous assujettit au démon et nous rend dignes des peines de l'enfer; la sortie d'Egypte est la figure de la délivrance des hommes par Jésus-Christ; et les eaux de la mer Rouge, où les Egyptiens furent engloutis, représentent les eaux du baptême où, pour ainsi dire, tous les péchés sont noyés. (2)

D. D'où vient le nom d'israélite, donné au peuple de Dieu? R. Ce nom vient d'Israël.

EXPLICATION. Le peuple choisi, le peuple de Dieu prit le nom d'israélite, à cause de Jacob, qui fut surnommé Israël (fort contre Dieu) par l'ange avec lequel il avait lutté pendant toute une nuit. (3) On le nomma aussi peuple hébreu. Ce met, selon quelques auteurs, vient d'Héber, fils de Salé, un des ancêtres d'Abraham; selon d'autres, il vient de la proposition eber, qui signifie trans, c'est-à-dire au delà, et ce nom fut donné par les Chananéens à Abraham, parce qu'il venait d'au delà du fleuve de l'Euphrate. Dans la suite, on donna au même peuple le nom de juif, à cause de Juda, quatrième fils de Jacob, de la famille duquel devait sortir le Messie promis.

TRAIT HISTORIQUE.

LE PASSAGE DE LA MER ROUGE FUT MIRACULEUX.

Les incrédules qui veulent expliquer le passage de la mer Rouge par le moyen du flux et du reflux, contredisent le récit de Moïse et la tradition constante de la nation juive. En effet, Moïse dit: « Qu'ayant étendu sa main sur la mer, le Seigneur en divisa les << eaux par un vent impétueux et brûlant qui souffla toute la nuit; << que l'eau étant ainsi divisée, les enfants d'Israël entrèrent au <<< milieu de la mer desséchée, ayant à droite et à gauche l'eau (1) Exod., XIV, 26-28.

(2) S. Aug., in psal. LXXXII. (3) Voir ci-dessus, p. 269.

<< qui leur servait de mur. » Dans les marées, l'eau s'éloigne de la terre pour y revenir bientôt ; mais elle ne se partage point en deux, elle ne s'amoncelle point à droite et à gauche, elle ne forme point un mur. David, dans ses Psaumes, Isaïe, Habacuc, et l'auteur du livre de la Sagesse, s'expriment de la même manière sur ce grand événement, qu'il est impossible de ne pas regarder comme miraculeux. (1)

LEÇON XIII.

SUITE DE L'HISTOIRE DES TEMPS QUI ONT PRÉCÉDÉ LA VENUE DU

MESSIE.

D. Où allèrent les Israélites après la sortie d'Égypte? — R. Les Israélites, après être sortis d'Égypte, entrèrent dans le désert, où ils demeurèrent quarante ans.

EXPLICATION. Les Israélites, après avoir passé la mer Rouge, entrèrent dans le désert de Sur, où ils ne trouvèrent à boire que les eaux de Mara, ainsi appelées parce qu'elles étaient amères; mais Moïse les rendit douces en y jetant d'un bois que le Seigneur lui indiqua. Ce bois était le symbole de la croix du Sauveur, qui rend douces et salutaires les eaux amères de la tribulation. De là ils arrivèrent à Elim, puis au désert de Sin, où, n'ayant rien à manger, ils murmurèrent contre Moïse et Aaron, en disant « Pourquoi nous avez-vous amenés dans ce a désert pour nous faire mourir de faim? » Dieu, dans sa bonté, fit pleuvoir de la manne; elle ressemblait à ces petits grains de gelée blanche qui, pendant l'hiver, tombent sur la terre. Son goût était celui de la farine mêlée à du miel. « Voilà, dit Moïse aux Israélites, le pain que « le Seigneur vous donne à manger; » et pendant quarante ans, ce pain miraculeux, qui était la figure de l'Eucharistie, les nourrit dans le désert. Il y avait trois mois que les Israélites avaient quitté l'Egypte lorsqu'ils (1) Exod., XIV. Isaï., XLIII. — Sap., XIX.

vinrent au désert de Sinaï; ce fut là que Dieu, par le ministère de Moïse, leur donna sa loi, avec un appareil terrible, au milieu des tonnerres et des éclairs, l'an du monde 2313. (1) - Déjà le Seigneur, comme nous l'avons raconté, avait daigné se manifester à l'homme, et lui apprendre quel était son origine, quelle était sa fin et quelle voie il devait suivre pour y parvenir. La loi donnée à Moïse, sur le mont Sinaï, vint confirmer et compléter cette religion primitive, transmise par Adam aux patriarches, et par eux enseignée à leurs descendants. Mais, remarquez-le bien, mes enfants, dans l'une et l'autre circonstance, Dieu parle; tous ses ordres sont donnés par la parole, à Adam comme à tous les autres. La volonté de Dieu, voilà la seule règle des actes humains; et si l'on dit quelquefois que la règle morale fut gravée dans les cœurs en caractères ineffaçables par l'auteur de la nature, on ne peut entendre par là autre chose, sinon que les préceptes de Dieu sont selon la nature de l'homme qu'il a formé. Mais il en est de ces préceptes comme des idées, comme des pensées pour qu'ils soient aperçus, pour qu'ils se développent, le secours extérieur de la parole est nécessaire; elle est comme le burin dont Dieu se sert pour les graver dans le cœur de l'homme. (2)

D. Que devinrent les Israélites après avoir passé quarante ans dans le désert? R. Ils entrèrent dans la terre promise, sous la conduite de Josué.

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EXPLICATION. Il Ꭹ avait quarante ans que les Israélites étaient dans le désert, lorsque le Seigneur ordonna à Moïse de gravir la montagne de Nebo; là, il lui fit voir toute la terre de Chanaan et lui dit : « Voilà le pays que « j'ai promis à Abraham, à Isaac et à Jacob; tu l'as vu, << mais tu n'y entreras pas. » Moïse mourut dans ce même lieu, à l'âge de cent vingt-six ans. Il n'eut point l'avantage

(1) Voir la leçon vi du t. II.

(2) Annales de philosophie chrétienne, no 64, avril 1845, p. 278.

d'entrer dans la terre promise, en punition d'une légère défiance qu'il avait témoignée de la promesse de Dieu, lorsque, frappant un jour le rocher pour en faire sortir de l'eau, il le frappa deux fois, comme s'il se fût défié que le premier coup fût assez efficace. Aaron, qui avait partagé la défiance de son frère, fut privé du même bonheur, et mourut sur la montagne de Hor, quelque temps avant Moïse; il était âgé de cent vingt-trois ans. - Alors le Seigneur dit à Josué, fils de Nun, de la tribu d'Ephraïm : < Va, et passe le Jourdain. Tous les lieux où tu mettras « le pied te seront livrés, comme je l'ai promis à Moïse. » Josué fit donc marcher le peuple jusque sur le bord du Jourdain, et là se renouvela le prodige qui avait eu lieu lors du passage de la mer Rouge. Aussitôt que les prêtres qui portaient l'arche d'alliance (espèce de coffre où étaient renfermées les tables de la loi) furent entrés dans le fleuve, les eaux s'arrêtèrent et s'élevèrent comme une montagne. Tout le peuple traversa à pied sec le lit du fleuve. Josué, après avoir combattu longtemps contre les rois de Chanaan, s'empara de tout le pays, qu'il partagea aux enfants d'Israël, afin qu'ils le possédassent, selon la promesse que Dieu avait faite à leurs pères. Les enfants de la tribu de Lévi, réservés pour le sacerdoce, n'eurent point de terre, parce que le Seigneur leur avait donné les dîmes et les prémices de tout ce que la terre produirait. On leur assigna pour demeures quarante-huit villes qui furent appelées lévitiques. — Josué mourut à l'âge de cent dix ans. Le pays de Chanaan était très-fertile; il fut depuis appelé Palestine, nom qu'il porte encore aujourd'hui.

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D. Par qui les Israélites furent-ils gouvernés après la mort de Josué? — R. Par des juges, et ensuite par des rois.

EXPLICATION. Après la mort de Josué, les Israélites oublièrent les bienfaits du Seigneur et les merveilles qu'il avait opérées en leur faveur. Ils lièrent commerce avec

les idolâtres, épousèrent leurs filles et tombèrent souvent eux-mêmes dans l'idolâtrie et le déréglement. Le Seigneur, pour les punir, les livra entre les mains de leurs ennemis, qui leur firent endurer de grands maux. Cependant, il leur suscitait de temps en temps un libérateur, et la plupart de ceux qui les conduisirent et les gouvernèrent après Josué, les affranchirent de la servitude dans laquelle ils étaient tombés. Ces conducteurs d'Israël étaient appelés juges, parce qu'ils rendaient la justice au peuple de la part de Dieu, qui en était le véritable chef, et qu'ils gouvernaient en son nom, comme magistrats; mais ils n'avaient le droit ni d'imposer des tributs, ni de porter le sceptre, ni de faire de nouvelles lois, et leur dignité n'était point héréditaire. Les juges des Israélites sont au nombre de quinze : Othoniel, fils de Genez, de la tribu de Juda, qui défit Chusan, roi de Mésopotamie; Aod, fils de Géra, de la tribu de Benjamin, qui délivra les Israélites de la tyrannie d'Eglon, roi des Moabites, et le tua; Samgard, qui remporta plusieurs avantages signalés sur les Philistins, et tua six cents hommes avec un soc de charrue; Débora, sainte prophétesse, laquelle, secondée par Barac, défit l'armée des Chananéens; Gédéon, qui, avec trois cents hommes seulement, que Dieu lui fit choisir, défit toute l'armée des Madianites; Abimélech, tyran ambitieux et cruel, dont Dieu se servit pour faire expier aux Israélites les iniquités dont ils s'étaient rendus coupables après la mort de Gédéon; Thola, de la tribu d'Issachar et cousin d'Abimélech, dont il fut loin d'imiter la cruauté, en sorte que sous son gouvernement les Israélites furent heureux; Jaïr, qui, malgré sa valeur, ne put empêcher les Israélites d'être asservis par les Philistins et les Ammonites; Jephté, qui remporta sur es Ammonites une éclatante victoire et ruina vingt de leurs villes; Abesan, de la tribu de Juda; Ahialon, de la tribu de Zabulon, et Abdon, dont la judicature ne fut marquée par aucun événement important; Samson,

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