<< malheureux en ce monde. Comme une bonne mère, l'Eglise aime << tendrement ses enfants sans distinction, et elle les soutient par << tous les moyens qui sont en son pouvoir. Mais le pauvre peuple, << les ouvriers et les indigents, tous ceux que presse la misère, ce << sont ceux-là, surtout, que, à l'exemple de Notre Seigneur Jésus<< Christ, elle entoure d'un amour plus empressé, d'une plus vive << sollicitude.
<< On calomnie l'Eglise quand on lui fait dire, à propos de l'inéK galité des conditions, que tous les malheureux accablés par le << travail, et qui souffrent toute espèce de misère, sont comme << immuablement et fatalement enchaînés à leur infortune, à laquelle << on ne peut ni l'on ne doit apporter aucun remède. Cette opinion << détestable, qui a régné autrefois chez les païens, est tout à fait « étrangère à la doctrine chrétienne, et l'Eglise la rejette avec < horreur.
<< Il est faux que l'Eglise désapprouve les investigations de la << science et les sages tentatives de l'autorité pour améliorer le sort << des classes indigentes. Nous déclarons, au contraire, tout à fait << louables et parfaitement conformes à la piété chrétienne, tous les << moyens salutaires qu'on peut inventer et mettre en œuvre pour < cette fin.» (1)
(1) Decreta conc. prov. Parisiis, p. 67, 69.