Lettres de Madame de Sévigné: avec les notes de tous les commentateurs, Band 5

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Librairie de Firmin-Didot Fréres, 1844
 

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Seite 317 - Le roi vint vers nos places et, après avoir tourné, il s'adressa à moi, et me dit : « Madame , je suis assuré que vous avez « été contente. » Moi, sans m'étonner, je répondis : « Sire, je suis charmée ; ce que je sens est au-dessus « des paroles. » Le roi me dit : « Racine a bien de
Seite 112 - Seigneur, de vos bontés il faut que je l'obtienne; Elle a trop de vertus pour n'être pas chrétienne ! Avec trop de mérite il vous plut la former Pour ne vous...
Seite 317 - Sire, il en a beaucoup ; mais « en vérité ces jeunes personnes en ont beaucoup aussi : « elles entrent dans le sujet, comme si elles n'avaient « jamais fait autre chose. — Ah, pour cela, reprit-il,
Seite 360 - ... j'en fus ravie : j'y trouvai mille choses si justes, si bien placées, si importantes à un roi, que j'entrais, avec un sentiment extraordinaire , dans le plaisir de pouvoir dire , en se divertissant et en chantant , les vérités les plus solides...
Seite 29 - Il ya de certaines choses qu'on n'entend jamais quand on ne les entend pas d'abord : on ne fait point entrer certains esprits durs et farouches dans le charme et dans la facilité des ballets de Benserade et des fables de La Fontaine ; cette porte leur est fermée, et la mienne aussi...
Seite 4 - J'aime toujours le P. Rapin : c'est un bon et honnête homme. Il étoit soutenu du P. Bourdaloue, dont l'esprit est charmant et d'une facilité fort aimable. Il s'en va, par ordre du roi, prêcher à Montpellier et dans ces provinces où tant de gens se sont convertis sans savoir pourquoi. Le P. Bourdaloue le leur apprendra et en fera de bons catholiques. Les dragons ont été de très-bons missionnaires jusqu'ici : les prédicateurs qu'on envoie présentement rendront l'ouvrage parfait.
Seite 206 - point de compliment sur la prise de Philisbourg ; vous « aviez une bonne armée, des bombes, du canon, et « Vauban. Je ne vous en fais point aussi sur ce que vous « êtes brave : c'est une vertu héréditaire dans votre « maison ; mais je me réjouis avec vous de ce que vous «êtes libéral, généreux, humain, et faisant valoir les « services de ceux qui font bien : voilà sur quoi je vous
Seite 527 - Chaulnes; votre maison n'est pas prête, vous n'avez point de chevaux, c'est en attendant; à votre loisir vous vous remettez chez vous. Venons au fait : vous payez une pension à M. de Sévigné; vous avez ici un ménage; mettez le tout ensemble; cela fait de l'argent; car votre louage de maison va toujours. Vous direz : Mais je dois , et je paierai avec le temps. Comptez que vous trouvez ici mille écus , dont vous payez -ce qui vous presse ; qu'on vous les prête sans intérêt , et que vous les...
Seite 29 - C'est un bâtiment qu'il faudrait reprendre par le pied; il y auroit trop d'affaires à le réparer : et enfin, nous trouvions qu'il n'y avoit qu'à prier Dieu pour eux; car nulle puissance humaine n'est capable de les éclairer. C'est le sentiment que j'aurai toujours pour un homme qui condamne le beau feu et les vers de Benserade, dont le roi et toute la cour a fait ses délices, et qui ne connoît pas les charmes des Fables de La Fontaine.
Seite 528 - Madame de Lavardin ; nous ne voulons point d'une amie qui veut vieillir et mourir par sa faute ; il ya de la misère et de la pauvreté à votre conduite : il faut venir dès qu'il fera beau.

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