Essai sur la dialectique de Platon

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Joubert, 1848 - 208 Seiten
 

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Seite 191 - ... soient la science et la vérité, tu ne te » tromperas pas en pensant que l'idée du bien en est » distincte et les surpasse en beauté (2). » Platon sait très-bien qu'un dieu abstrait n'est pas le vrai dieu : « La mémoire du philosophe, dit-il , est tôu» jours avec les choses qui font de Dieu un véritable » dieu, en tant qu'il est avec elles (3).
Seite 160 - Dieu sait si elle est vraie ; en tout cas, c'est mon opinion, qu'aux dernières limites du monde intelligible est l'idée du bien, qu'on aperçoit avec peine, mais qu'on ne peut apercevoir sans conclure qu'elle est la...
Seite 195 - Disons la cause qui a porté le suprême ordonnateur à produire et à composer cet univers. Il était bon, et celui qui est bon n'a aucune espèce d'envie. Exempt d'envie, il a voulu que toutes choses fussent, autant que possible, semblables à lui-même. Quiconque, instruit par des hommes sages, admettra ceci comme la raison principale de l'origine et de la formation du monde, sera dans le vrai.
Seite 189 - nous persuadera-t-on » facilement que dans la réalité, le mouvement, la » vie, l'âme, l'intelligence, ne conviennent pas à l'è» ire absolu, que cet être ne vit ni ne pense, et qu'il » demeure immobile, immuable, sans avoir part à » L'auguste et sainte intelligence (1)?
Seite 199 - ... tant que les philosophes ne seront pas rois , ou que ceux qu'on appelle aujourd'hui rois et souverains ne seront pas vraiment et sérieusement philosophes; tant que la puissance politique et la philosophie ne se trouveront pas ensemble , et qu'une loi supérieure -n'écartera pas la foule de ceux qui s'attachent...
Seite 49 - ... essence aussi bien que sa couleur et que les autres qualités dont nous venons de parler. Et d'abord, la couleur et le son n'ont-ils pas eux-mêmes leur essence, ainsi que toutes les autres choses qui méritent le nom d'être (r?,; irpocp-mrstoç TOÙ eïvat) (1)?— Je le crois. — Eh bien, si au moyen de lettres et de syllabes, quelqu'un parvenait à imiter de chaque chose son essence, cette imitation ne ferait-elle pas connaître ce qu'est la chose imitée?
Seite 46 - Il ya apparence. SOCRATE Penses-tu qu'il eût entrepris de chercher ou d'apprendre ce qu'il croyait savoir, encore qu'il ne le sût point, avant d'être parvenu à douter, et jusqu'à ce que, convaincu de son ignorance, il a désiré savoir ? MÉNON Je ne le pense pas, Socrate.
Seite 100 - Je vous soutiens que vous ne pourriez jamais penser à ces formes abstraites de genres et d'espèces, si l'idée de l'infini, qui est inséparable de votre esprit, ne se joignait tout naturellement aux idées particulières que vous apercevez.
Seite 116 - Diviser par genres, ne pas prendre pour diffé» renées ceux qui sont identiques, ni pour identiques » ceux qui sont différents, ne dirons-nous pas que » c'est là l'œuvre de la science dialectique ? » Le principe partout mis en lumière par Platon est celui-ci : « L'idée ne peut pas devenir à elle-même son propre contraire. » « Aucun contraire, dit-il, pen» dant qu'il est ce qu'il est, ne peut vouloir devenir
Seite 162 - Je le demande, quelle ne serait pas la destinée d'un mortel à qui il serait donné de contempler le beau sans mélange, dans sa pureté et sa simplicité, non plus revêtu de chairs et de couleurs humaines, et de tous ces vains agréments condamnés à périr ; à qui il serait donné de voir face à face sous sa forme unique, la beauté divine...

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