Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

atteint son maximum rapidement et d'une façon continue, dans la rougeole il y a des rémissions le matin, si bien que dès le deuxième jour on peut prédire l'apparition d'une rougeole. La durée des prodromes est longue, et la période d'incubation est de quatre jours. Voici, en général, ce que l'on observe: au début il y a un peu de fièvre, mais elle n'est pas continue, elle a les caractères de la fièvre rémittente ou catarrhale, puis survient un accès transitoire précédé de frissons vers le troisième jour; le thermomètre baisse le matin du cinquième ou du sixième jour, et alors on voit apparaître l'éruption à la fin de ce jour ou le lendemain.

Le maximum de la température survient donc du troisième au cinquième jour.

[graphic][subsumed][subsumed][ocr errors][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][merged small][merged small]

Diagnostic des fièvres éruptives et de la pneumonie. Ce diagnostic n'est pas toujours facile, et le médecin peut être induit en erreur d'autant plus que, dans certains cas, le thermomètre ne lui sera d'aucune utilité. C'est ainsi qu'il y a une grande analogie entre le début de la variole et de la pneumonie, car le thermomètre dans les deux cas donne les mêmes signes élévation rapide de la température, et on sera forcé d'attendre que les signes d'auscultation apparaissent. Puis il arrive souvent, chez les enfants surtout, que l'auscultation est très-difficile à pratiquer; chez eux les crachats manquent complétement, et la dyspnée existe aussi bien dans la variole que dans la pneumonie. Comment se tirer d'embarras? Le thermomètre ne vous renseigne nullement. Ici, vous n'avez qu'un signe qui peut vous éclairer, c'est la dyspnée. Dans les deux cas il y

a de la dyspnée et en même temps les malades accusent un point douloureux, le point de côté. Dans la pneumonie, la gêne de respiration accompagne le point douloureux, il siége tantôt à droite, tantôt à gauche, et coupe la respiration; tandis que dans la variole, il n'y a pas véritablement gêne de la respiration, c'est plutôt une anxiété, une sensation d'angoisse qui siége, soit à la région précordiale, soit au creux épigastrique; une étude attentive de la dyspnée peut donc vous donner quelques probabilités.

[graphic][subsumed][ocr errors][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]

Dans la rougeole, l'éruption apparaît le quatrième ou cinquième jour; dans la scarlatine, l'éruption survient le soir du deuxième jour; dans la variole, le quatrième jour.

Dans la scarlatine, le thermomètre reste au maximum pendant quatre à cinq jours, et la défervescence se fait vers le septième ou huitième jour. La chute est lente.

Dans la variole, une fois l'éruption apparue, la défervescence est complète et l'éruption variolique accomplit sa marche sans que le thermomètre indique une augmentation de la chaleur. Le thermomètre, il faut le dire, remonte à la période de suppuration.

Dans la rougeole, après l'éruption il se fait une montée, puis la défervescence survient le septième ou huitième jour.

Notez bien ces différences relativement à l'éruption :

Dans la scarlatine, une fois l'éruption faite, le thermomètre se maintient et monte.

Dans la variole, après l'éruption, le thermomètre tombe rapidement, pour remonter le huitième jour s'il y a suppuration.

Dans la rougeole, après l'éruption, le thermomètre monte un jour, puis baisse, mais lentement.

Diagnostic de la variole et de la rougeole. — Il peut arriver qu'au début de la période éruptive on hésite à se prononcer, car certaines éruptions de rougeole boutonneuse ressemblent singulièrement à la papule variolique. Dans ce cas, le thermomètre tranche la difficulté.

-

Dans la variole, le thermomètre tombera après l'éruption. Dans la rougeole, le thermomètre monte ou se soutient. Diagnostic de la scarlatine et de la rougeole. Certaines scarlatines n'ont pas une éruption bien franche, elles offrent un pointillé sans rougeur qui peut les faire confondre avec la rougeole; mais dans ces cas, si la température a été prise régulièrement, on n'a qu'à se fier à l'époque du début de l'élévation de la température; dans la scarlatine, la température, dès le deuxième jour de l'éruption, touche au maximum et a un maximum considérable; tandis que dans la rougeole, au deuxième jour de l'éruption, la chaleur tombe,

Ainsi par une analyse rigoureuse de la marche de la température et de la marche parallèle de l'éruption, on doit arriver à un diagnostic précis. (La suite au prochain numéro.)

De l'acétate de methylamine (1);

Par M. PERSONNE, pharmacien de l'hôpital de la Pitié.

Et de l'emploi de ce nouveau médicament tonique ;

Par M. le professeur BÉHIER.

On avait peu étudié les transformations que subissent les principes contenus dans le grain de café vert, sous l'influence de la chaleur; on savait seulement, d'après les recherches de MM. Boutron

(1) Traduit du journal anglais The Practionner, no 1.

et Frémy d'une part, et de M. Payen d'un autre côté, que la substance brune amère et le principe aromatique sont produits par la décomposition de la portion du grain, qui est soluble dans l'eau, et qu'une grande partie de la caféine disparaît pendant la torréfaction, entraînée, disait-on, avec les produits volatils.

En grillant le café dans un appareil permettant de recueillir tous les produits volatils, M. Personne s'est assuré que si la caféine est entraînée avec eux, c'est dans une proportion si minime qu'elle ne peut être évaluée en poids, et n'explique pas la perte considérable que subit ce principe lors d'une torréfaction faite avec soin; perte qui est égale à près de la moitié de la caféine existant primitivement dans le grain; et il a réussi à démontrer que la caféine disparue s'était transformée en une base volatile, la méthylamine (C*H*A) qui a été découverte par M. Wurtz.

Voici les faits qui prouvent la transformation de la caféine eu méthylamine pendant la torréfaction du café.

Si la caféine pure est soumise à l'action de la chaleur, et si la vapeur passe à travers un tube chauffé à près de 300 degrés centigrades (ce qui représente le calorique nécessaire pour la torréfaction), et rempli de fragments de pierre ponce qui retardent le passage des matières volatilisées, il n'y a qu'une faible décomposition; la plus grande partie de la caféine restant intacte et la petite portion qui est modifiée ne donnant que du cyanogène comme produit spécial.

Cette expérience tendrait donc à prouver que ce n'est pas la caféine qui fournit l'alcaloïde qui existe dans le café grillé. Mais on obtient un tout autre résultat, si au lieu d'agir sur la caféine pure on expérimente sur cette substance lorsqu'elle est à l'état sous lequel elle existe dans le grain. Or M. Payen a montré que la caféine se trouve dans le grain sous la forme d'un tannate, c'est-à-dire une combinaison de cette substance avec un tannin spécial au café. Et en soumettant à l'action de la chaleur le taunate de caféine préparé avec le tannin de noix de galle, on obtient de la méthylamine comme avec le café vert; ce qui prouve que ce composé se comporte, sous une température de 300 degrés centigrades, comme le tannate de caféine isolé par M. Payen. La totalité de la méthylamine, qui se forme pendant la torréfaction, ne se trouve pas dans le résidu solide; une certaine proportion est entraînée avec les substances volatiles.

Il est facile d'obtenir l'alcaloide du café grillé en distillant l'extrait de café, préparé avec de l'eau froide, avec une base faible

comme la chaux ; de même que l'addition de cet alcali à une infusion met immédiatement en liberté la méthylamine, dont l'odeur ammoniacale est promptement appréciable. La liqueur alcaline ainsi obtenue est ensuite saturée par de l'acide chlorhydrique et évaporée à siccité; le résidu est traité par de l'alcool rectifié, bouillant, qui dissout le sel de méthylamine dans un état de grande pureté. Ce sel, distillé avec un morceau de potasse, perd sa base qui reste dans l'eau, dans laquelle elle est très-soluble; et enfin en saturant cette liqueur alcaline par de l'acide acétique, on obtient l'acétate de méthylamine, qui peut être employé de la même façon que l'acétate d'ammoniaque. Cette base a été extraite du café en assez grande quantité pour être reconnue à ses propriétés physiques et chimiques et au chlorure double qu'elle forme avec le platine.

L'existence de la méthylamine dans le café grillé étant parfaitement démontrée, on peut se demander si cette substance ne serait pas le principe ou l'un des principes auxquels il faut attribuer l'action excitante du café.

En effet, ces propriétés stimulantes ne doivent pas être attribuées à la caféine; car, outre que le café vert ne possède pas ces qualités, on a vu que la caféine disparaît en partie pendant la torréfaction.

L'acétate de méthylamine fut administré expérimentalement à sept inalades du service de clinique de M. le professeur Béhier à la Pitié.

Le premier malade était un homme anémique, présentant une légère excitation du pouls, qui battait 105 fois par minute. 1 gramme d'acétate de méthylamine fut donné. Les premiers effets furent une augmentation de la fréquence du pouls et une diminution de la tension artérielle. Le maximum de la fréquence du pouls, 125 pulsations à la minute, fut atteint huit minutes après l'ingestion de la substance et persista quarante-six minutes. La tension artérielle, qui avait beaucoup baissé, commença alors à remonter. Une heure et dix-sept minutes après l'administration du médicament le pouls étant à 120, la tension artérielle était réellement plus haute qu'avant l'expérience et se trouvait très-notablement élevée.

La seconde expérience fut faite sur un jeune homme offrant une excitation fébrile du pouls, qui était à 105, mais chez lequel la force d'impulsion du cœur était beaucoup plus grande que dans le cas précédent, car le maximum de la courbe de la pulsation (1) fut

(1) Il s'agit ici, comme dans les observations suivantes, de la hauteur de la

« ZurückWeiter »