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ANNALES

RELIGIEUSES,

POLITIQUES ET LITTÉRAIRES.

Aux Rédacteurs des Annales Religieuses, Politiques et Littéraires.

Es malheurs de l'église de France sont donc plus grands que nous ne pensions. N'étoitce pas assez que son sacerdoce, son autorité, son ministere eussent été envahis par des usurpateurs et des intrus, connus aujourd'hui sous la dénomination toute profane des ci-devant constitutionnels? Falloit-il encore que son sein fut déchiré, son autorité méconnue par une autre classe d'esprits aveugles et téméraires, dont le zele faux et amer ne garde plus de mesure, et fait le dernier des outrages à l'église catholique déja si affoiblie et sĩ affligée parmi nous ? Ils soutiennent qu'elle a été absolument anéantie, et qu'elle n'existe plus en France. Par une suite de cette injurieuse supposition, ils fuient toutes les assemblées de religion. Ils croiroient se souiller en Tome II. Ann. Rel.

A

mettant les pieds dans les oratoires catholiques, tout comme en s'unissant au schisme des constitutionnels. Pour leur ouvrir les yeux, ou leur fermer la bonche, voudriez-vous bien insérer la lettre suivante dans un de vos plus prochains numéros ?

Lettre aux auteurs et fauteurs du nouveau schisme introduit dans l'église de France.

On a pu dissimuler vos pernicieux sentimens, tant que vous les avez renfermés dans le cercle étroit de vos petits conventicules. On espéroit qu'après un éblouissement de courte durée, vous ouvririez les yeux à la lumiere. Mais on apprend que vous vous affermissez dans vos erreurs; que vous travaillez avec beaucoup d'activité à les propager, à faire des prosélites, à vous donner des complices. II est donc nécessaire de vous désabuser vousmêmes, ou de prémunir les fideles contre un nouveau genre de séduction que le pere des mensonges voudroit ajouter à tant d'autres.

Vous fuyez les assemblées des constitutionnels: rien n'est plus juste ni plus nécessaire; mais vous maudissez aussi celles des catholiques; vous regarderiez comme un crime d'y assister à la messe et aux autres offices, d'y recevoir les sacremens et les autres secours de la Religion de la main des ministres qui y président au culte divin. En cela vous êtes sans excuse. Un zele impétueux et aveugle vous pou se encore plus loin. Vous prétendez

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