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tuaire du DIEU TRÈS HAUT, et le servirent long-temps.

Douzieme Porb, deuxieme partie. Le monde a été produit par le Dieu très-haut, qui l'a créé par le moyen des cinq élémens, qui sont l'eau, et la poussiere (la terre), et le feu, et le vent, `et l'asman (le ciel ou l'akasch) : et après la destruction du monde, tous ( ces élémens) sont de nouveau renfermés et (comme) ramassés en lui.....

Dans la croyance des Indous, la substance pure du DIEU TRÈS-HAUT a trois qualités, c'est-à dire, trois manifestations. La premiere manifestation (par laquelle) il paroit, c'est par la qualité de la création du monde; et le faire exister vient d'elle la seconde, par la qualité de la permanence; (par) laquelle les créatures sont permanentes et gardées (conservées) jusqu'au temps connu (de l'Étre suprême): la troisieme qualité (est) la puissance vengeresse et violente, (par) laquelle tout ce qui a été produit, de nouveau se corrompt s'évanouit); ce qui signifie, le monde être fait et être corrompu. Et les trois qualités selon eux, ont trois lieux d'apparition; et ils disent que la premiere figure est BRAMHA; la seconde, BESCHN; la troisieme, MAHADIW: et ces trois figures sont nommées, RADJOUGUEN, et SATGUEN, et TEMOUGUEN.

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Il résulte de ces différens passages que les trois divinités indiennes, Bramha, Beschn (Vischnou), et Mahadiw (Roudren), ne sont que des principes secondaires, subordonnés au Dieu très-haut, qui leur a donné l'être immédiatement ou médiatement; que ce Dien su

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prême a produit le monde, composé des cinq élé-
mens: et que même les trois principes secondai-
res, auteurs, en sous-ordre, de tout ce qui exis-
te, soit pour
la production, soit pour la conser-
vation, soit pour la destruction, (la décomposi-
tion), ne sont que trois différentes formes sous
lesquelles le Dieu très-haut manifeste son action.

Čes idées sont confirmées par l'Oupnek hat, dont la traduction latine a été annoncée dans les Annales Religieuses, etc. no. 2, p. 69-71. Elles donnent une nouvelle force aux raisonne-, mens, aux preuves par lesquelles, citoyen, vous combattez l'auteur de l'Origine de tous les Cultes; en montrant chez une des plus anciennes nations du monde, celle qui a le moins changé dans ses opinions religieuses, ses mœurs, ses usages, la croyance permanente d'un premier Etre, seul et unique, créateur de l'univers, dont les opérations sont cachées sous le nom d'agens secondaires, que l'ignorance des monumens antiques a fait prendre en Europe, comme dans l'Inde, pour des substances réelles, pour des principes distingués, existans

eux-mêmes.

par

Je souhaite que ce foible essai pique utilement la curiosité des lecteurs. J'aurai rempli mon but, si je puis, par des morceaux de cette nature, contribuer à repousser les traits envenimés que les esprits forts (véritablement foibles) se plaisent à lancer contre les principes fondamentaux de la religion.

J'ai l'honneur d'être, etc.

ANQUETIL DUPERRON.

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26 Prairial, an IV, 14 juin 1796.

DRACI S.

RELIGIEUSES,

POLITIQUES ET LITTÉRAIRES.

Vrais sentimens de Saint Léon, sur le droit du peuple dans la nomination des évêques.

NOUS

ous demandons pardon à nos lecteurs de les entretenir si souvent d'un objet qui, aux. yeux de tous les gens sensés, est jugé définitivement et sans réplique. Mais comme les ministres de l'église constitutionnelle ne se lassent pas de reproduire les mêmes argumens qu'on a mille fois réduits en poudre, et qu'ils les reproduisent avec autant de confiance que. si on n'y avoit jamais répondu; comme ils répétent sans cesse les mêmes faits, dont on leur a si souvent démontré ou la fausseté, ou l'altération, ou l'inutilité, dans la cause présente, nous ne devons pas nous lasser de répéter, non les mêmes raisonnemens et les mêmes autorités, ce qui ne peut convenir qu'à nos adversaires pour qui l'histoire de l'église est stérile et la tradition muette, mais de nouveaux argumens, de nouvelles preuves, de nouveaux faits, que les monumens ecclésiastiques ne cesseront de pous fournir.

On est quelquefois étonné de voir les écrivains de l'église humaine tourner sans cesse Tome II. No. 17.

K

autour du même cercle de preuves et d'autorités. L'ouvrage de M. Larriere a été leur nec plus ultrà. Ils l'ont délayé, commenté, dépecé de toutes les manieres; mais ils n'ont rien dit de plus que lui et toujours moins bien que lui. Ainsi en répondant à M. de Larriere, (et on l'a fait victorieusement), on a répondu d'avance. à ce qu'ont dit depuis, et à tout ce que diront les Constitutionnels.

Pour moi, je ne suis point surpris de las térilité des preuves et de la foiblesse des raisonnemens qui se montrent si sensiblement dans leurs écrits. S'il ne falloit que de l'esprit pour défendre cette cause, ils auroient pu glaner encore après M. de Larriere, qui doué d'un grand talent et parfaitement instruit, s'étoit emparé le premier de toutes les subtilités dont il étoit possible de faire usage; mais il s'agit ici de discipline ecclésiastique, de monumens, de faits qui se réunissent pour déposer contre eux et les écraser. Que faire avec de l'esprit, il ne sert qu'à faire éclater davantage la foiblesse de leurs moyens et le déplorable de la cause qu'ils s'obstinent à défendre.

LES défenseurs de la nouvelle forme d'élection ont cité avec complaisance ce que dit St. Léon dans son épître 10, que celui qui sera' au-dessus de tous, doit être élu par tous. Qui præfuturus est omnibus, ab omnibus eligatur.

Il est d'autant plus étonnant qu'on triomphe de ces paroles, que dans la lettre d'où elles sont tirées, Saint Léon réduit plusieurs fois le

droit du peuple à la simple indication de celui qu'il desire avoir pour évêque. Le saint docteur a eu occasion de s'exprimer sur ce point dans plusieurs de ses lettres. Pour se convaincre de ce qu'il pensoit à cet égard, il n'y a qu'à réunir les textes qui s'y trouvent épars.

La premiere est adressée aux évêques de la Mauritanie Césarienne en Afrique. Saint Léon leur fait des reproches de ce qu'ils élèvent à l'épiscopat des laïques, oa ceux qui avoient des secondes femmes ou qui avoient épousé des veuves. Puis donc, dit-il, que l'inclination des peuples ou la brigue des ambitieux ont eu assez de force pour vous déterminer à de telles ordinations, la sévérité de la discipline doit s'exercer, non-seulement sur ces évêques, mais sur ceux qui les ont ordonnés (1).

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Saint Léon n'accorde pas là au peuple un droit d'élire, un simple desir, un vou en faveur de quelqu'un. Studia popularium.

La seconde épître répond aux questions proposées par Rustique, évêque de Narbonne. La premiere rouloit sur fin prêtre ou un diacre qui S'arrogeoit la qualité d'évêque, et avoit en conséquence ordonné des clercs. La raison ne permet pas, dit Saint. Léon, de regarder

(1) Cum ergo inter vos tantùm valuerint,. aut studia popularium, aut ambitus superborum; ut non solùm, laicos, sed etiam secundarum uxorum viros aut viduarum maritos ad officium cognoscamus pastorale proVectos; nonne apertissimè exigunt cause, ut Ecclesiæ, in quibus ista commissa sunt, judicio severiore purgentur, et non solum in tales præsules sed etiam ordinatores eorum ultio competens proferatur.

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