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bizarre de la mandragore (1), avait un caractère religieux qui n'est pas encore suffisamment éclairci. On le rencontre sur quelques pierres gravées à légendes pehlevies et comme symbole accessoire sur certaines médailles frappées dans la région de l'Euphrate et du Tigre, comme, par exemple, les tétradrachmes du roi arsacide Camnascirès et de la reine Anza zé, sa femme, qui portent la marque de l'atelier monétaire de Babylone (2). La présence de cet emblème divin sur un monument himyaritique est un fait précieux à noter et qui peut être un premier jalon pour reconnaître une parenté entre la vieille religion de l'Yemen et celles qui florissaient dans le bassin des deux grands fleuves de l'Asie occidentale. >>

Sont présentés à l'Académie les ouvrages suivants :

1o Au nom de M. DE WAILLY, Jeanne d'Arc par M. WALLON. (Extr. de la Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, br. in-8°).

2o Au nom de M. DELISLE, Notice sur le psautier d'Ingeburge (Extr. du même recueil), br. in-8°.

3o De la part de M. DE WITTE, Lettre à M. R. Chalon (Extr. de la Revue de Numismatique belge), br. in-8°.

4o Avec une lettre du secrétaire de la commmission historique de l'Académie royale des sciences de Munich, le Dr Ed. de Giesebrecht, professeur, lettre dont il est donné lecture, le tome I de l'ouvrage intitulé « Geschichte der Stadt Rom » par Alfred de Reumont (Berlin, 1867, in-8°), publié sous les auspices du feu roi Maximilien II et par les ordres de S. M. Louis II de Bavière.

5o Par l'entremise de M. GARCIN DE TASSY, Théorie de la langue suédoise (en suédois), par Joh. Er. Rydqvist: t. 3o contenant les tables.

6o Les anciens monuments runiques du Nord appartenant à la Scandinavie et à l'Angleterre, recueillis pour la 4re fois et déchiffrés par le professeur Georges Stephens. Partie première (en anglais). Londres et Copenhague, 1866, in-fo, avec un grand nombre de bois représentant les monuments.

7° Par l'entremise de M. EGGER, Comptes-rendus et mémoires du comité archéologique de Senlis: année 1866 (Senlis, 1867, in-8°).

8o Mémoires de la Société impériale d'agriculture, sciences et arts d'Angers: t. IX, 2o, 3o et 4° parties; t. X, 1° partie (in-8°).

9o Bulletins de la Société des Antiquaires de l'Ouest : 1er trimestre de 4867.

40° Vues d'avenir qu'avait émises de bonne heure la Lorraine sur l'orien

(4) Sur cette plante, voy. Plin. XXV, 94. mell. X, 5, 20.

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(2) Voy. DE LONGPERIER, Mémoires sur la chronologie et l'iconographie des rois Parthes Arsacides, p. 34.

talisme et notamment sur l'utile influence du sanscrit, discours de réception de M. Leupol à l'Académie de Stanislas dans la séance publique annuelle du 24 mai 1862 etc. (Nancy, 1867, br. in-8°).

14° Découverte de la sépulture de saint Lyphard, magistrat orléanais du VIe siècle, par M. le comte de Pibrac (br. in-8°, avec une planche).

12° Origines, migrations, philologie et monuments antiques, par M. Le Duc du Roussillon (sic). Londres et Paris, 1867, t. I, in-8° (en double exemplaire).

13° Journal asiatique : février et mars 1867.

14° Revue archéologique : juin 1867.

45° Revue historique de droit français et étranger, no de mars-avril 1867.

16° Bulletin de l'OEuvre des Pèlerinages: avril 1867.

17° L'Orient: no 18 (25 mai 1867).

48° Essai historique sur Rozoy-sur-Serre et les environs par M. A. J. Martin, membre du conseil général de l'Aisne, etc., t. II (Laon, 1864, in 8o), avec un supplément, contenant les pièces justificatives du 2o volume et la table générale et analytique des matières (Laon, 1867, in 8o). Une lettre parvenue au Secrétaire perpétuel, en date du 29 mai et qui lui annonce deux exemplaires au lieu d'un, rappelle le 1er volume de l'ouvrage envoyé en 1863 et destine cet ouvrage au prochain concours des Antiquités de la France. Renvoi à la future Commission du concours de 1868.

19o Par l'entremise de M. EGGER, OEuvres de Virgile, texte latin, publiė d'après les travaux les plus récents de la philologie, avec un commentaire critique et explicatif, une introduction et une notice par E. Benoist, Drès lettres. T. I (Bucoliques et Géorgiques), Paris, Hachette, 4 vol. in-8°.

20° Par l'intermédiaire de M. VINCENT, Traités inédits sur la musique du moyen ȧge, par M. E. de Coussemaker, correspondant de l'Institut : no 2 (1867, in-4°).

Séance du vendredi 21.

PRÉSIDENCE DE M. DE LONGPÉRIER.

M. VINCENT présente à l'Académie le tirage à part de ses communications des dernières séances, et croit devoir faire remarquer qu'il y a fait une modification importante, consistant à

substituer le jour de l'avénement du roi à son jour natal dans la désignation du fait qui donnait lieu à imposer le nom de dios au mois lunaire pendant lequel cet événement se produisait : cette substitution étant motivée par celle du mot pawpi au mot μexɛip dans la lacune qne présenté le monument de Rosette.

Il est ensuite donné lecture de la correspondance officielle. M. le ministre de l'instruction publique, par un message en date du 14 courant transmis à l'Académie des inscriptions et belles-lettres, adresse à M. le Président de la commission centrale de l'Institut pour la Bibliothèque, de la part de M. le ministre de l'instruction publique du royaume d'Italie, un exemplaire de l'ouvrage de M. le commandeur Fiorelli, directeur du musée de Naples, intitulé: Relazione sulle scoverte archeologiche fatte in Italia, 1846-1866 (1 vol. gr. in-8°): relation d'un trèsgrand intérêt.

Au sujet de la désignation d'un lecteur pour la prochaine séance trimestrielle, l'Académie, sur les renseignements donnés par M. le secrétaire perpétuel, décide qu'il n'y a pas lieu pour cette fois à une telle désignation.

Sur la proposition faite par le secrétaire perpétuel au nom de la Commission des travaux littéraires, l'Académie nomme M. DE SLANE éditeur de la section arabe des Historiens orientaux des Croisades, dont il sera chargé de diriger et d'exécuter la continuation sur le plan présenté par lui et approuvé, après examen, par la Commission des travaux littéraires.

M. DE SAULCY, au nom de la Commission du concours de numismatique, lit le rapport suivant :

<< Messieurs,

Trois ouvrages ont été, cette année, soumis à l'examen de votre Commission, c'étaient :

4° un nouveau volume du Recueil des plombs historiés trouvés dans la Seine, à Paris, par M. Arthur Forgeais;

2o la première partie du 2e volume de l'Histoire des monnaies de la république romaine, par M. le baron d'Ailly;

3o le premier volume de la Descripcion general de las Monedas hispano-cristianas desde la invasion de los Arabes, par M. Aloys Heiss. Le volume de M. Forgeais fait suite à ceux que l'Académie, dans un des concours précédents, a jugés dignes de l'une des médailles qu'elle ANNÉE 1867.

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décerne chaque année aux ouvrages les plus remarquables concernant nos antiquités nationales. Les monuments publiés cette fois par M. Forgeais ont paru à votre commission très-intéressants sans aucun doute, mais ils ne lui ont pas présenté l'importance de ceux qui ont été l'objet d'études si curieuses dans les premières parties du Recueil. On ne peut pas s'empêcher, en parcourant ce nouveau volume, de regretter que les médailles et méreaux qu'il est destiné à mettre en lumière aient dans une mesure beaucoup moindre l'importance historique que M. Forgeais avait fait si heureusement ressortir jusqu'ici dans l'appréciation des plombs qu'il avait eu l'heureuse chance de sauver de la destruction et de l'oubli. Ce dernier volume n'est donc, à vrai dire, qu'un complément où se trouvent le mieux qu'il a été possible de le faire des méreaux de plomb,

coordonnés event l'origine reste entièrement indéterminée. Votre

dont le Commission, tout en reconnaissant avec gratitude le nouveau service rendu par M. Forgeais à la numismatique du moyen-âge, a pensé devoir porter ses suffrages sur un travail d'une importance plus satisfaisante.

Le fascicule publié cette année par M. le baron d'Ailly corrobore l'espérance que votre Commission a déjà exprimée de devoir à l'auteur un recueil aussi complet que possible des monnaies de la république romaine. Mais, à tout prendre, nous n'avons encore que le vestibule du vaste édifice dont M. le baron d'Ailly a entrepris la laborieuse construction. Votre Commission a donc pensé devoir se contenter d'exprimer l'espérance qu'elle garde de décerner un jour la récompense dont elle dispose au travail de M. le baron d'Ailly.

Le troisième ouvrage soumis à l'examen de votre commission se compose d'un splendide volume in-4° de plus de 400 pages, imprimé avec un luxe que l'on n'est pas habitué à rencontrer dans les publications espagnoles. Il est orné de 74 planches de monnaies et de sceaux et de 18 magnifiques portraits authentiques des rois et reines d'Espagne, gravés avec un soin qui ne laisse rien à désirer.

en

Le plan de l'ouvrage nous a paru très-bien entendu. Après avoir, effet, dressé le tableau des Etats, qui font ou ont fait partie de la monarchie espagnole, l'auteur donne la liste chronologique des rois des Asturies, d'Oviedo, de Léon et de Castille. Les deux dernières provinces ont été réunies d'abord sous l'autorité des comtes de Castille, dont l'histoire est bien résumée. Sous Alphonse VI, Léon et Castille formèrent un seul royaume qui se divisa bientôt en deux couronnes distinctes, celle de Castille et celle de Léon, pour se trouver réunies de nouveau sur la tête de Ferdinand III le saint et de ses successeurs.

A partir de Jeanne la Folle et de Philippe le Beau, la monarchie espagnole fut définitivement constituée avec l'addition de l'Aragon et passa successivement entre les mains de la maison d'Autriche et de la maison de Bourbon, qui la possède encore aujourd'hui, après une interruption de quelques années pendant le règne passager de Joseph Napoléon.

M. Aloys Heiss n'a reculé devant aucun sacrifice, devant aucune difficulté pour compléter autant que possible la humismatique de cette longue période de l'histoire espagnole.

Les documents historiques à l'appui ont été reproduits par lui d'après les recueils de diplômes qu'il avait à sa disposition, et souvent aussi d'après les pièces originales que lui fournissaient les archives du royaume. Enfin, s'il est possible de relever dans la multitude d'attributions numismatiques présentées par M. Heiss quelque légère tache qu'il sera très-facile de faire disparaître, nous devons dire que nous sommes d'avis

que ceux là-seuls qui ne produisent rien sont assurés de ne se tromper jamais.

Depuis les premières années de ce siècle aucun ouvrage n'avait paru sur la numismatique espagnole; il y a donc un mérite réel à avoir abordé après ce long intervalle de temps un sujet que l'auteur devait traiter à l'aide de ses propres forces, les travaux de détail surtout lui manquant presque absolument.

Votre Commission, après mûr examen, a été unanime pour décerner le prix de numismatique à M. Aloys Heiss, en espérant que cette distinction fera persévérer celui qui en est l'objet dans la belle publication qu'il a entreprise. »>

L'Académie adopte les conclusions de la Commission et, en conséquence, décerne le prix de numismatique fondé par M. Allier de Hauteroche à l'ouvrage de M. Aloys Heiss intitulé: « Descripcion general de las monedas hispano-cristianas, desde la invasion de los Arabes. >>

L'Académie se forme en comité secret, pour la discussion des conclusions du rapport lu dans la séance précédente par M. DELISLE, au nom de la Commission du prix Gobert.

La séance étant redevenue publique, M. LE PRÉSIDENT annonce que le scrutin va être ouvert. Sur 34 votants, M. Olleris obtient 19 voix, contre 12 données à M. Teulet. M. LE PRÉSIDENT déclare, en conséquence du vote qui vient d'avoir lieu, que le premier des prix fondés par le baron Gobert est décerné à M. Olleris. Son nom sera proclamé dans la prochaine séance annuelle.

Le scrutin étant ouvert de nouveau pour le deuxième prix, M. L. Gautier, sur 31 votants, obtient 29 voix, et en conséquence, M. LE PRÉSIDENT déclare que le second prix Gobert lui est maintenu en 1867.

On passe à la présentation des livres :

1° Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, par l'abbé LEBEUF. Nouvelle édition annotée et continuée jusqu'à nos jours par H. Cocheris: t. 3° (Paris, 1867, in-8°).

2o Mémoires de la Société royale des sciences de Copenhague: 5 série (classe d'histoire et de philosophie), vol. III, 4er fascicule, Copenhague, 1866, in-4° (en danois);

3o La Société philologique hellénique de Constantinople, recueil périodique bi-mensuel, 2e année, cahiers 10-12, 15 juillet 1865, Constantinople, 1866, grand in-8° (en grec).

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