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de la domination des Perses Achéménides,

et que

l'araméen

était la langue officiellement employée dans leurs chancelleries des satrapies extérieures.

LIVRES OFFERTS

Le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL dépose sur le bureau de l'Académie le sixième fascicule des Comptes rendus des séances de l'Académie, pour l'année 1903, novembre-décembre (Paris, 1903, in-8°).

M. CHAVANNES dépose sur le bureau les ouvrages suivants, dont il est l'auteur :

Notes additionnelles sur les Tou-Kiue (turcs) occidentaux (Leide, in-8°);

Les deux plus anciens spécimens de la cartographie chinoise (Hanoï, 1903, in-8°; extr. du Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient, avril-juin 1903).

Les saintes instructions de l'empereur Hong-Wou (1368-1398) publiées en 1587 et illustrées par Tchoug-Houa-Min (Hanoï, 1903, in-8°; extr. de la même revue, octobre-décembre 1903).

M. l'abbé THEDENAT offre à l'Académie un volume qu'il vient de publier, et qui est intitulé: Le forum romain et les forums impériaux (Paris, 1904, in-8°).

M. HAMY offre à l'Académie un ouvrage récemment publié à Mexico par D. Luis Garcia Pimentel : Memoriales de Fray Toribio de Motolinia (Méjico, Paris et Madrid, 1903, in-8°):

« Le célèbre historien et bibliographe mexicain, D. Ioaquin Garcia Icazbalceta, avait publié en 1858, dans le tome premier de sa précieuse Coleccion de Documentos para la Historia de México, une volumineuse relation du frère Toribio de Benevente, ou Motolinia, précédé d'une notice de Ramirez sur la vie et les écrits de ce franciscain, l'un des compagnons de Martin de Valencia dans la mission envoyée à la Nouvelle Espagne dès 1524. Mais il avait, dans la mission envoyée

quelques années plus tard, acquis à Madrid un autre manuscrit du même auteur, qui est demeuré inédit et que son fils, D. Luis Garcia Pimentel, vient de nous faire connaître. C'est l'ouvrage qu'il publie sous le titre de Memoriales de Fray Toribio de Motolinia et dont il veut bien me charger d'offrir un exemplaire à l'Académie. Ces Memoriales, dont la rédaction est postérieure à l'année 1541, sont très importants pour nos études, car la partie consacrée aux antigüedades de los Indios est beaucoup plus développée que dans l'Historia déjà connue. Aussi les Américanistes seront-ils particulièrement reconnaissants à D. Luis Garcia Pimentel d'en avoir donné une édition soignée, reprenant ainsi l'œuvre de son savant père.

«< Les Memoriales forment le premier volume d'une nouvelle série intitulée Documentos históricos de Méjico. ›

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M. HAMY fait ensuite hommage à l'Académie d'un ouvrage dont il est l'auteur, intitulé Les voyages du naturaliste C. A. Lesueur dans l'Amérique du Nord (1815-1837) d'après les manuscrits et les œuvres d'art conservés au Muséum d'Histoire naturelle de Paris et au Muséum d'Histoire naturelle du Hâvre (Paris, 1904, in-4o de 111 p., avec 17 pl. et 14 fig). Ce travail, publié aux frais de M. le duc de Loubat, est dédié par la Société des Américanistes de Paris aux Académies et Sociétés savantes des États-Unis, à l'occasion de l'Exposition de Saint-Louis, en souvenir de la part prise par les explorateurs français à la conquête scientifique de ce grand pays.

M. Louis LEGER présente à l'Académie, de la part de M. B. Modestov, la seconde partie de l'ouvrage intitulé: Introduction à l'histoire romaine, dont la première partie a été présentée dans la séance du 3 janvier 1902 (voir Comptes rendus, 1902, p. 18). Cette seconde partie est consacrée aux Étrusques et aux Messapiens. Elle est illustrée d'une soixantaine de planches et accompagnée d'un résumé en langue française qui présente les conclusions de l'auteur. L'ouvrage est édité à Pétersbourg par la librairie Wolff.

SÉANCE DU 15 AVRIL

Le Président de la Société de géographie, dans une lettre qu'il adresse au Secrétaire perpétuel, exprime le désir de voir l'Académie représentée à la séance solennelle que doit tenir cette Société dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne pour recevoir la mission Auguste Chevalier.

M. le Dr HAMY et Ch. JORET sont désignés.

Le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL, après avoir donné lecture de deux lettres du capitaine Lenfant, l'une du 15 novembre et l'autre du 22 décembre dernier, qui lui est arrivée le jour même où le capitaine Lenfant arrivait à Calais, dit : « Le capitaine Lenfant m'a prié de le faire assister à la séance, et je vais avoir l'honneur de le présenter à l'Académie avec ses deux compagnons de voyage, M. l'enseigne de vaisseau Delavoye et le maréchal des logis Lahure. »

Le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL va prendre à la bibliothèque M. le capitaine Lenfant et les deux membres de la mission et les présente à la Compagnie.

Le PRÉSIDENT, au nom de l'Académie, félicite le capitaine. Lenfant et ses compagnons et leur souhaite la bienvenue. Il prie le capitaine d'exposer à l'Académie les résultats de sa mission et lui donne la parole.

Le capitaine Lenfant expose les résultats de sa mission dans une communication dont voici le résumé :

La mission Niger-Bénoué-Tchad commandée par le capitaine Lenfant, de l'artillerie coloniale, vient de rentrer en France, apportant des éclaircissements nouveaux et des données fort intéressantes sur des régions presque complètement inconnues du centre africain. On sait que le capitaine Lenfant s'était proposé d'atteindre le lac Tchad presque uniquement en suivant, si c'était possible, une voie fluviale empruntant le cours du

Niger, de la Bénoué, puis du Mayo-Kabi, affluent de cette dernière.

« Il s'agissait ensuite de passer du bassin du Niger dans celui du Chari en suivant une série de lacs appelée Toubouri, au sujet de laquelle Barth avait fait cette importante déclaration, à savoir que durant un certain laps de temps, chaque année, les eaux du Logone, affluent du Chari, se déversent dans le Toubouri et par suite dans l'Atlantique. Il y avait donc un premier point géographique à mettre en évidence ou plutôt à démontrer les eaux du Tchad sont-elles en communication directe avec celles du Niger et de l'Océan ?

«En outre, chacun sait les difficultés énormes que présente notre pénétration par la voie du Congo et de l'Oubangui. En dehors de ses inconvénients économiques, cette route est d'une longueur et d'une difficulté considérables; nos ravitaillements n'y passent qu'au prix de sacrifices énormes, après des traversées de rapides et des portages de douze à quinze étapes. Ces portages sont déprimants pour les noirs dont ils provoquent l'exode loin de notre voie de pénétration, et constituent une corvée pénible et inhumaine. Le capitaine Lenfant, depuis ses nombreux séjours en Afrique, a consacré tous ses efforts à la recherche de voies fluviales de pénétration tendant à les supprimer. Il était donc intéressant de savoir s'il n'existe pas une ligne de communication meilleure, plus facile, plus rapide, moins onéreuse et plus conforme au progrès de notre civilisation.

«C'est dans cet ordre d'idées que la Société de géographie décida l'organisation de cette mission, dont M. Doumergue, ministre des Colonies, prit le haut patronage, en l'aidant de ses subsides, et confia le commandement au capitaine Lenfant, que ses missions antérieures sur le haut et le bas Niger désignaient tout naturellement pour l'accomplissement de cette tâche délicate.

« Cet officier, qui reçut en outre des dons larges et généreux de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, du comité de l'Afrique française et de M. Esnault Pelterie, président de l'Association cotonnière coloniale, fit construire en France un fort bateau qu'il appela le Benoît-Garnier en souvenir de l'allocation de l'Académie; cette embarcation était d'une capacité de 20 tonnes

et portait le personnel et le matériel de la mission. Un enseigne de vaisseau, M. Delavoye, un sous-officier de cavalerie, M. Lahure, qui venait de se distinguer en Abyssinie avec M. DuchêneFournet, dix piroguiers, un interprète, étaient les collaborateurs du capitaine Lenfant. Ainsi, c'est seulement avec dix Sénégalais et quelques armes que la mission devait atteindre le Tchad à travers des populations sauvages et rebelles. N'est-ce pas là un exemple salutaire d'audace et d'humanité tout à la fois que donne cette troupe minuscule s'exposant sans défense pour l'accomplissement d'une tâche pacifique? Et si la mission revient parmi nous intacte, ayant dû certaines fois se protéger contre des pillards qui voulaient lui barrer la route, nous devons reconnaître tout ce qu'il a fallu déployer de patience et de connaissance de l'indigène pour arriver au but.

<< Partis de Bordeaux le 15 juillet, nos compatriotes arrivaient à Forcados le 4 août, quittaient cette embouchure le 6 pour entrer dans le Bénoué le 11. Le 26 août, ils atteignaient Garoua, chef-lieu du Cameroun septentrional, à 12.900 kilomètres de la côte, quarante-deux jours seulement après le départ de France. C'est alors qu'ils durent entrer en lutte avec la nature, cherchant la route du Mayo-Kabi dans une saison de pluies torrentielles, assaillis par des tornades, dévorés par des mouches venimeuses et des moustiques dont les piqûres apportaient la fièvre paludéenne dans leur organisme. Le 7 septembre, ils entraient en territoire français et campaient au village de Biparê, qui jalonne la frontière. C'est alors que se montrèrent des populations hostiles, des indigènes qui venaient augmenter les fatigues de chacun en forçant les uns et les autres à se garder contre leurs perfidies. Combien furent pénibles les séjours dans les hautes. herbes et les nuits au milieu de la vase!

Cependant les difficultés n'empêchaient pas la mission d'avancer: au milieu de septembre, elle avait parcouru 2.400 kilomètres de route fluviale sans rencontrer de rapides; le BenoîtGarnier se trouvait à cette époque au cœur même du pays Moundang, contrée d'une fertilité indiscutable et dont la population est extrêmement dense. Les cultures et les produits du sol sont identiques à ceux des terres du Chari situées à la même latitude karité, caoutchouc, sésame, arachnides, coton, etc., s'y trouvent en abondance.

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