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A la fin de l'année 1902, on comptait aux Philippines deux lignes de chemin de fer, l'une et l'autre dans l'ile Luçon. La première, longué de 7 kilomètres, allait de Tondo (cité de Manille) à Tambolong ou Malabou, dans la province de Rizal; la seconde, longue de 137 kilomètres, allait de Manille à Dagupan.

La première ligne transporta, en 1902, 562 089 voyageurs et donna un bénéfice net de plus de 100 000 francs. La seconde, la plus importante, bien aménagée quoique inférieure en confort aux lignes américaines, a donné, en 1902, un bénéfice net de 1,8 million de francs; elle a transporté 1 104 372 voyageurs et 165 760 tonnes de marchandises.

Le développement des voies ferrées aux Philippines est une des grandes préoccupations du gouvernement américain. La « Manila and Dagupan Railway C» a demandé la concession de deux nouvelles lignes, l'une de Bigaa (Bulacan) à Cabanatuan (Nueva Ecija), l'autre de Manille à Antipolo (Rizal). Ces deux lignes auront une longueur d'environ 100 kilomètres. La première a été commencée en juin 1903 et doit être achevée actuellement; la seconde, qui a été aussi commencée vers la même époque, promet de donner de forts rendements, car elle traverse des contrées très fertiles et très populeuses.

Dans les villes, il y a des tramways à chevaux et à traction mécanique. Les lignes de tramways à chevaux ont une longueur de 4915 kilomètres. En mars 1903, une compagnie a obtenu la concession de 60 kilomètres de voie pour des tramways à trolley aérien. Les places seront à très bas prix et des réductions seront faites aux enfants qui emprunteront ces tramways pour aller à l'école ou en revenir.

En 1902, les lignes télégraphiques avaient une longueur de 9067 kilomètres, se répartissant ainsi : lignes aériennes, 5479 kilomètres; cables, 3 588 kilomètres. Les trois quarts, au moins, de ces lignes sont placées sous la surveillance du gouvernement américain. Un cable de 1372 kilomètres relie Manille à Hong-Kong et d'autres câbles font communiquer l'archipel avec les points les plus importants des pays voisins.

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Monnaies, banques. La loi du 2 mars 1903 du Congrès des États-Unis, institua une nouvelle unité monétaire, le « peso », qui est en argent au titre de 900/1000. Les pièces divisionnaires sont de 50, 20 et 10 centavos en argent; de 5 centavos en nickel, et de 2, de 1 et de 1/2 centavo en cuivre. Le peso d'argent est sensiblement égal à la moitié du dollar or, soit 2 fr. 50 environ. Le gouvernement philippin a été autorisé à émettre 75 millions de pesos en argent, ainsi que des billets de 2, 5 et 10 pesos dont l'équivalent en pesos d'argent doit être déposé au Trésor.

Les dessins adoptés pour les nouvelles monnaies sont dus à un artiste

Mouvement des ports. Navigation. C'est sur des navires anglais que se fait la plus grande partie du commerce philippin. En 1905, la valeur du commerce de Manille (exportation et importation), sous pavillon anglais, était de 219 millions sur un total de 323 millions de francs. Viennent ensuite

l'Espagne et les États-Unis respectivement pour 40 millions et 23 millions de francs. Sur 686 navires entrés à Manille en 1903, plus de la moitié (363) battaient pavillon britannique. La proportion n'a pas changé en 1905: sur 538 navires, 373 étaient anglais. Depuis 1905, le Lloyd allemand a établi une ligne de navigation entre l'Australie et le Japon, via Nouvelle-Guinée et Philippines et nos Messageries Maritimes ont un service auxiliaire tous les deux mois prenant à Manille passagers et marchandises à destination de Marseille. Depuis l'occupation américaine, le nombre des ports a plus que triplé; il est passé de 63 à 196.

On a entrepris des travaux considérables pour l'amélioration du port de Manille. Deux jetées sont en cours de construction, l'une à l'ouest du port, s'étend depuis la rivière Pasig en suivant la côte à 3 kilomètres de distance environ. L'autre, longue de 900 mètres, est située dans la direction nordouest; elle devra protéger les navires des tempêtes de l'ouest. On creuse aussi actuellement le port de Manille, dont l'étendue est de 200 hectares, afin de lui donner une profondeur uniforme d'au moins 9 mètres. De nombreux quais et des jetées, en construction, permettront aux navires du plus fort tonnage d'accoster. L'entrée du port est large de 220 mètres. La rivière Pasig a été draguée et des travaux de maçonnerie y ont été effectués afin d'assurer un chenal constant dans toute la longueur de la rivière. Un espace de 75 hectares a été desséché sur la rive, près de l'embouchure, pour la construction de batiments où seront installés différents services gouvernementaux. Tous ces travaux coûteront environ 12 millions et demi de francs.

Deux autres ports sont aussi en progrès Ilo-Ilo, étroit mais praticable, qui peut contenir 40 navires; Cebu, sur le canal séparant l'île de ce nom de Mactan, qui pourra recevoir des navires de 8 mètres de tirant d'eau.

Voies de communication. Les transports par terre dans les districts ruraux des Philippines étaient jadis assez difficiles en raison du mauvais état des routes et des ponts, surtout après les pluies, fréquentes dans le pays. L'entretien en était d'ailleurs négligé, faute de ressources.

Dès le début de l'occupation, les Américains ont réservé une somme de 5 millions de francs pour la réparation des voies de communication. De plus, chaque province fut tenue de prélever 1/8 p. 100 sur ses impôts pour la réfection des routes d'intérêt local, celles traversant les îles ou faisant communiquer les provinces entre elles étant laissées à la charge du gouvernement central. Bien que toutes ces mesures aient fortement amélioré l'état des routes en général, il laisse cependant encore beaucoup à désirer.

A la fin de l'année 1902, on comptait aux Philippines deux lignes de chemin de fer, l'une et l'autre dans l'ile Luçon. La première, longué de 7 kilomètres, allait de Tondo (cité de Manille) à Tambolong ou Malabou, dans la province de Rizal; la seconde, longue de 437 kilomètres, allait de Manille à Dagupan.

La première ligne transporta, en 1902, 562 089 voyageurs et donna un bénéfice net de plus de 100 000 francs. La seconde, la plus importante, bien aménagée quoique inférieure en confort aux lignes américaines, a donné, en 1902, un bénéfice net de 1,8 million de francs; elle a transporté 1104 372 voyageurs et 163 760 tonnes de marchandises.

Le développement des voies ferrées aux Philippines est une des grandes préoccupations du gouvernement américain. La Manila and Dagupan Railway C a demandé la concession de deux nouvelles lignes, l'une de Bigaa (Bulacan) à Cabanatuan (Nueva Ecija), l'autre de Manille à Antipolo (Rizal). Ces deux lignes auront une longueur d'environ 100 kilomètres. La première a été commencée en juin 1903 et doit être achevée actuellement; la seconde, qui a été aussi commencée vers la même époque, promet de donner de forts rendements, car elle traverse des contrées très fertiles et très populeuses.

Dans les villes, il y a des tramways à chevaux et à traction mécanique. Les lignes de tramways à chevaux ont une longueur de 4915 kilomètres. En mars 1903, une compagnie a obtenu la concession de 60 kilomètres de voie pour des tramways à trolley aérien. Les places seront à très bas prix et des reductions seront faites aux enfants qui emprunteront ces tramways pour

aller à l'école ou en revenir.

En 1902, les lignes télégraphiques avaient une longueur de 9067 kilomètres, se répartissant ainsi : lignes aériennes, 3479 kilomètres; càbles, 3388 kilomètres. Les trois quarts, au moins, de ces lignes sont placées sous la surveillance du gouvernement américain. Un câble de 1372 kilomètres relie Manille à Hong-Kong et d'autres cables font communiquer l'archipel avec les points les plus importants des pays voisins.

Monnaies, banques. La loi du 2 mars 1903 du Congrès des États-Unis, institua une nouvelle unité monétaire, le « peso », qui est en argent au titre de 900 1000. Les pièces divisionnaires sont de 50, 20 et 10 centavos en argent; de 5 centavos en nickel, et de 2, de 1 et de 1, 2 centavo en cuivre. Le peso d'argent est sensiblement égal à la moitié du dollar or, soit 2 fr. 50 environ. Le gouvernement philippin a été autorisé à émettre 75 millions de pesos en argent, ainsi que des billets de 2, 3 et 10 pesos dont l'équivalent en pesos d'argent doit être déposé au Trésor.

Les dessins adoptés pour les nouvelles monnaies sont dus à un artiste

Mouvement des ports. Navigation. C'est sur des navires anglais que se fait la plus grande partie du commerce philippin. En 1905, la valeur du commerce de Manille (exportation et importation), sous pavillon anglais, était de 219 millions sur un total de 323 millions de francs. Viennent ensuite l'Espagne et les États-Unis respectivement pour 40 millions et 23 millions de francs. Sur 686 navires entrés à Manille en 1903, plus de la moitié (363) battaient pavillon britannique. La proportion n'a pas changé en 1905: sur 538 navires, 373 étaient anglais. Depuis 1905, le Lloyd allemand a établi une ligne de navigation entre l'Australie et le Japon, via Nouvelle-Guinée et Philippines et nos Messageries Maritimes ont un service auxiliaire tous les deux mois prenant à Manille passagers et marchandises à destination de Marseille. Depuis l'occupation américaine, le nombre des ports a plus que triplé; il est passé de 63 à 196.

On a entrepris des travaux considérables pour l'amélioration du port de Manille. Deux jetées sont en cours de construction, l'une à l'ouest du port, s'étend depuis la rivière Pasig en suivant la côte à 3 kilomètres de dis tance environ. L'autre, longue de 900 mètres, est située dans la direction nordouest; elle devra protéger les navires des tempêtes de l'ouest. On creuse aussi actuellement le port de Manille, dont l'étendue est de 200 hectares, afin de lui donner une profondeur uniforme d'au moins 9 mètres. De nombreux quais et des jetées, en construction, permettront aux navires du plus fort tonnage d'accoster. L'entrée du port est large de 220 mètres. La rivière Pasig a été draguée et des travaux de maçonnerie y ont été effectués afin d'assurer un chenal constant dans toute la longueur de la rivière. Un espace de 75 hectares a été desséché sur la rive, près de l'embouchure, pour la construction de bâtiments où seront installés différents services gouvernementaux. Tous ces travaux coûteront environ 12 millions et demi de francs.

Deux autres ports sont aussi en progrès: Ilo-Ilo, étroit mais praticable, qui peut contenir 40 navires; Cebu, sur le canal séparant l'île de ce nom de Mactan, qui pourra recevoir des navires de 8 mètres de tirant d'eau.

Voies de communication. Les transports par terre dans les districts ruraux des Philippines étaient jadis assez difficiles en raison du mauvais état des routes et des ponts, surtout après les pluies, fréquentes dans le pays. L'entretien en était d'ailleurs négligé, faute de ressources.

Dès le début de l'occupation, les Américains ont réservé une somme de 5 millions de francs pour la réparation des voies de communication. De plus, chaque province fut tenue de prélever 1/8 p. 100 sur ses impôts pour la réfection des routes d'intérêt local, celles traversant les îles ou faisant communiquer les provinces entre elles étant laissées à la charge du gouvernement central. Bien que toutes ces mesures aient fortement amélioré l'état des routes en général, il laisse cependant encore beaucoup à désirer.

A la fin de l'année 1902, on comptait aux Philippines deux lignes de chemin de fer, l'une et l'autre dans l'ile Luçon. La première, longue de 7 kilomètres, allait de Tondo (cité de Manille) à Tambolong ou Malabou, dans la province de Rizal; la seconde, longue de 137 kilomètres, allait de Manille à Dagupan.

La première ligne transporta, en 1902, 562 089 voyageurs et donna un bénéfice net de plus de 100 000 francs. La seconde, la plus importante, bien aménagée quoique inférieure en confort aux lignes américaines, a donné, en 1902, un bénéfice net de 1,8 million de francs; elle a transporté 1104 372 voyageurs et 163 760 tonnes de marchandises.

D

Le développement des voies ferrées aux Philippines est une des grandes préoccupations du gouvernement américain. La Manila and Dagupan Railway C a demandé la concession de deux nouvelles lignes, l'une de Bigaa (Bulacan) à Cabanatuan (Nueva Ecija), l'autre de Manille à Antipolo (Rizal). Ces deux lignes auront une longueur d'environ 100 kilomètres. La première a été commencée en juin 1903 et doit être achevée actuellement; la seconde, qui a été aussi commencée vers la même époque, promet de donner de forts rendements, car elle traverse des contrées très fertiles et très populeuses.

Dans les villes, il y a des tramways à chevaux et à traction mécanique. Les lignes de tramways à chevaux ont une longueur de 4915 kilomètres. En mars 1903, une compagnie a obtenu la concession de 60 kilomètres de voie pour des tramways à trolley aérien. Les places seront à très bas prix et des réductions seront faites aux enfants qui emprunteront ces tramways pour aller à l'école ou en revenir.

En 1902, les lignes télégraphiques avaient une longueur de 9067 kilomètres, se répartissant ainsi : lignes aériennes, 5479 kilomètres; cables, 3588 kilomètres. Les trois quarts, au moins, de ces lignes sont placées sous la surveillance du gouvernement américain. Un cable de 1372 kilomètres relie Manille à Hong-Kong et d'autres câbles font communiquer l'archipel avec les points les plus importants des pays voisins.

Monnaies, banques. La loi du 2 mars 1903 du Congrès des États-Unis, institua une nouvelle unité monétaire, le « peso », qui est en argent au titre de 900 1000. Les pièces divisionnaires sont de 50, 20 et 10 centavos en argent; de 5 centavos en nickel, et de 2, de 1 et de 1, 2 centavo en cuivre. Le peso d'argent est sensiblement égal à la moitié du dollar or, soit 2 fr. 50 environ. Le gouvernement philippin a été autorisé à émettre 75 millions de pesos en argent, ainsi que des billets de 2, 5 et 10 pesos dont l'équivalent en pesos d'argent doit être déposé au Trésor.

Les dessins adoptés pour les nouvelles monnaies sont dus à un artiste

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