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faite.» En toute chose, la faute la plus légère, quand elle est à la base, reparaît proportionnellement dans toutes les autres parties. En général, les divisions qui éclatent entre les principaux citoyens s'étendent à l'État entier, qui finit bientôt par y prendre part. Hestiée nous en fournit un mémorable exemple, peu après la guerre médique. Deux frères se disputaient l'héritage paternel; le plus pauvre prétendait que son frère avait caché l'argent et le trésor trouvé par leur père : ils engagèrent dans leur dispute, celui-ci tous les gens du peuple, celui-là, dont la fortune était considérable, tous les gens riches de la cité. A Delphes, la rupture d'un mariage causa les troubles qui durèrent si longtemps. Un citoyen, en se rendant près de sa future épouse, eut un mauvais augure, et refusa de prendre la fiancée en mariage. Les parents, blessés de son refus, cachèrent dans son bagage quelques objets sacrés, pendant qu'il faisait un sacrifice, et le firent ensuite condamner à mort comme sacrilége. A Mytilène, la sédition excitée à l'occasion de quelques jeunes héritières fut l'origine de tous les malheurs qui suivirent, et de la guerre contre les Athéniens, dans laquelle Pachès s'empara de Mytilène. Un citoyen riche, nommé Timophane, avait laissé deux filles : Doxandre, qui n'a

2 Aeλçois. Plutarque raconte le même fait, Præcept. Polit., pag. 32, Reisk (Thurot). (Voir die Dorier, tom. II, pag. 182, sur la constitution de Delphes.)

Пáxns. Thucyd., liv. III, chapitre XXVIII et non II, comme Schneider, Gottling et Thurot l'ont indiqué; 428 ans avant J. C.

στάσεως, καὶ τοὺς ̓Αθηναίους παρώξυνε, πρόξενος ' ὢν τῆς

πόλεως.

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4. Καὶ ἐν Φωκεῦσιν ἐξ ἐπικλήρου στάσεως γενομένης περὶ Μνασέαν τὸν Μνήσωνος πατέρα καὶ Εὐθυκράτη τὸν Ονομάρχου, ἡ στάσις αὕτη ἀρχὴ τοῦ ἱεροῦ πολέμου κατέστη τοῖς Φωκεῦσι. Μετέβαλε δὲ καὶ ν ἐν Επιδάμνῳ 5 ἡ πολιτεία ἐκ γαμικῶν· ὑπομνηστευσάμενος γάρ τις θυγατέρα, ὡς ἐζημίωσεν αὐτὸν ὁ τοῦ ὑπομνηστευθέντος πατὴρ γενόμενος τῶν ἀρχόντων, ἕτερος συμπαρέλαβε τοὺς ἐκτὸς τῆς πολιτείας ὡς ἐπηρεασθείς F.

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5. Μεταβάλλουσι δὲ καὶ εἰς ὀλιγαρχίαν καὶ εἰς δῆμον καὶ εἰς πολιτείαν 8 ἐκ τοῦ εὐδοκιμῆσαί τι ἢ αὐξηθῆναι ἢ ἀρχεῖον ἢ μόριον τῆς πόλεως· οἷον ἡ ἐν Ἀρείῳ 4 πάγω βουλὴ εὐδοκιμήσασα ἐν τοῖς Μηδικοῖς ἔδοξε συντονωτέ ραν Η ποιῆσαι τὴν πολιτείαν. Καὶ πάλιν ὁ ναυτικὸς ὄχλος γενόμενος αἴτιος τῆς περὶ Σαλαμῖνα νίκης καὶ διὰ ταύ της τῆς ἡγεμονίας καὶ διὰ τὴν κατὰ θάλατταν δύναμιν, τὴν δημοκρατίαν ἰσχυροτέραν ἐποίησεν. Καὶ ἐν Ἄργει οἱ γνώριμοι εὐδοκιμήσαντες περὶ τὴν ἐν Μαντινείᾳ 5 μά

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2023, 2026, C. 161, L. 81. 6, Pal. 160. Γενομένων, corr. C. 161. • Πόλεως pro πολιτείας, 2023. Επερεσθείς, 2025. 6 Πολιτείαν καὶ ἐκ τοῦ, 2023.

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Συντονωτέρα, L. 81. 6. — Καὶ post ἡγεμονίας

omm. 2026, C. 161, Sch. Cor. Ber.

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Πρόξενος. Voir Beckh., Écon. polit. des Ath., liv. I, chap. ix.

2 Φωκεύσιν. Voir Diod. de Sic., liv. XVI, page 425, la deuxième

année de la cent-sixième olym

piade, 356 ans avant J. C. C'est à peu près l'époque de la naissance d' Alexandre.

vait pu les obtenir pour ses fils, commença la sédition, et appela les Athéniens dont il était le chargé d'affaires. A Phocée, ce fut aussi l'union d'une riche héritière qui amena la querelle de Mnasée, père de Mnéson, et d'Euthycrate, père d'Onomarque, et par suite, la guerre sacrée si funeste aux Phocéens. A Épidamne, ce fut encore une affaire de mariage qui fit changer la constitution. Un citoyen avait promis sa fille à un jeune homme dont le père devenu magistrat condamna le père de la fiancée à l'amende. Pour se venger de ce qu'il regardait comme une insulte, celui-ci fit insurger toutes les classes de la cité, qui n'avaient pas de droits politiques.

Pour amener une révolution dans l'oligarchie, la démocratie ou la république, il suffit qu'on donne des honneurs ou des attributions exagérées à quelque magistrature, à quelque classe de l'État. La considération excessive dont l'Aréopage fut entouré à l'époque de la Guerre médique parut donner beaucoup trop de force au gouvernement. Aussi, quand la flotte, dont les équipages étaient composés de gens du peuple, eût remporté la victoire de Salamine et conquis pour Athènes le commandement de la Grèce avec la prépondérance maritime, la démocratie ne manqua pas de

3 Éñídáμvų. Voir plus haut dans tinée, où périt Épaminondas, fut ce livre, chap. 1, S 9.

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livrée la deuxième année de la

Apely náyw. Voir liv. II, cha- cent-quatrième olympiade, 362 ans pitre 1x, S 2.

5 Marτivela. La bataille de Man

avant J. C. (Voir die Dorier, tom. II, pag. 143.)

χην τὴν πρὸς Λακεδαιμονίους ἐπεχείρησαν καταλύειν τὸν δῆμον.

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6. Καὶ ἐν Συῤῥακούσαις· ὁ δῆμος, αἴτιος γενόμενος τῆς νίκης τοῦ πολέμου τοῦ πρὸς Αθηναίους, ἐκ πολιτείας εἰς δημοκρατίαν μετέβαλεν. Καὶ ἐν Χαλκίδι Φόξον 2 τὸν τύ ραννον μετὰ τῶν γνωρίμων ὁ δῆμος ἀνελὼν εὐθὺς εἴχετο τῆς πολιτείας. Καὶ ἐν Αμβρακίᾳ b πάλιν ὡσαύτως Περίανδρον 5 συνεκβαλὼν τοῖς ἐπιτιθεμένοις° ὁ δῆμος τὸν τύραννον εἰς ἑαυτὸν περιέστησε τὴν πολιτείαν.

7. Καὶ ὅλως δὴ δεῖ τοῦτο μὴ λανθάνειν, ὡς οἱ δυνάμεως αἴτιοι γενόμενοι καὶ ἰδιῶται καὶ ἀρχαὶ καὶ φυλαὶ καὶ ὅλως μέρος καὶ ὁποιονοῦν ἀ πλῆθος, στάσιν κινοῦσιν· ἢ γὰρ οἱ τούτοις φθονοῦντες τιμωμένοις ἄρχουσι τῆς στάσεως, ἢ οὗτοι διὰ τὴν ὑπεροχὴν οὐ θέλουσι μένειν ἐπὶ τῶν ἴσων. Κινοῦν ται δ' αἱ πολιτεῖαι καὶ ὅταν τἀναντία εἶναι δοκοῦντα μέρη τῆς πόλεως ἰσάζῃ ἀλλήλοις, οἷον οἱ πλούσιοι καὶ ὁ δῆμος, μέσον δ' ᾖ μικρὸν ἢ μηδὲν πάμπαν· ἂν γὰρ πολὺ ὑπερἔχῃ ὁποτερονοῦν τῶν μερῶν πρὸς τὸ φανερῶς κρεῖττον, τὸ λοιπὸν οὐ θέλει 5 κινδυνεύειν. Διὸ καὶ οἱ κατ ̓ ἀρετὴν διαφέ

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· Αμβρα

* Λίβης pro νίκης, L. 81. 6. — Καὶ Αναμβρακείᾳ, Ma. ap. κείᾳ, Ald. · Επιθεμένοις, 2025, Ber. · Οποιωνοῦν, Pal. 160.

C

κίνησιν, 2025. · * Μέντι pro μέρη, L. 81. 6.
· ἐθέλει οὐ θέλει, L. 81. 6.
pro

1 Συῤῥακούσαις. La défaite des Athéniens est de la quatrième année de la quatre-vingt-onzième olympiade, 412 ans avant J. C. (Voir die Dorier, tom. II, pag. 160.)

Δι' δ, Sylb.

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• Φόξον. On ne connait pas ce personnage autrement que par ce passage d'Aristote.

* Περίανδρον. Ce Périandre paraît, avoir été proche parent de

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reprendre tous ses avantages. A Argos, les principaux citoyens, tout glorieux de leur triomphe de Mantinée, contre les Lacédémoniens, voulurent en profiter pour renverser la démocratie. A Syracuse, le peuple, qui avait seul remporté la victoire sur les Athéniens, substitua la démocratie à la république. A Chalcis, le peuple s'empara du pouvoir, aussitôt après avoir tué le tyran Phoxus et les nobles. A Ambracie, le peuple, saisissant le moment où le tyran Périandre était attaqué par des conjurés, le chassa et s'investit lui-même de tout le pouvoir. En général, tous ceux qui ont acquis à leur patrie quelque puissance nouvelle, particuliers ou magistrats, tribus ou telle autre partie plus ou moins nombreuse de la cité, tous deviennent pour l'État une cause de sédition ou l'on s'insurge contre eux par jalousie de leur gloire, ou bien eux-mêmes, enorgueillis de leurs succès, cherchent à détruire l'égalité.

Une autre source de révolutions, c'est l'égalité même de forces entre les parties ennemies de l'État, entre les riches et les pauvres par exemple, lorsqu'il n'y a point entre eux de classe moyenne, ou que du moins cette classe est trop peu nombreuse. Mais du moment qu'une des deux parties a une supériorité incontestable, l'autre se garde d'affronter inutilement le danger de la lutte : et voilà encore pourquoi les citoyens distingués par leur mérite n'excitent jamais de sédition; ils sont toujours dans une excessive minorité.

celui de Corinthe. (Voir Müller, plus loin, dans ce livre, chap. VIII, die Dorier, tom. II, pag. 155; voir $ 9.)

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