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deux choses l'une ou il faut renoncer à toute vengeance contre des hommes de ce caractère, ou bien les punitions qu'on leur inflige doivent sembler toutes paternelles, et non le résultat du mépris en général, dès qu'il peut y avoir apparence de déshonneur, il faut que la réparation l'emporte de beaucoup sur l'offense.

même

Les ennemis les plus dangereux et qu'il faut le plus surveiller sont ceux qui en veulent à la personne du tyran, et qui ne tiennent point à la vie pourvu qu'ils aient la sienne. Aussi faut-il se garder avec la plus active attention des hommes qui se croient insultés dans leur personne ou dans celle de gens qui leur sont chers. Quand on conspire par ressentiment, on ne s'épargne pas soi-même, et comme dit Héraclite : « Le ressenti<< ment est bien difficile à combattre, car il met sa vie en « enjeu. » Comme l'État se compose toujours de deux partis bien distincts, les pauvres et les riches, il faut persuader aux uns et aux autres qu'ils ne trouveront de garantie que dans le pouvoir, et prévenir entre eux toute injustice mutuelle. Entre ces deux partis, le plus fort est toujours celui qu'il faut prendre pour instrument du dans un cas extrême, le tyran ne soit pas voir, afin que, forcé ou de donner la liberté aux esclaves, ou d'enlever les armes aux citoyens. Ce parti suffit toujours à lui seul défendre l'autorité dont il est l'appui, et pour lui assurer le triomphe contre ceux qui l'attaquent.

pour

du tyran, par Aristote, placer celui qu'en a fait Platon, à la fin du VIII' livre et au commencement

pou

du IX de la République. (Trad. de M. Cousin, pages 176, 200 et suiv.)

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20. Περίεργον δὲ τὸ λέγειν καθ ̓ ἕκαστον τῶν τοιού των· ὁ γὰρ σκοπὸς φανερός, ὅτι δεῖ μὴ τυραννικὸν ἀλλ ̓ 1 οἰ κονόμον καὶ βασιλικὸν εἶναι φαίνεσθαι τοῖς ἀρχομένοις, καὶ μὴ σφετεριστὴν, ἀλλ ̓ ἐπίτροπον, καὶ τὰς μετριότητας τοῦ βίου διώκειν, μὴ τὰς ὑπερβολάς. ἔτι δὲ τοὺς μὲν γνωρίμους καθομιλεῖν, τοὺς δὲ πολλοὺς δημαγωγεῖν· ἐκ γὰρ τούτων ἀναγκαῖον οὐ μόνον τὴν ἀρχὴν εἶναι καὶ ν καλλίω καὶ ζηλωτοτέραν, τὸ βελτιόνων ἄρχειν καὶ μὴ τεταπεινω μένων, μηδὲ μισούμενον καὶ φοβούμενον διατελεῖν, ἀλλὰ καὶ τὴν ἀρχὴν εἶναι πολυχρονιωτέραν. Ετι δ' αὐτὸν διακεῖσθαι κατὰ τὸ ἦθος ἤτοι καλῶς πρὸς ἀρετὴν ἢ ἡμίχρηστον ὄντα καὶ μὴ πονηρὸν, ἀλλ' ἡμιπόνηρον.

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C

21. Καίτοι” πασῶν ὀλιγοχρονιώτεραι 5 τῶν πολιτειών εἰσιν ὀλιγαρχία καὶ τυραννίς· πλεῖστον γὰρ ἐγένετο χρόνον ἡ περὶ Σικυῶνα τυραννὶς ἡ τῶν Ὀρθαγόρου παίδων καὶ αὐτοῦ Ορθαγόρου “. ἔτη δ' αὕτη διέμεινεν ἑκατόν· τούτου δ' αἴ

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Nous croyons inutile d'entrer dans de plus longs détails. L'objet essentiel est ici bien évident. Il faut que le tyran paraisse à ses sujets, non point un tyran, mais un administrateur, un roi; non point un homme qui fait ses affaires, mais un homme qui surveille celles des autres. Il faut que dans toute sa conduite, il recherche la modération et non pas les excès. Il faut qu'il admette dans sa société les citoyens distingués, et qu'il s'attire par ses manières l'affection de la foule. Par là, il rendra nécessairement son autorité plus forte et plus aimable, parce que ses sujets seront d'autant meilleurs, d'autant moins avilis: il excitera moins la haine et la crainte, et son autorité sera plus durable. En un mot, il faut qu'il se montre complétement vertueux ou du moins vertueux à demi, et qu'il ne se montre jamais vicieux, ou du moins jamais autant qu'on peut

l'être.

Et cependant, malgré toutes ces précautions, les moins stables des gouvernements sont l'oligarchie et la tyrannie. Le plus long empire de tyrans a été celui d'Orthagoras et de ses descendants, à Sicyone; il a duré cent ans c'est qu'ils surent habilement ménager leurs sujets et se soumettre souvent eux-mêmes au joug de la loi. Clisthène évita le mépris par sa capacité militaire, et il mit toujours tous ses soins à se concilier l'amour du peuple. Il alla même, dit-on, jusqu'à couronner de ses mains le juge qui avait prononcé contre lui en faveur de son antagoniste; et si l'on en croit la tradition, la statue assise de la place publique est celle de ce

τιον, ὅτι τοῖς ἀρχομένοις ἐχρῶντο μετρίως, καὶ πολλὰ τοῖς νόμοις ἐδούλευον· καὶ διὰ τὸ πολεμικὸς γίνεσθαι Κλεισθένης οὐκ ἦν εὐκαταφρόνητος· καὶ τὰ πολλὰ ταῖς ἐπιμελείαις ἐδημαγώγεια. Λέγεται γοῦν Κλεισθένης τὸν ἀποκρίναντα τῆς νίκης αὐτὸν ὡς ἐστεφάνωσεν· ἔνιοι δ' εἰκόνα φασὶν εἶναι τοῦ κρίναντος οὕτως τὸν ἀνδριάντα τὸν ἐν τῇ ἀγορᾷ καθήμενον. Φασὶ δὲ καὶ Πεισίστρατον ὑπομεῖναί ποτε προσκληθέντα δίκην εἰς Ἄρειον πάγον.

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22. Δευτέρα δὲ περὶ Κόρινθον ἡ τῶν Κυψελιδῶν 1. καὶ γὰρ αὕτη διετέλεσεν ἔτη τρία καὶ ἑβδομήκοντα καὶ ἓξ μῆνας· Κύψελος μὲν γὰρ ἐτυράννησεν ἔτη τριάκοντα, Περίανδρος δὲ τετταράκοντα καὶ τέτταρα, Ψαμμήτιχος δ' ὁ Γορδίου τρία ἔτη. Τὰ δ' αἴτια ταὐτὰ ὁ καὶ ταύτης· ὁ μὲν γὰρ Κύψελος δημαγωγὸς ἦν, καὶ κατὰ τὴν ἀρχὴν διετέλεσεν ἀδορυφόρητος. Περίανδρος δ' ἐγένετο μὲν τυραννικὸς, ἀλλὰ πολεμικός.

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23. Τρίτη δ ̓ ἡ τῶν Πεισιστρατιδῶν ̓Αθήνησιν· οὐκ ἐγένετο δὲ συνεχής· δὶς γὰρ ἔφυγε Πεισίστρατος τυραννῶν· ὥστ ̓ ἐν ἔτεσι τριάκοντα καὶ τρισὶν ἑπτακαίδεκα ἔτη τούτων ἐτυράννευσεν f. οκτωκαίδεκα δὲ οἱ παῖδες· ὥστε τὰ πάντα ἐγένετο ἔτη τριάκοντα καὶ πέντε. Τῶν δὲ λοιπῶν ἡ περὶ

* Εδημαγωγεῖ, sic 1858, cæt. codd. et edit. ἐδημαγώγουν. ἀγοραῖς, L. 81. 6. Περίανδρος ( ) τέτταρα om. L. 81. 6.

sic Sylb. ταὐτὰ καὶ om. 1857.

om. Ald. 1.

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Κύψελλος, 2023, Pal. 160.

διετέλευσεν, 1857. – 'Ετυράννησεν, C. 161.

1 Κυψελιδών. Cypsèle régna vers la trentième olympiade, 658 ans avant J. C.

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b Tais Ταὐτὰ,

• Καὶ

Τρία. Il y a ici une erreur évidente dans les chiffres. Si l'on conprend Psammetichus parmi les

juge indépendant. Pisistrate se laissa citer en justice devant l'Aréopage. La plus longue tyrannie, après celle d'Orthagoras, est celle des Cypsélides, à Corinthe. Elle dura soixante-treize ans et six mois. Cypsèle régna personnellement trente ans, et Périandre quarante-quatre; Psammetichus, fils de Gordius, régna trois ans. Ce qui maintint silongtemps la tyrannie de Cypsèle, c'est qu'il avait été démagogue aussi, et qu'il ne voulut jamais avoir de satellites. Périandre était un despote, mais un grand général. La plus longue tyrannie, après ces deux premières, fut celle des Pisistratides, à Athènes; mais elle eut des intervalles. Pisistrate, durant sa puissance, fut forcé de prendre deux fois la fuite, et en trente-trois

il n'en régna réellement que dix-sept ses enfants en régnèrent dix-huit, en tout trente-cinq ans. Viennent ensuite les tyrannies d'Hiéron et de Gélon à Syracuse. Cette dernière fut la moins longue, et à elles deux, elles

Cypsélides, et le contexte d'Aristote ne permet guère de l'en exclure, ce n'est plus soixante-treize ans, mais soixante-seize, qu'auront régné les Cypsélides. Müller (Æginet., pag. 66) a proposé ici une conjecture fort ingénieuse : il veut lire III (six), au lieu de III (trois); la différence consisterait dans un simple trait. On ne sait, du reste, ce que c'est que Psammetichus, dont le nom est égyptien. Gottling suppose qu'il ne fait point partie de la race des Cypsélides, et que, com

mandant des troupes de Périandre,

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