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de vin en franchise sur toute l'étendue de ses domaines. Il rappelle dans sa charte qu'Enguerrand, son vénérable père, avait déjà accordé aux religieux la même franchise pour cent autres muids de vin. - Fait l'an 1190, le 9 des calendes de juillet.

167.

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DE LA GRANGE DE COLONFAY

QUI DOIT ÊTRE RÉPARÉE ET ENTRETENUE

PAR LA DAME DE PUISIEUX

1348. Charte en langue vulgaire de Jehanne de Puisieux, demiselle d'Ohies, de laquelle il appert que le terrage de Colonfay appartient à elle et à Saint-Michel-en-Therace en la manière qui ci-après s'ensuit : « C'est assavoir que la dite eglise a et prend par chacun an sur le dit terrage, premier et avant part, chinq muids de blé et li sourplus tant de blé comme de tous autres grains sont et appartiennent moitié à moitié par égales portions à elle et à la dicte esglise ; et li estraine, la paille et li hautons (1) appartiennent à elle seule et pour le tout. » La grange de Colonfay ayant été arse et destruite par les guerres, les religieux affirmèrent que c'était à la dame de Puisieux de faire nouvelle grange à ses frais pour les dits terrages entasser; celle-ci soutenait que les religieux devaient y être pour moitié. Après de longs débats et consultations, Jeanne de Puisieux finit par reconnaître que c'était à elle seule à refaire nouvelle grange toutes fois que elle faut et la refaire et retenir toutes fois que besoin est. Donné le second jour de joing, l'an de grâce 1348.

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DU LIEU OU DOIT ÉLEVÉE ET CONSTRUITE LA GRANGE DE GRISEL D'OHIS DANS LA VILLE DE COLONFAY

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1361. Jugement de Agoulaus, sire de Mouchiaus, bailly de la terre de Guise, qui reconnaît que Grisel d'Ohies a le droit d'élever une grange pour y placer son terrage de Colonfay, partout en la dite ville de Colonfay, mais que ce soit une maison ou deus arrière dou clos de la maison dou dit

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Grisel ou à l'autre lez de la rue, ou au lieu qui sera advisé par le chastelain et le receveur de Guise, ou deux autres personnes telles quil plaira au dit Grisel et aux religieux de Saint-Michel. Fait le huitième jour de janvier 1461.

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DE TROIS FERTONS D'ARGENT DUS A SAINT-MICHEL POUR LE LIEU OU A ÉTÉ ÉLEVÉE L'ÉGLISE DE FOIGNY

1122. Barthélemy, ministre indigne de l'église de Laon, considérant qu'il doit non à ses mérites mais à la clémence et à la providence divine le soin de diriger les âmes et les hommes religieux moines (viros religiosos monacos), se réjouit d'avoir vu s'établir dans son diocèse ceux du seigneur Bernard, abbé de Clairvaux, dans le lieu appelé Foigny, qui appartenait au couvent de Saint-Michel, avec son autel et toutes ses dépendances. Il fait savoir à tous présents et à venir par quel pacte et quelles conditions ils ont obtenu ce lieu de l'abbé Eilbert et de ses frères. Aussitôt que sur ses instances (multis precibus) les religieux de Bernard eurent été autorisés à s'établir à Foigny, moyennant une rente annuelle de trois fertons d'argent, du poids de Cologne (ad pondus Coloniense), ils s'engagèrent par reconnaissance, en sa présence et en celle de ses clercs, sous le témoignage de la vérité et la foi monastique, à ne rien rechercher ou recevoir de qui que ce soit, qui pût causer préjudice à Saint-Michel, sans indemnité convenable : il a été aussi convenu que si les religieux de Foigny venaient en dehors de la paroisse, soit près, soit loin de SaintMichel, à établir une cour ou à cultiver quelque terre, le monastère aurait droit d'y percevoir la dîme suivant le droit ecclésiastique. Barthélemy termine sa charte en invitant les fidèles habitants de la contrée à venir en aide, autant qu'ils le pourront, aux religieux de Foigny, pour l'amour de Dieu, attendu qu'ils ne sont pas venus dans le pays pour ravir ou enlever le bien d'autrui, mais pour se conduire pieusement, et administrer leurs propres biens miséricordieusement et avec charité (1). - Donné à Laon, le 5 des ides de juin l'an 1122.

(1) Non ideo in nostris partibus venerunt, ut aliena capiant vel auferant, sed ut sua et se omnibus pie et misericorditer cum caritate administrent.

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DE L'AUTEL DE LANDIFAY DONNÉ A SAINT-MICHEL PAR L'ÉVÊQUE DE LAON EN ÉCHANGE DE CELUI DE FAUCOUZY

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1145. Charte de Barthélemy, évêque de Laon, par laquelle il déclare que Jean, abbé de Saint-Michel, approuvé par tout son chapitre, ayant remis entre ses mains l'autel de Faucousies, avec toutes ses appartenances et dépendances, il en a fait don à Gossuin, abbé de Foigny, et que, pour indemniser Saint-Michel, il lui a abandonnné l'autel de Landifay pour en jouir à perpétuité. Gossuin, abbé de Foigny, a ajouté à ce don celui d'une pièce de terre à toutes roies (ad omnes rigas) située sur le territoire de Tibiis; il est convenu que si les frères de Foigny venaient à cultiver en dehors de la paroisse de Faucousies, appartenant aux frères de Saint-Michel, les deux monastères se partageraient la dîme. Ils la prendront également tous les deux sur le territoire de Tibiis. Donné à Laon en 1145.

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DE CINQ MUIDS DE FROMENT A PRENDRE SUR WATIGNY POUR LA DIME DES AUTELS DE FLIGNY, D'ANY ET DE VILLERS

1155. Robert, abbé de Foigny, déclare qu'avec l'assentiment de son chapitre et de celui de Saint-Michel il a reçu de cette dernière abbaye toute la dîme des autels de Flignies, d'Any et de Villers, sauf la dot des dits autels (preter dotem), moyennant une rente de cinq muids de froment, mesure de Guise, du meilleur après celui de semence, à prendre chaque année au jour de la Toussaint, sur la grange de Watigny. Fait à Foigny, l'an de l'Incarnation 1155.

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DE LA DOT DES AUTELS D'ANY ET DE FLIGNY ACCORDÉE A FOIGNY

PAR LES RELIGIEUX DE SAINT-MICHEL

1167. — Williaume, abbé de Saint-Michel, déclare que du consentement

de son chapitre il a abandonné aux frères religieux de Foigny demeurant à Watigny la dot des autels de Fligny et d'Any, moyennant une redevance annuelle de deux jalois de froment, du meilleur après celui de semence, à prendre sur la ferme de Watigny, au jour de la Saint-Remy. — Fait à Saint-Michel, l'an 1163.

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DE SIX MUIDS ET QUATRE JALOIS DE FROMENT A PRENDRE SUR WATTIGNY DES PATURAGES ET DES AISANCES DE BLICY ET DE WATIGNY ET DE DIVERSES CONVENTIONS PASSÉES ENTRE SAINT-MICHEL ET FOIGNY

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1169. Willaume, abbé de Saint-Michel, et Robert, abbé de Foigny, font connaître que des difficultés qui s'étaient élevées entre eux ont été réglées de la manière suivante : Les religieux de Foigny donneront à l'abbaye de Saint-Michel un muid de froment pour les terres qu'ils ont défrichées nouvellement dans les limites de la paroisse de Landifay et les champs dits de Saint-Pierre de Dorengts, de la Castellerie et de Simon Pilet que les religieux de Foigny prétendaient appartenir à la paroisse de Faucousies, tandis que Saint-Michel soutenait qu'elles étaient du ressort de Landifay. -Les religieux de Foigny donneront à ceux de Saint-Michel deux jalois de froment chaque année pour le petit territoire que les habitants de Duiserler (1) cultivent dans la paroisse de Sains; la dîme sur les terres labourables appartiendra à Foigny; - à l'égard des aisances et des pâturages de Blicy et de Watigny, ils demeureront communs aux deux maisons à l'exception du droit de pêche; dans le cas où l'une des deux parties causerait du dommage à l'autre, la partie lésée sera indemnisée sans jugement, (sine lege), toutes les fois qu'elle pourra prouver le dommage dans le délai de quinze jours; l'abbaye de Foigny paiera en outre à Saint-Michel deux jalois de froment pour la dot de l'autel de Vileir (pro dote altariis de Vileir apud Wategnis); si dans la suite elle venait à acquérir d'autres propriétés dans les paroisses dépendantes de Saint-Michel, elle en paiera ce qu'on a coutume d'en tirer. Fait à Laon en l'année 1169.

(1) Duiseler, ancien village aujourd'hui détruit; il était situé dans la partie nord du territoire de Lemé.

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DE LA FORÊT SITUÉE ENTRE LES EAUX DE WARTOISE ET DE GRANDRIWEL

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1179. Williaume, par la grâce de Dieu, archevêque de Reims, cardinal du titre de Sainte-Sabine, déclare que voulant mettre un terme aux contestations qui existaient depuis longtemps entre Saint-Michel et Foigny au sujet de la forêt située entre les ruisseaux de Wartoise et de Grandriwel, il a entendu les parties dans leurs observations et allégations, recueilli tous les renseignements propres à lui faire connaître la vérité et, après avoir pris l'avis d'hommes religieux et discrets, il a décidé le procès en faveur de l'abbaye de Saint-Michel. En foi de quoi il a fait revêtir de son sceau le présent acte, dressé à Rome par Alexandre, son chancelier. L'an 1179.

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DES PRÉS ET TERRES QUE L'ABBAYE DE FOIGNY A ACQUIS OU ACQUERRA DANS LA SUITE SUR LE TERRITOIRE D'ETRÉAUPONT; CONDITIONS SOUS LESQUELLES ELLE PEUT LES TENIR ET CULTIVER

1205. Milon, doyen de Saint-Jean-au-Bourg, Jean de Paris, et Raoul d'Origny, chanoines de Laon, déclarent que les églises de Saint-Michel et de Foigny ont réglé devant eux ainsi qu'il suit les difficultés qui s'étaient élevées entre elles, au sujet des prés et des terres labourables situées sur le territoire d'Etréaupont. Les religieux de Foigny ne pourront posséder sur le territoire d'Etréaupont plus de six moiéés (modietas [1]) de pré franches de dîmes et autres droits à moins qu'ils n'en obtiennent le consentement des religieux de Saint-Michel; s'ils en possédaient une plus grande quantité, ils seront obligés de la vendre dans le délai d'un an et un jour à partir de l'avertissement qui leur aura été donné. Quant aux onze moiéés de terres labourables que les religieux de Foigny possèdent et peuvent posséder sur le même territoire, ils en abandonneront une à Saint-Michel et se réserveront une moitié et même jusqu'à trois jalois en plus, si cela est nécessaire, pour l'entrée et la sortie de leurs animaux. S'ils cultivent la (1) Modietas, mesure de terre pour laquelle il faut un muid de semence.

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