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d'esprit. Ce manuscrit porte les armes d'Henri IV, et renferme, outre la Politique, la Morale et l'Économique.

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Le manuscrit 2025, sur parchemin, contient la Politique, l'Économique et la Grande Morale. Il est du xv siècle et d'une main assez élégante; il ne semble pas tout à fait achevé la division des livres y est indiquée par des blancs et non par des lettres numériques, et la place a été laissée pour la première capitale de chaque livre, qui n'a point été écrite. Une main beaucoup plus récente a ajouté le titre de l'ouvrage.

Le n° 2026, sur parchemin, porte les armes de Henri II, comme le no 1857. Il paraît du xiva siècle, et il est certainement le plus ancien de tous ceux de la grande bibliothèque. L'écriture en est ronde et chargée de ligatures : elle change au feuillet 177 pour faire place à une autre plus lisible et plus

carrée.

Le n° C. 161, de forme in-4o, renferme plusieurs traités d'Aristote, outre la Politique, qui tient du feuillet 168 au feuillet 219. L'écriture en est fort serrée; peu lisible, quoique d'une main fort exercée. Il a fait partie de la bibliothèque du monastère Saint-Athanase, au mont Athos. Il porte en tête et à la fin : Βιβλίον τῆς ἁγίας λαύρας τοῦ ἁγίου Αθανασίου τῶν κατηχουμένων. Η est sur papier de soie,

et doit être de la fin du XIVe siècle ou du commencement du xve.

Les autres manuscrits ont trop peu d'importance pour qu'il soit utile de les décrire ; ce qui en a été dit plus haut doit être suffisant.

J'ai trouvé dans l'édition de Schneider quelques variantes tirées du manuscrit de Leipsick dont j'ai parlé plus haut, et dans l'édition de Gottling, celles d'un manuscrit de Milan coté B, 105 : c'est M. Hase de Dresde qui l'a collationné. Enfin j'ai cité, d'après l'édition de Berlin, les leçons de neuf manuscrits appartenant tous à des bibliothèques d'Italie. En voici l'indication: de la bibliothèque de Laurent de Médicis, trois manuscrits cotés 81. 5, 81. 6, 81. 21; de la bibliothèque de SaintMarc, trois aussi, cotés 200, 213 et app. 4.3; un de la bibliothèque Palatine, à Rome, coté 160; un de la bibliothèque d'Urbin, coté 46, et un qui est également à Rome, et que posséda la reine Christine, coté 125. J'ai déjà dit que la collation de ces manuscrits ne paraissait point complète.

On trouvera également cités dans les variantes, mais seulement de loin à loin, un manuscrit de Sépulvéda, un de Camérarius, un de Pierre Vettorio, etc. Quant à celui de Vossius, ce n'est pas un manuscrit de la Politique mais un manuscrit des œuvres de l'empereur Julien, qui, dans ses

lettres à Thémistius, a tiré quelques citations de la Politique (voir plus haut, page lxxiv).

Je n'ai pas cru devoir, comme le font ordinairement les éditeurs, donner des lettres à chacun des manuscrits que je citais : il me semble que cette méthode, si elle abrége les notations, a l'inconvénient de les rendre beaucoup moins intelligibles. J'ai donc conservé les chiffres, tels que je viens de les indiquer, en y joignant l'initiale de chaque bibliothèque d'où le manuscrit est tiré. Ainsi, les manuscrits de la bibliothèque de Laurent de Médicis seront désignés de cette façon : L. 81. 5; L. 81. 6; L. 81. 21.

J'ai collationné personnellement, parmi les éditions imprimées, la première édition des Aldes, l'editio princeps; celle de Sylburg, 1587; celle de Duval, 1619; celle de Schneider, 1809; de Coraï, 1821; de M. Gottling, 1824, et celle de Berlin, 1831. L'édition stéréotype de Tauchnitz, 1832, a servi de base à cette révision.

En outre, j'ai collationné comme un manuscrit la vieille traduction de Guillaume; je la cite assez souvent dans les variantes.

J'ai emprunté à mes prédécesseurs, et surtout à Sylburg, à Schneider et à M. Gottling, les variantes de la seconde édition des Aldes, des deux éditions de Bâle, de l'édition de P. Vettorio et

enfin celles de Casaubon. Toutes ces variantes sont peu nombreuses.

Je cite donc dans les variantes vingt-cinq manuscrits: j'en ai personnellement collationné onze, dont six importants; je cite treize éditions dont j'ai moi-même collationné les plus remarquables. En somme, avec la vieille traduction, trente-neuf notations, dont vingt m'appartiennent.

Les manuscrits latins de la grande bibliothèque, que j'ai tous parcourus, sont au nombre de huit, sous les nos suivants : 6307, 6310, 6316, 6317, 6457, 6458, 6581 et 7695 A. Le n° 6457 paraît le plus ancien de tous; il renferme le commentaire d'Albert le Grand, et celui de saint Thomas, qui est attribué à Pierre d'Auvergne, ainsi que l'indique la fin du traité. Le n° 6458 ne contient que les deux premiers livres; c'est la vieille traduction qui se retrouvé entière dans les manuscrits 6307 et 7695 A; les autres ne renferment que la traduction de l'Arétin. Le n° 63 17 est seul de quelque intérêt, en ce qu'il donne la lettre du roi Alphonse d'Aragon, demandant à Léonard un exemplaire de sa traduction, dès qu'elle sera achevée, et la réponse de celui-ci.

La bibliothèque de l'Arsenal ne possède qu'un seul manuscrit latin, sous le n° 19, Sciences et Arts; mais il m'a offert une précieuse indication, dont

j'ai parlé plus haut : la vieille traduction de la Politique y est formellement attribuée à Guillaume, de l'ordre des Frères Prêcheurs; il est représenté dans la petite vignette du début de l'ouvrage (voir ci-dessus, page lxxix).

J'ai déjà fait remarquer que tous les manuscrits latins donnaient des divisions de chapitres; mais ces divisions varient. J'ai noté au bas des pages les sections du manuscrit d'Albert, et en outre celles de l'édition de Duval.

Les manuscrits de la traduction française d'Oresme sont, à la grande bibliothèque, au nombre de huit, sous les nos suivants : 6796, 6860, 7061; Navarre, 12. 97; Sorbonne, 351; Saint-Victor, 710; Lancelot, 5. 151, et Supplément français, n° 1 bis. Les plus curieux sont le no 6860, qui renferme la Morale, la Politique et l'Économique, et le n° 710 Saint-Victor, qui est probablement écrit de la main même d'Oresme, ainsi que semble l'indiquer une note, du reste fort peu lisible, placée

à la fin du volume.

La bibliothèque de Sainte-Geneviève a également un manuscrit d'Oresme, qui est remarquable en ce que la glose y est complétement séparée du texte, au lieu d'être intercalée comme dans tous les autres.

On peut voir ce que j'ai dit plus haut des manuscrits du commentaire d'Averroës (page lxxvij).

m.

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