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FUNEBRES

DE BOSSUET,

ÉVÊQUE DE MEAUX.

ÉDITION STEREOTYPE,
D'après le procédé de FIRMIN DIDOT.

A PARIS,

DE L'IMPRIMERIE ET DE LA FONDERIE STÉRÉOTYPES
DE PIERRE DIDOT L'AÎNÉ, ET DE FIRMIN DIDOT.
AN X. (1802.)

AVIS.

OUTRE les oraisons funebres imprimées dans cette édition stéréotype, Bossuet a composé celles du R. P. Bourgoing, supérieur général de la congrégation de l'Oratoire; de madame Yolande de Monterby, abbesse d'un couvent de bernardines; et d'un seigneur de Talange de Louyn sur Seille, nommé Henri de Gornay. Elles n'offrent aucun intérêt ; elles sont très médiocres, et peu dignes de leur auteur: elles ne se trouvent guere que dans ses œuvres completes. Nous avons pensé que ce seroit surcharger inutilement ce volume, que d'y insérer ces trois oraisons funebres, aussi oubliées que les trois personnages qui en sont l'objet.

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NOTICE

SUR BOSSUET.

JACQUES-BENIGNE BOSSUET naquit à Dijon le 27 septembre 1627. Sa famille, distinguée dans la robe, occupoit depuis long-temps les premierës placés dans les parlements de Dijon et de Metz, Consacré à l'église dès l'enfance, Bossuet commenca de bonne heure à se former aux vertus convenables à sa destination. Il fit ses premieres études à Dijon, chez les jésuites, avec beaucoup de succès. Au sortir des humanités, il vint faire à Paris ses cours de philosophie et de théologie. Tout accoutumé que l'on étoit à ses progrès, on fut encore surpris de ceux qu'il fit dans cette derniere science. Son genie s'y déploya tout entier. Sa facilité et son goût pour cette étude annoncerent dès-lors un défenseur à l'église, et lui confirmerent à lui-même sa vocation. Il fut d'abord archidiacre, et ensuite doyen de l'église de Metz.

Les religionnaires de cette ville offrirent à son zele les premiéres occasions de se signaler.. Le plus célebre de leurs docteurs, Paul Ferry, venoit de mettre au jour un Catéchisme général de la réformation. Bossuet, qui n'étoit encore qu'archidiacre, réfuta ce livre par un ouvrage qui annonçoit déja les talents supérieurs qu'il montra depuis dans la controverse. On sait avec quel éclat il parut dans la chaire. Ses oraisons funebres sont autant de chefsd'œuvre. A une mâle et vigoureuse éloquence il joignoit dans ses sermons l'avantage que lui donnoit une vaste érudition, celui d'être plein, solide,

instructif. Aussi ces sermons lui attirerent l'admiration générale, et lui mériterent la protection d'un monarque qui savoit reconnoître et récompenser le génie par-tout où il se trouvoit.

Louis XIV lui donna bientôt des témoignages d'une haute estime, en le nommant, en 1669, évêque de Condom. Peu de temps après il lui en donna une preuve plus éclatante encore, en lui confiant l'éducation du dauphin. Notre prélat, délicat sur ses devoirs, ne pouvant accorder la résidence avec l'emploi dont le roi le chargeoit, ne balança pas à quitter l'évêché; et cette démarche ajouta encore à l'opinion du public sur un choix qui avoit déja obtenu l'approbation générale.

Bossuet se livra tout entier aux devoirs que la Providence l'appeloit à remplir. Il composa pour son éleve un grand nombre d'ouvrages, dont plusieurs ont été imprimés; un Abrégé assez étendu de l'Histoire de France, que le jeune prince traduisoit en latin; des Traités sur la politique et sur les différentes parties de la philosophie; et sur-tout l'immortel Discours sur l'Histoire universelle, le plus célebre de tous ces ouvrages, et celui qui lui fait le plus d'honneur.

Malgré tant d'occupations, et les soins qu'il prodiguoit à son éleve, Bossuet ne laissoit pas de prêcher, de travailler à des conversions, et d'écrire pour la défense de la religion, Il trouvoit dans son zele, et dans la facilité de son génie, des ressources inépuisables: il se délassoit d'un travail par un autre. Il tenoit chez lui des conférences où se rassembloient les docteurs les plus distingués. On étudioit l'écriture sainte; chacun apportoit ses recherches et ses remarques particulieres; et Bossuet a recueilli dans les Notes qu'il a données sur les Psaumes, en 1691, et sur les cinq Livres de Salomon,

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