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LA

REVUE SCIENTIFIQUE

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Paris, le 2 june 1880.

Le Muséum d'histoire naturelle vient de publier le rapport annuel des professeurs pour l'année 1879. Cette brochure est instructive à plus d'un titre. Elle montre d'abord les services rendus par le Muséum; mais elle montre surtout tous ceux qui pourraient être rendus à l'avenir, si des subventions plus considérables venaient aider les efforts des professeurs et des aides-naturalistes.

Il n'y a peut-être pas dans toute l'Europe d'établissement scientifique dont la conception soit aussi originale que l'a été celle du Muséum. Réunir dans le même jardin toutes les collections d'histoire naturelle, avec une bibliothèque, des laboratoires, des amphithéâtres pour les cours, ce fut une idée heureuse et féconde.

On sait les fruits qu'elle a portés, et il n'est pas besoin de rappeler tout le profit que la science a tiré des travaux de Geoffroy Saint-Hilaire, Cuvier, Lamarck, Claude Bernard, etc. En Angleterre, en Hollande, en Allemagne, on s'est empressé d'imiter le Muséum d'histoire naturelle. On a créé des Instituts analogues; cependant d'une manière générale, le Jardin des plantes de Paris reste unique en son genre. Mais il faudra, pour maintenir cette supériorité, construire de nouveaux bâtiments, faire de nouvelles salles et suffire à toutes les exigences du développement de la science.

« Les travaux matériels, dit le professeur de botanique, sont entravés par l'insuffisance déplorable des locaux. La situation s'aggrave tous les jours par l'accroissement de nos collections.

« L'espace manque pour placer les objets acquis ou annoncés, dit M. de Quatrefages. Le local destiné aux collections est encombré au point de ressembler à un magasin bien mieux qu'à une galerie ouverte au public. Une foule d'objets parfois des plus intéressants restent en magasin, sans pouvoir être mis sous les yeux du public, ou entre les mains des hommes de science.

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« Il reste beaucoup à faire, dit M. Alphonse Milne-Edwards il serait nécessaire de reconstruire le bâtiment des animaux féroces: il n'y a pas de retraite d'hiver pour les grands herbivores. La situation des gardiens est insuffisante, et, si les choses restent dans l'état actuel, il deviendra impossible de recruter un personnel digne de confiance. Le budget alloué au Muséum pour l'acquisition des animaux vivants est tout à fait insuffisant. >>

M. Vaillant demande une installation spéciale pour instituer des expériences sur la fécondation artificielle.

M. Gaudry appelle l'attention sur la nécessité d'établir dans le Jardin des plantes des galeries spécialement destinées à la paléontologie.

Le professeur de physique parle de l'insuffisance des locaux et de l'allocation budgétaire (3000 fr. en tout).

Le bibliothécaire constate qu'il est nécessaire d'ajouter de nouveaux casiers à la bibliothèque. « L'étendue du local actuel a été calculée pour 40 000 volumes, elle en contient aujourd'hui plus de cent mille, de sorte que de nombreux ouvrages sont détériorés, et le service public devient de plus en plus embarrassant. >>

Nous n'avons rien à ajouter à de pareilles affirmations. Elles sont très positives. La conclusion est qu'il faudra la prochaine année consacrer beaucoup d'argent à l'amélioration de notre beau Muséum d'histoire naturelle.

Certes, depuis quelques années, on a déjà beaucoup fait pour l'enseignement supérieur; mais il reste plus encore à faire. La science est plus exigeante qu'il y a un siècle. Les appareils sont coûteux, les dépenses de toutes sortes s'accroissent à mesure que le nombre des étudiants devien plus considérable Il y a, dit-on, moins de savants en France, que dans les autres pays. La cause de cette infériorité numérique, c'est l'insuffisance des ressources mises par l'État à la disposition des travailleurs.

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